(( johnny )) — .･✧ terrien en détresse.

Skywalcino.
à propos du personnage. Personnage original. âge. 27 ans. crédits. Moi-même. comment nous as-tu connu ? Grâce à mon kitty. toi. Merci avant tout pour ce DC gratuit.   Une petite pensée pour Daniel Balavoine qui est le Johnny originel et qui nous a servi des chansons magnifique sous sa peau.   UN GRAND MERCI à mes bibous Lioune et Fangs pour m'avoir fait découvrir Starmania, cette PEPITE et mon nouvel amoureux.    

Johnny le dit lui-même dans son spleen, il n’a jamais eu de chance dans la vie. Au grand loto de l’univers, j’ai pas tiré l’bon numéro. Cet enfant unique nait dans un milieu défavorisé au sein d’une famille totalement dysfonctionnelle. Son père boit à un point tellement incommensurable que cela fait sombrer sa mère dans la folie, selon les dires de Johnny. On peut supputer alors qu’il grandit dans un foyer où personne n’est épargné par la violence, qu’elle soit physique ou psychologique. Parce que l’alcool, ça n’amène jamais rien de bon. Peut-être pour ça qu’il ne répond que par les coups et la vulgarité : c’est la première langue qu’on lui a enseignée. Il explique aussi être allé à l’école de la rue (J’suis né dans la banlieue nord / J’ai grandi sur les trottoirs.), ce qui laisse sous-entendre un abandon parental, pour qu’il soit forcé de s’élever seul, ou du moins une présence qui n’était pas à la hauteur des attentes du jeune homme en construction qu’il était. Johnny, ce n’est pas non plus le genre de personne à avoir des rêves. Ce n’est pas le genre non plus à revenir sur son passé ou à le regretter. C’était comme s’il se laissait porter par le flot de la vie, sans jamais avoir de but à atteindre. Pourtant, malgré cette passivité face à l’existence, il en garde une certaine rancœur qu’il extériorise consciemment ou non au travers de sa violence. (Dans ma banlieue / J’ai tout cassé avant d’partir / J’ai pas d’passé, j’ai pas d’avenir.) Il n’empêche que ce garçon sans but décide de son propre chef de quitter l’école à l’âge de quinze ans et de fuir pour Monopolis, capitale de l’occident où jamais rien ne se passe…

Enfin ça, c’était avant que les zonards ne sèment la terreur. Quand Johnny arrive à la capitale, il ne travaille pas, jamais. Il préfère vivre de débrouille pour s’adonner à plein temps à son activité préférée : la violence gratuite sur la population de Monopolis au travers de son groupe. Ça lui va, ça l’amuse qu’on le prenne pour un caïd et qu’il inspire la peur. Ça ne le préoccupe pas plus que cela de ne pas savoir de quoi demain sera fait ni comment il va se nourrir, subsister. Après tout… il n’a pas d’avenir. Il squatte beaucoup l’Underground Café situé dans la partie souterraine de la ville. Très malfamé, c’est ici qu’il y rencontre ses compagnons de débauche et de décadence. C’est aussi là-bas qu’il fait la connaissance de Sadia. Johnny et les femmes, c’est toute une histoire. Il est passablement indifférent à tout ce qui touche à l’amour puisqu’il estime que ces dernières sont automatiquement de passage dans sa vie et là dans un seul et unique but. Alors, pourquoi s’embêter à chercher plus ? Il ne s’encombre pas d’une quelconque forme d’attachement. Comment pourrait-il alors qu’il ne savait même pas ce que c’était ? Avec Sadia, en revanche, c’est totalement différent. Cette étudiante agitatrice issue de la haute société fait très forte impression auprès de Johnny, notamment en raison de ce qu’elle dégage — elle en impose, ne se laisse pas faire et électrice les foules par sa simple présence. Dès qu’elle ouvre la bouche, il en tombe pantois, nourrissant une certaine fascination pour cette femme affirmée qui lui plait énormément. Une part de lui a beau se méfier de cette inconnue, il n’empêche que Johnny ne peut aller à l’encontre de l’alchimie qu’il y a entre eux. La nuit de leur rencontre, ils sont inséparables, parlent jusqu’à très tard la nuit. Mais que lui veut cette femme, au fond ? Elle veut le mettre à la tête d’un groupuscule terroriste qu’elle nomme les Étoiles Noires parce que « dans les souterrains les étoiles ne brillent pas fort, Monsieur Johnny Rockfort. » Bien évidemment, Johnny ne refuse pas. Surtout si c’est pour impressionner Sadia, en plus de faire ce qu’il faisait déjà tous les jours avec un peu plus de légitimité (il n’en a pas spécifiquement besoin, mais un bon shot d’égo, ça fait toujours du bien). Elle excite sa soif de sang en titillant sa haine du riche : elle lui suggère de s’en prendre à Zéro Janvier, candidat aux idées totalitaires, en ce contexte très tendu d’élection présidentielle. Johnny saute les deux pieds dedans, ignorant que Sadia est en réalité envoyée par Janvier. Il souhaite que la délinquance atteigne des niveaux démentiels pour donner du poids à son programme alarmiste et sécuritaire.

Le plan de Zéro fonctionne puisque l’insécurité en ville augmente depuis que la violence et la brutalité explosent. Tous les soirs, les Étoiles Noires font la une des journaux télévisés, les dépeignant comme les antagonistes principaux de cette élection présidentielle à cause des diverses attaques et attentats qu’ils commettent. Pour surfer sur l’impopularité du groupe et dominer toujours plus les débats, Sadia arrange une interview entre Johnny et Cristal, la présentatrice vedette de l’émission Starmania sur Télé-Capitale. Quand cette dernière débarque à l’Underground Café trois jours plus tard, c’est un véritable coup de foudre entre elle et Johnny. (Trois jours plus tard / Vous auriez dû voir / Arriver Cristal / Quand Johnny Rockfort / L’a aperçue / C’était fatal / Sadia n’existait plus.) Remarquant l’alchimie entre les deux, Sadia prend la mouche et s’interpose. Les premiers rapports entre elle et Cristal sont très tendus et s’aggravent lorsque Johnny prend position contre Sadia et la congédie comme si elle ne valait rien alors qu’ils entretenaient une relation plus que volcanique. (Vous devriez aller monter la garde / Et toi Sadia, mêle-toi d’c’qui t’regarde.) Johnny et Cristal ne font, en plus, rien pour calmer la colère de Sadia puisque l’interview tourne rapidement court, se transformant en une véritable déclaration d’amour entre les deux au point que Cristal fuit avec Johnny à la fin. Les médias diront qu’elle s’est fait enlever par les Étoiles Noires, mais Marie-Jeanne, la serveuse de l’Underground Café, rappelle que : « (…) Faut pas croire / Tout c’qu’on raconte à la télé. » Une phrase qui pousse à remettre en cause l’organe de presse et les bulletins télévisés qui ont été faits jusqu’ici. La télévision a toujours été le meilleur des outils de propagande, surtout dans ce contexte si particulier.

Ne pouvant plus investir l’Underground Café en tant que QG, les Étoiles Noires se retranchant dans un hangar désaffecté pour décider de la suite de leur plan. Enfin, Johnny s’en détourne, adressant la totalité de son attention à Cristal pour laquelle il s’éprend davantage de jour en jour, délaissant totalement Sadia qui perd de plus en plus d’influence au sein du groupe. Cristal s’impose et se montre même plus violente que le reste dans ses idées d’attaques. Par exemple, lorsque Sadia ordonne à Cristal de revendiquer son enlèvement au travers d’un télégramme, cette dernière réplique qu’il serait plus efficace et marquant de pirater les antennes de Télé-Capitale lors du débat d’entre deux tours entre Zéro et son opposant pour diffuser un message dans lequel qu’elle a rejoint volontairement les Étoiles Noires. Une dispute éclate alors entre Johnny, Cristal et Sadia qui lui reproche de suivre aveuglément la présentatrice. Le jeune homme se range malgré tout derrière la femme qu’il aime et vire Sadia qui quitte le groupe sur une menace à peine voilée : « Johnny, je te préviens / Tu joues avec le feu. » L’idée de Cristal a, en tout cas, fonctionné : photographiée aux côtés de Johnny avec l’uniforme des Étoiles Noires, elle devient une véritable icône.

Malgré le succès des Étoiles Noires, le couple ne s’entend pas. Johnny est terrifié à l’idée de perdre Cristal. Alors, pendant un temps, il lui demande si elle est vraiment sûre de vouloir s’engager dans cette voie du terrorisme avec lui, mettant en avant le fait qu’aucun retour en arrière ne sera possible. Il envisage ensuite, pendant un temps, de se retirer de la vie criminelle avec elle pour qu’ils vivent leur amour pleinement, mais surtout pour avoir une vie plus apaisée. Aimer Cristal a permis à Johnny d’en apprendre plus sur lui : il pouvait faire preuve de compassion, de tendresse, certes maladroite, mais il savait taire sa violence et sa rage pendant quelque temps. Au profit de quelqu’un d’autre que lui. Pour Cristal. Rien que pour elle. Et il n’allait pas mentir, il aimait cet aspect de sa personnalité fraichement découvert. Le problème, c’est que Cristal s’enfonce dans l’extrémisme et refuse la proposition de Johnny au profit d’une autre, bien plus engagée, pour que leurs idéaux priment : faire sauter la tour dorée de Zéro Janvier. Par amour, Johnny la suit. Ils ne sont plus que tous les deux, les autres membres des Étoiles ayant petit à petit déserté le groupe depuis le départ de Sadia.

C’est le jour des élections. Tout le monde est convaincu que Zéro a gagné au point qu’une fête est donnée à sa discothèque, le Naziland, que Johnny et Cristal veulent faire sauter. Le dispositif est en place, rien ne peut ébranler leur plan. Sauf peut-être Sadia qui, en plus de les dénoncer auprès de Zéro, prend les devants en tirant un coup mortel sur Cristal avant de s’éclipser. Alors qu’ils ont enclenché le décompte de la bombe, Cristal s’effondre dans les bras de Johnny. Il est complètement anéanti, perdu, en plein désarroi et complètement désespéré sans l’amour de sa vie. Noyé dans son mal-être, il pense à la mort, se livrant dans une complainte déchirante :

Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure
Voici le SOS d’un terrien en détresse
[…] J’suis mal dans ma peau
J’voudrais voir le monde à l’envers
Si jamais c’était plus beau, plus beau vu d’en haut
[…] J’ai toujours confondu la vie avec des bandes dessinées
J’ai comme des envies de métamorphose
Je sens quelque chose qui m’attire, qui m’attire
Qui m’attire vers le haut.

Passage de la porte. Alors qu’il serre le corps de Cristal de toutes ses forces, la bombe s’enclenche, entrainant l’effondrement de la tour dorée de Zéro. Johnny ne cherche pas à s’échapper. Pourquoi faire ? Il n’a pas de passé. Pas d’avenir. C’était Cristal qui représentait tout ça. Et maintenant qu’elle n’était plus… Il voulait simplement la rejoindre. Le ciel en avait décidé autrement pour lui. Son passage de la porte est plutôt confus puisqu’il a été très rapidement assommé par les gravats et enveloppé dans un épais panache de fumée. La porte se trouvait probablement dans les souterrains dans lesquels il a été entrainé par la force des choses, notamment à la suite de l’effondrement des sols sous le poids des blocs de béton. Puis le voilà à La Nouvelle-Orléans, dans un futur dont il ignore tout. Mais Johnny, c’est un mec sans passé et sans avenir, alors qu’avait-il réellement à reconstruire ? Ignorant sa propre détresse, sa fragilité et son instabilité, il traine en ville telle une âme errante, renouant inévitablement avec ses premières amours : la violence extrême.