Arthur | a pain that I’m used to

Arsène (elle).
à propos du personnage. inventéâge. 25 ans crédits. répondre ici. comment nous as-tu connu ? je sais plus mais c’est la maison ici toi.c’est mon fils préféré et je suis heureuse de le jouer ici

Arthur est né dans une famille bourgeoise d’Edimbourg, deuxième de sa fratrie, seul homme parmi des sœurs. De son enfance, il s’efforce de garder de bons souvenirs : la forêt à côté du manoir où son aînée chasse à cheval, les chiens qui lui tiennent compagnie les soirs d’orage, les jeux avec sa famille, les contes chevaleresques de sa mère. Pas les enfants dont il essuyait les brimades, qui le trouvaient ennuyant à lire des livres et étrange à expliquer des sujets trop complexes. Pas son père alcoolique, aux accès de colère et aux silences tout aussi violents, qui a sali le nom Crawford avec diverses histoires extraconjugales. Il a compris tôt l’importance des apparences : lorsque le paternel a soudain disparu aux Etats-Unis, d’où il est originaire et où il avait fondé une nouvelle famille, en laissant derrière lui ses nombreuses dettes, Madame Crawford est laissée seule, gère la maison grâce à son mentale d’acier et son corps qu’elle vend aux autres bourgeois en secret. Arthur l’a compris bien plus tard. Il admire ces sacrifices d’une mère prête à tout pour sa famille.

Enfant studieux, il se sent différent des autres. Il a appris à cacher les ecchymoses à ses joues et éviter les questions à propos de sa famille, à ne pas trop exposer sa propre intelligence pour ne pas provoquer la jalousie et attirer l’attention ; pour être accepté, il faut s’adapter. Paraitre plus stupide que l’on est, ne froisser personne, malgré l’ennui qui le ronge. Il ne voulait pas que sa mère s’inquiète pour lui – en vain, puisqu’elle remarque toutes ses peines et sait le consoler.

A son entrée à l’adolescence, il se tourne vers des études de sciences afin de devenir médecin. C’est sa sœur aînée qui les finance, en remerciement de l’avoir aidé à prendre soin de leurs cadettes jusqu’à son départ du domicile familiale ; un cadeau qu’il s’est tout de même empressé de rembourser dès qu’il le pu. Devenu sociable et extraverti avec le temps, il fréquente quelques clubs de sport sans se faire trop de soucis pour ses résultats scolaires, grâce à sa bonne mémoire. Sur le campus, il fait la connaissance de Lindsay, une jeune américaine dont la gentillesse lui va droit au cœur, qui devient rapidement une amie proche.

Ses sentiments pour la demoiselle à l’air angélique prennent de l’ampleur ; son cœur s’emballe quand leurs regards se croisent. Il pourrait dessiner son visage les yeux fermés, tous les grains de beauté, les petites cicatrices… Arthur n’a que vingt ans, néanmoins il s’imagine déjà finir sa vie avec elle lorsqu’il la demande en mariage et emménage aux Etats-Unis pour qu’elle puisse vivre proche de sa famille, dans un quartier huppé de Gotham.

Leur bonheur est de trop courte durée. La santé de Lindsey se dégrade. Il la voit lentement mourir sans qu’il ne puisse la sauver, seulement alléger sa douleur. Elle ne cesse de sourire, même lors de son dernier souffle. Elle a été heureuse avec lui jusqu’à la fin. Incapable de verser une seule larme, Arthur ne ressent que le vide. Inutile d’être médecin quand on n’a pu sauver la vie de celle que l’on aime.

Poussé par une décision impulsive, il abandonne sa carrière et s’engage dans l’armée en ne prévenant son entourage qu’une fois sur le champ de bataille. Les épreuves physiques allègent sa souffrance. Il n’a pas le temps d’éprouver la culpabilité, pas le temps de s’attarder sur les souvenirs du passé. Il n’y a que la colère, les explosions, les tirs, les cris et l’odeur de la mort. Il apprend qu’il n’y a rien d’héroïque, rien de logique à la guerre, seulement de la haine et de l’absurdité.

Deux ans plus tard, il revient vivant et avec des regrets ; s’installe alors un sentiment d’insatisfaction et d’échec qu’il noie dans l’alcool. Haïssant l’inactivité, et l’impression de ressembler à son paternel en agissant de la sorte, il choisit une nouvelle carrière qui fait davantage sens avec ses convictions, en accord avec ce qu’il a appris à l’armée. Gotham a besoin de nettoyage. Les innocents ont besoin d’être protégés. Arthur s’engage dans la police.

Il y trouve sa place, malgré les réserves qu’ont quelques-uns de ses collègues face à cet homme à l’apparence trop bourgeoise, trop propre, pour être sur le terrain. Pourtant Gotham est son foyer ; la noirceur lui sied trop bien, au point de craindre s’y perdre. Un profond dégoût s’empare de lui à chaque fois qu’il se surprend à être fasciné par les vices des criminels, rongé par une peur viscérale, celle d’être lui-même proche de l’insanité, d’un jour succomber à une part sombre qui chuchote lorsque la nuit s’empare de la ville.

Il reprend sa vie en main, a l’impression d’être un peu plus lui-même. Il se reconstruit sur des fondations délabrées. Elles menacent chaque jour de s’effondrer, mais persistent malgré tout. Arthur tient sa part d’ombre à l’écart, en laisse ses désirs de délaisser la Justice pour se montrer plus radicale avec les criminels ; il se battra toujours pour les citoyens, peu importe la manière.

Le phénomène des portails qui se sont ouverts en ville l’intrigue, néanmoins il s’en méfie également : il ne pense pas que seuls des héros les ont traversés, et craint une menace plus grande pour la sécurité.

Les jours se transforment en semaines ; lors d’un moment de faiblesse alcoolisé, il traverse l’un d’eux pour essayer de fuir ses propres sentiments.