Theseus | You've got to learn from hard experience

Arsène (elle)
à propos du personnage. scénario de @Leta Lestrange   âge. 25 ans crédits. répondre ici. comment nous as-tu connu ? répondre ici. toi. répondre ici, autant que tu veux, c'est ton heure de gloire.

Tu n’as pas toujours été l’homme strict que le monde connait. Il y avait d’abord eu les désirs de profiter de la vie, détourner les règles sans qu’on le remarque, léger désespoir de tes professeurs qui dénoncent une manière de tenir ta baguette anticonformiste qui te poursuit encore aujourd’hui. Tu restes, malgré cela, élève brillant dans tous les domaines, joueur de Quidditch reconnu, ainsi que garçon populaire dans l’école sans avoir à forcer ton charisme naturel. Selon autrui, l’inverse de Newton, qui lui est indiscipliné, solitaire, chacune de ses actions comparées automatiquement à tes exploits. Comme si Newt, et sa passion des animaux que tu ne peux comprendre, n’arriverait jamais à accomplir quelque chose dans sa vie. Différent, c’est ce qui se dit, dédaigneusement, à l’égard de ton frère ; et au fil des années, tu as cessé de contredire et expliquer, acceptant qu’il ne sera jamais comme tout le monde, jamais n’aura les mêmes compliments. Réduit à écouter les conversations sans prendre sa défense, ni montrer d’émotion, même quand le principal intéressé est également présent. Puisque tu ne peux changer la société pour qu’elle accepte Newton, tu as commencé à souhaiter le changer pour qu’il se conforme. Comme tu l’as fait. Personne n’a remarqué les ressemblances avec ton frère, cachés pour ne pas sortir du lot. Pas d’émotivité, seulement un flegme que l’on attend d’un britannique. Les quelques bizarreries dont tu pouvais faire preuve, l’envie de taper tes doigts en rythme, d’effectuer des actions dans un certain ordre même lorsque cela parait inutile, d’ordonner tes affaires d’une certaine manière ; contrôlés. Tu es devenu parfait bureaucrate et diplomate, chacun de tes avis empreints de pragmatisme. Un Auror sur qui l’on peut compter.

Puis il y a eu la première guerre mondiale, provoquée par les moldues. Malgré l’interdiction de participé au conflit, tu as fait partie des sorciers impliqués, fortement poussé par l’envie de protéger les innocents. Et ce n’est pas pour ton propre sort que tu craignais, mais celui de Newt, quand l’information qu’il se trouve également sur le champ de bataille, quoique occupé avec des dragons, est parvenu à tes oreilles. Ce n’est pas sa place. Toi, tu as choisi d’être témoin de la violence, du sang et des cadavres. Lui, doit rester à l’écart de tout cela, explorer et découvrir. On te dénomme héros de guerre, sorcier respecté pour ses aptitudes, reconnu internationalement, grâce à tes décisions qui ont permis de sauver de nombreuses vies. Toujours humble, ce n’est pas un titre que tu agite sous le nez de chacun, au contraire, refuse poliment qu’il soit usé pour parler de toi. Néanmoins apprécies davantage ton rang de responsable du ministère de la Magie britannique, obtenu peu de temps après ton retour de la guerre, ainsi devenant l’une des plus jeunes recrues à diriger des opérations.

Parmi elle, la surveillance d’un mage noir, Gellert Grindelwald, duquel tu fais part à Newton dans une lettre. Tu lui épargnes les histoires moins plaisantes, les poursuites et exécutions des fidèles sur lesquels toi et tes subordonnés ont pu mettre la main. La guerre t’a appris que la négociation est parfois impossible, ne reste alors plus que l’unique solution pour empêcher certains maux. Tu aimerais que l’Europe ne soit plus jamais plongée dans le chaos. Au milieu de ces angoisses sourdes, il y a Leta. Leta et son amour réservé, charmante femme, ancienne camarade de Newt, aux traumatismes que tu ignores et que tu ne veux pas risquer de réveiller en te montrant curieux. Elle fait ressortir un côté sensible, difficilement contrôlable. Des sentiments qui t’effraient, car ils te rappellent des faiblesses passées. Newton et les moqueries dont il est victime. Tu fais preuve d’une douceur qui surprendrait quiconque te connait. Et parce qu’il faut classer les choses, donner du sens, tu as décidé que tu dois moins l’aimer que ton travail, mais plus que ta propre vie. Que tu lui donneras tout, mais qu’elle devra passer après la sécurité du monde. La suite de votre romance te semble clair, logique de la société, le mariage, puis fonder une famille ; si elle le permet.

Sans le savoir, croyant t’adresser à Percival Graves, tu converses épistolairement avec Gellert Grindelwald, quant à des problèmes s’étant présentées à New York.
Tu apprends ensuite la vérité et, surtout, le rôle que ton frère cadet a joué dans la lutte contre Gellert Grindelwald, de l'autre côté de l'océan.

Au retour de Newton, ce dernier publie un livre. Tu participes à la fête de lancement, avec fierté, malgré la réticence de ton frère cadet à converser avec toi. Ce qui ne t’empêche pas de montrer à quel point tu tiens à lui. L’année d’après, tu annonces à Newt des fiançailles et l’invites à être le témoin de mariage. Là, dans ces yeux fuyards et sur ce visage trop expressif, tu sembles percevoir finalement la raison principale de son ressentiment à ton égard. Un doute. Vite effacé, alors que tu les abandonnes pendant quelques instants dans le salon, pour t’inventer des mensonges.
Newt ne peut être amoureux de Leta, il n’y a que ses créatures qui l’intéresse. Pas sa famille, pas toi. Peut-être Leta, comme l’unique amie qu’il a réussi à se faire, avant d’être renvoyé de l’école, qu’il ne revoit maintenant qu’en ta présence.

Trois mois après la disparation de Gellert Grindelwald, Newton demande, une énième fois, à obtenir à nouveau le droit de voyager à l’international. Ce que ton frère ne sait pas, c’est que cette réunion n’a pas ce but. Quand il se voit offrir une place d’Auror, sous tes ordres, Newton refuse sans même réfléchir. Tu sais à quel point il haït la bureaucratie, et ton autorité. Il te blesse par ce choix, non pas pour le fait qu’il reste encore à l’écart de la société, tu t’ais fait à l’idée ces dernières années, mais bien parce que tu ne seras pas capable de le protéger de ses propres mésaventures. Tu es incapable de le regarder dans les yeux quand le comité lui annonce qu’il aurait pour mission de tuer Credence, le même garçon qu’il a essayé de protéger de Grindelwald. Dangereux. Une menace à éliminer. Newt refuse cela aussi et fuit la pièce, lorsqu’il réalise que quelqu’un d’autre a déjà été engagé pour l’assassiner. Ces excès d’émotion entraîneront des répercussions sur ton propre sérieux au sein du comité.
Irrité, sans même t’excuser, tu pars à sa poursuite, avant qu’il ne te file entre les doigts. Tu essais de lui expliquer qu’il devra choisir un côté lui aussi. Mais Newt, préoccupé par ses animaux, non pas par les humains qui l’entourent, ne comprendra jamais cela. Et malgré la frustration que tu ressentiras quant à ce fait, jamais tu ne cesseras d’aimer ton frère. Alors tu l’enlaces, même s’il déteste cela, et lui confie que le ministère l’observe. Il aura toujours une place parmi tes préoccupations.

Pressé de mettre la main sur Grindelwald, après avoir eu vent que Newt a été envoyé à la poursuite de Credence à Paris, le ministère interroge Dumbledore à Poudlard. Ce dernier sous-entend que son lien avec le mage noir est plus profond qu’une camaraderie. Impensable dans ta vision parfaite de la société. Ton supérieur interdit au professeur d’enseigner, et alors que vous partez à la recherche de Leta, disparue quelque part dans l’école pour une raison que tu ignores, Dumbledore te retient. Il t’encourage à ne pas participer au potentiel rassemblement de Grindelwald. A désobéir à ton supérieur. Tu hésites. L’observes. Doutes. Avant que tu ne puisses accorder plus d’intérêt à son conseil, venant de la part de quelqu’un si peu conformiste, on t’appelle à suivre le reste du groupe. Bon soldat, tu obéis, et laisses le professeur sans un mot.

Au ministère de la magie français, tu participes aux réunions à propos de Grindelwald, apprenant alors qu’il compte bel et bien organiser un rassemblement. Leta, dans un de ces moments où elle parvient à se montrer plus vulnérable, sans doute motivée par la peur de perdre, t’embrasse et te fait promettre que tu feras attention. Tu l’informes que des rumeurs circulent, supposant que Credence est son frère, ce qu’elle dénie – et tu la rassures en répondant que les documents le confirmeront. Toujours justes.
Lorsque ton supérieur, envers qui tu ressens de la frustration pour ses décisions souvent illogiques, t’ordonne d’intervenir au rassemblement de Grindelwald, et refuse catégoriquement tes protestations. Ce n’est pas ton genre de désobéir. C’était comme cela, à la maison, à l’école, sur le champ de bataille. Et puis, il y a plus important dans l’immédiat, comme Newt qui use ton visage pour pénétrer à l’intérieur du ministère – honteusement, tu ne parviens pas à l’empêcher, lui et la jeune femme qui l’accompagne, à se faufiler. Tu te retrouves ligoté à une chaise, enfermé dans un bureau. Honteux, pour un Auror de ton calibre. Ton ego l’a peu apprécié.

Au Cimetière du Père-Lachaise, lors du rassemblement, tu ordonnes aux autres Aurors de ne pas agir, contredisant ainsi les ordres de ton supérieur. Ecouter Grindelwald est légal, contrairement à l’action. Mais le mage noir vous pointe du doigt, vous désignant comme les sorciers violents qui l’ont emprisonné et torturé, les assassins de certains de ses fidèles. Malheureusement, la situation prend un dangereux tournant, lorsque l’un des aurors tue l’une des sorcières en légitime défense.
Les fidèles disparaissent, ne restent alors plus que tes subordonnés, quelques inconnus, la jeune femme que tu as vu en compagnie de Newt. Newt. Leta. Poussé par ton envie d’arrêter Grindelwald pour tous les maux qu’il a causé, tu donnes l’ordre d’attaquer, ce qui pousse le mage noir à créer un cercle de feu. Il laisse alors deux choix : le rejoindre, ou la mort.

Tu as l’habitude, d’avoir guidé des hommes à leur perte sur le champ de bataille. Efforcé de les percevoir comme des dommages collatéraux, faible taux d’échec contrairement à tes réussites, tous ceux que tu as sauvé. (Les choses ne devraient pas se dérouler ainsi. Dans ta jeunesse, tu as rêvé de rejoindre les Aurors pour changer la société. Sauver. Offrir un meilleur avenir). Tu n’as jamais été infaillible. Tu n’aurais pas commis l’erreur de laisser les sentiments prendre le dessus, s’il n’y avait pas eu Newt et Leta.

Et tu n’aurais pas abandonné Newt, pour rejoindre Leta dans le cercle de feu, s’il n’y avait pas eu ces maudits sentiments. Tu es alors forcé de t’adapter à une époque plus ancienne, un monde magique assez différent, aux côtés de ta fiancé. Forcé de vivre avec la culpabilité de n’avoir jamais su protéger ton frère.