Sirius Black ─ Ceux qui nous aiment ne nous quittent jamais vraiment

Marielou, Smarties (she/her)
à propos du personnage. réécriture d'un personnage original âge. 27 ans crédits. Noté dans le profil comment nous as-tu connu ? A votre avis ? toi. répondre ici, autant que tu veux, c'est ton heure de gloire.

Childhood

Tu es né dans une famille qui ne te méritait pas. Tu étais l'intrus, celui qui ne suivait pas le mouvement. Tu as toujours eu besoin de prouver que tu n'étais pas comme eux, que tu ne suivais pas leurs idéaux ridicules sur la dictate du sang-pur et du mariage consanguin. Tu n’étais rien de plus qu’un étranger à leurs yeux et pourtant tu y es resté. Tu es né le 3 novembre 1959 à Londres, dans le quartier d’Islington. Tes deux parents sont cousins germains et cette idée même te répugnes, pourtant tu t’y accommodes. Ton frère Regulus lui, il était le fils prodige, leur préféré. Ça aussi, tu t’en es accommodé même si vos liens n’ont jamais été aussi bénéfiques que tu ne l’aurais imaginé. Mais au fond, est-ce-que tu l’as véritablement souhaité ? Tu as détesté dès l’enfance leur haine des sang-mêlés ou des né-moldus. Tu as détesté leur amour presque glauque en hommage à Serpentard.

Ton prénom est Sirius. Pour suivre la tradition familiale de la lignée Black. Prénoms donné de génération en générations. Oui. Une tradition étrange de nommer les descendants en rapport avec les étoiles, constellations et galaxies. Ton prénom que tu portes fièrement, ton arrière grand-père le portais également. Plus le temps passe, plus ton regard s’ouvre sur le monde et plus tu comprends que tu n’accepteras jamais toutes ces croyances limitantes familiales. Oui. Les Black pensaient clairement que le monde sorcier se porterait bien mieux avec la survie de l’élite des sang-purs. Que les sang-mêlés, les né-moldus, les cracmols et les traitres à leur sang n’étaient rien de plus qu’une épine à s’arracher du pied. Qu’une écriture à effacer d’un simple coup de gomme. Pourtant tu le sais et ta vie à Poudlard confirmera tes pensées, sans eux, le monde sorcier ne pourrait subsister.

Poudlard - Maraudeur's Era

Qu'elle ne fut pas la déception dans la bouche de la famille quand le Choixpeau a hurlé haut et fort "Gryffondor" lorsqu'il a été posé sur ta tête. Tu étais le premier et le dernier de la lignée Black à être envoyé dans la maison du Courage. Et tu t'en es amusé auprès des tiens. Oh oui. Placardant dans toute la maison le blason des Rouge et Or. Des calendriers de jeunes filles moldus en bikini et des centaines de photos de moto. Bien évidemment, dès que tu le pouvais, tu mettais des photos de Maraudeurs de partout dans la maison de telle manière à ce que la matriarche puisse rager. Et bien sûr, ça fonctionnait. Encore. Et encore. Et encore.

C'est en 1971 que tu fais ton entrée à Poudlard. Tu rencontres James, Remus, Peter, Lily et Severus cette année là. Les deux derniers dans le train vous menant à Poudlard. Tu as fait la rencontre de James peu de temps avant de monter dans le Poudlard Express. Très rapidement cependant, une certaine haine dira-t-on prend naissance en toi concernant Severus que tu t’amuseras plus tard à appeler Servilus. De plus, toute cette rancoeur entre vous s’est accentuée au fil des années tandis que lui était de la maison de la ruse et vous du courage. C’est durant vos années Poudlard que vous créez  avec James, Remus et Peter : Les Maraudeurs.

Oui tes années Poudlard furent les plus belles de ton existence sans aucun doute. Les années passant entre les murs de l’école, Remus ne peut cependant vous cacher indéfiniment sa véritable nature. Ne souhaitant pas le laisser seul lors de ses transformations, vous choisissez tous les trois de devenir des animagus. Illégalement bien sûr ! A noter dans un petit coin que c’est cette année là que vous créez la carte du Maraudeur. Bref. Donc vous réussissez tous à devenir animagus. Pour ta part, c’est en chien noir que tu te transformes. Lien direct sans aucun doute avec la constellation dont tu portes le nom. Possible patrons si tu avais été apte à lui offrir un corps.

Une fois par mois, sous forme animale, vous restez tous trois auprès de Remus. Vous risquiez beaucoup moins que sous vos formes humaines. Vous le gardiez sous contrôle. C’est d’ailleurs à ce moment là que le groupe des Maraudeurs est officiellement né avec tous vos surnoms qui plus est. Patmol pour toi. Oui c’est ça, Lunard pour Remus, Cornedrue pour James et Queudver pour Peter. Une référence à vos animagus et à la licantropie de Remus.

Durant tes années à Poudlard, tu as clairement fait les 400 coups, toujours aux côtés de James Potter. Ce frère que tu n’as pas eu. Le rebelle. Voilà ce que tu étais et parfois, c’est toi qui prenait les mauvaises idées. Comme cette fois là, en cinquième année lorsque tu as risqué la vie de Severus Rogue alors que tu l’envoies dans la Cabane Hurlante alors que tu savais parfaitement que Remus s’y trouvait et que la Pleine Lune ne tarderait pas. Cette fois-là, James l’a sauvé…mais c’était une idée stupide et il t’en a fallu du temps pour le comprendre.

La fin d'une époque

A l’âge de seize ans, tu fuis cette famille à qui tu pensais n’avoir jamais appartenu. reniant cette ascendance à laquelle tu ne dois rien. Tu es accueilli comme un fils auprès des Potter. C’est cette fois-là que ta mère ne l’ayant pas supporté à brûler ton nom de l’arbre généalogique de la famille. Mais qu’importe. C’était la fin d’une époque. Tu avais enfin trouvé une famille. Une vraie famille. Puis financièrement, tu n’avais pas besoin des Black, l’oncle Alphard t’ayant légué sa fortune après avoir cassé sa pipe.

Finalement, te voilà diplômé de Poudlard. A peine peu de temps après les diplômes, te voilà témoin au mariage de Lily et James. Puis viens la naissance d’Harry. Ton filleul. Sauf que…il n’est écrit nulle part « tout est bien qui fini bien ». Bien au contraire. Tu décides rapidement de rejoindre l’Ordre du Phénix pour lutter contre Voldemort comme tous tes amis, y compris ce traitre de rat des champs. Tu étais cependant effrayé par la montée au pouvoir de Voldemort, bien que tu ne le montres à personne. Tu ne pouvais pas le montrer. Tu devais être digne de la maison rouge et or dans laquelle tu as passé sept années de ta vie.

Tu t’es éloigné du loup-garou à cette période. Tu le pensais espion pour la coupe de Jedusor. Tu avais confiance en Peter. Une véritable confiance qui t’éclaterais en pleine figure.

Le bruit sourd d'une trahison

Il y eu cette prophétie. Cette prophétie répétée mots pour mots à Voldemort. Cette prophétie qui mettait en danger la vie de ton filleul et tes meilleurs amis. Quand Lily et James ont dû se cacher, ils ont souhaité faire de toi le Gardien du Secret. Ils avaient confiance en toi. Une confiance aveugle. Confiance similaire que tu possédais pour celui qui briserait toutes tes certitudes les plus enfouies. Peter. Tu demandes à Lily et James de faire de lui le Gardien. Tu sentais bien que tu étais la première personne que Voldemort viserait, que tu étais une cible trop facile concernant les Potter.

Peter choisi la peur. Il choisi de se ranger auprès de Voldemort et avoue le secret. Il mène Voldemort jusqu’à Godric’s Hollow. Là où se trouvait la maison occupée par Lily et James. Une maison sans baguette magique. Lorsque tes pas t’y mène, il est trop tard. Un hurlement profond se fait entendre alors que le chien hurle de douleur. La rage imprègne le moindre de tes pas, ton coeur vrombit sous ta poitrine. Des larmes brulantes glissent sur ta peau alors que tes idées s’entrechoquent. Une voix en toi raisonne « tu aurais dû nous rejoindre. Ils sont morts par ta faute. Voilà le prix de ta faiblesse. ». La rage circule dans tes veines, ton regard s’assombrit alors que tu es là, à genoux dans les ruines.

Tes certitudes t’ont fait perdre ton meilleur ami. Ton filleul. Rien n’a plus d’importance que de tuer cet infâme traitre. Le rat simule sa mort tandis que les Aurors te retrouvent, sur le sol à rire aux éclats. L’esprit frappé de folie. Choc. Nerf qui lâche. Plus rien n’a d’importance. Tu as perdu la seule chose qui valait la peine. Azkaban t’ouvre ses portes sans le moindre procès.

Tu y passes douze années. Finalement, tu finis par t’enfuir. Avec difficultés, tes pas te mènent auprès de Harry à Poudlard. Tu y retrouves Peter que tu as reconnu sur une photo sous sa forme de rat. Tu avais une baguette en main. Tu aurais pu le tuer. Tu aurais dû le tuer. Tes yeux se sont tournés vers Peter et sans un mot, tu as levé la main mais ton geste a été stoppé par les paroles d’Harry. Tu voulais tuer. C’était vital. Tu avais besoin d’assouvir cette vengeance. Tu n’étais pas comme ça jadis mais cette nuit là, douze ans plus tôt, quelque chose en toi s’est brisé en morceaux. Ta lucidité ? Ta foi ? Ce qui faisait de toi un être bon ? Sans doute. Finalement, peut être que tu méritais de porter sur tes épaules le lien éternel à la folie de la lignée des Black ?

Pleine lune. Remus qui se transforme en loup-garou tandis que tu sautes sur lui sous ma forme de chien afin de protéger les enfants. Tu aurais pu vivre en homme libre mais Peter s’était enfui. La seule preuve était partie avec lui. Une rage encore plus grande prend naissance entre tes entrailles alors que tu t’écroules au bord du lac. A la merci des Détraqueurs. Sauvé de justesse par Harry. Tu es ensuite sauvé de la plus haute tour de Poudlard grâce à Harry et Hermione et t’enfuis sur le dos de Buck.

Puis tu es resté enfermé dans la maison Black avec pour seule compagnie Kreatur. Pendant plusieurs mois. Peter avait ouvert sa grande bouche et avait énoncé aux Mangemorts ton apparence animagus. Tu ne pouvais même pas mettre la truffe dehors. Tu étais impuissant, tu ruminais profondément, tu voulais la vengeance, réduire au silence tous ceux qui te regardaient de haut, qui ne voyaient en toi rien d’autre qu’un petit chien de compagnie. Tu as commencé à te rendre compte que tu portais même un nouveau regard sur les membres de l’Ordre. Ils ne te comprenaient pas. Personne ne pouvait te comprendre. Ils ne pouvaient pas comprendre ta douleur. Ils ne pouvaient pas comprendre la souffrance de l’absence.

La voix de ta mère se répercutant chaque jours dans tes oreilles alors que tes pas se font par centaines entre les murs de la demeure familiale. Il était peut être temps d’être fier de l’appartenance à la lignée. Tu as commencé à te demander si tout ça n’était pas qu’une énorme blague. En réalité, depuis la mort de James et Lily, la vie n’avait plus aucun sens. Tu pensais qu’être auprès de ton filleul te ferait du bien mais sa présence te rappelait sans cesse l’absence de James. Tu as commencé à ruminer, seul, dans l’obscurité grandissante de ta propre conscience alors qu’une part de lumière luttait encore en toi. Mais pouvais-tu encore être sauvé ?

Esprit de lumière mais coeur obscur :
Entre les deux, le balancier.

Lors du combat au Département des Mystères, tu étais encore en balancier dans tes certitudes entre laisser cette part bienveillante prendre une place complète en toi ou accepter tes démons et faire valoir tes véritables pouvoirs. Entre les deux, ton coeur vrombissait. Ce sortilège que tu as lancé, dévié par ta cousine et  qui a frappé Remus Lupin de plein fouet, brisant encore plus la luminosité dans les profondeurs de tes entrailles alors que tu le vois s’écrouler. Il y a eu ce moment où tu as basculé dans ce rideau. Cette arche. L’apparition de la porte, ton passage au travers alors qu’un sourire apparaît sur ton visage. Tu venais de faire ton choix, après tout, la mort de Remus ne t’avait fait ni chaud, ni froid, comme si ton coeur n’était plus apte à ressentir, comme s'il n'était plus que pierre, de la froideur du regard de ta cousine.

A Pré-au-Lard tu t’es retrouvé. Dans une époque bien lointaine de celle que tu connais. Sous le règne du sang-pur. Tu as ouvert une auberge au village. Auberge que tu as appelé le Sinistros, comme un fou rire enfermé de ta propre situation. L’obscurité te dévore peu à peu de l’intérieur depuis la mort de Lily et James Potter. Ton coeur ne ressent plus. Ton esprit divague et s’enferme un peu plus vers un avenir peu harmonieux. Séquelles d'Azkaban qui s'éveille alors que ton coeur s'enferme. Tu as aimé tuer… Tu as senti un soulagement quand tu as remarqué que tu étais capable de renfermer tes sentiments à l’intérieur de toi….Quelqu’un sera t’il capable de te sauver avant que tu ne franchisses le point de non-retour ? A moins que ce ne soit déjà le cas ?