Kuzco - Will you take a look at that? Pretty pathetic, huh?

satine (elle/she).
à propos du personnage. réécriture âge. Dans quelques jours je prends un an    crédits. répondre ici. comment nous as-tu connu ? Alors c'est une longue histoire toi. r       .

Parfois je me demande si j’étais prêt pour ce qui allait arriver. Des siècles où notre Empire a perduré et prospéré. Qu’en ai-je fait aujourd’hui ? J’étais surement trop jeune quand je suis arrivé au pouvoir. Je n’ai peut être pas été bien aiguillé… Le fait étant que j’ai régné sur la pire dynastie qui soit. Celle qui a conduit mon peuple à l’anéantissement total.

Prendre des mauvaises décisions, j’ai l’impression de n’avoir fait que ça. Doucement ma confiance en moi si présente s’était effritée. Non, clairement je n’étais pas prêt. Prêt à la guerre, prêt à une invasion… Prêt à cette douleur. Mon père aurait dû me l’enseigner mais il n’était plus là lors de mon trop jeune couronnement. Et finalement j’ai tout perdu alors… Est-ce qu’on peut me reprocher d’avoir pris la fuite ?

Tout se passait bien au final. J’avais beaucoup appris auprès de Pacha et j’essayai de devenir un meilleur Empereur. Surtout après cette histoire avec Yzma et cette maudite transformation en lama. (Non non j'ai décidé de ne pas en parler.) D’accord, tout ne s’est pas transformé en un jour et j’avais encore du mal à lâcher du leste sur certaines règles dictatoriales. Mais en soit, je pense que j’ai beaucoup évolué. Vers ce positif-là.

A l’aube de mon vingt-troisième anniversaire, voilà comment les Dieux m’ont remercié. Ce fut d’abord un pauvre bougre qui vint à nous. Il venait des contrés à l’est de notre Empire. Un Maya. Nous avions de bonnes relations avec eux. Nous n’étions pas si différents d’eux. Il est venu nous porter un message. Qu’ils arrivaient. Ils étaient puissants. C’était les Dieux en colère qui venaient à s’en prendre à notre peuple. Qui ? Comment ? Pourquoi ? Il laissa son dernier souffle s’échapper de lui au sein même de mon palais. Dans cette salle du trône.

Non, je n’étais pas préparé à cela. Ma horde de conseillers ont tous débarqué et ce fut la panique générale dans les salles du palais. On me demandait ce que je devais faire. Prendre une décision. Attaquer ou rester en retrait ? Organiser des troupes ? Parler de plan de batailles… De rassembler des hommes dans la population… Enrôler de force des pères de famille… Je n’étais pas un chef de guerre. Je pensais vivre en prospérant dans mon luxe, comme cela l’avait toujours été. Comme mon père et son père avant lui. J’étais terrorisé.

Les jours passent et je m’enferme dans la chambre royale. Je refuse de voir qui que ce soit, et je ne fais que tourner en rond, m’enfermant dans cette pièce en pensant sortir qu’une fois que je l’aurai décidé. Je restais l’Empereur, je faisais ce que je voulais après tout. Qu’en sortant de cette pièce, tout rentrera dans l’ordre. Que ça ne serait qu’un cauchemar. La seule personne qui a réussit à me sortir de là, ce fut Pacha. Il était comme moi, il ne sait pas ce qui allait se passer mais Pacha avait toujours eu toute ma confiance. Alors… Je décidais qu’il deviendrait mon conseiller direct dans cette crise.

Les Mayas ont été décimés. J’ai pris la décision d’accueillir le peu de réfugiés qui avaient quitté leur terre par dépit. Même si je ne donnais pas cher de notre peau. Alors que la menace se rapprochait et qu’on pouvait voir du palais, des volutes de fumées provenant de la jungle.

L’approche pacifiste et se plier à leurs exigences. Ce fut mon premier choix. Il fut stupide car je savais déjà ce que ca allait donner. Ils sont arrivés mais je ne me suis pas laissé berné par leur soi-disant descendance divine. Ils étaient différents mais… je connaissais ce regard. J’avais eu le même. Ils convoitaient mon trône, le pouvoir de cet endroit et sa richesse.

C’était couru d’avance et le conseil, mes gardes et tous ceux qui étaient au palais ont décidé de me faire quitter les lieux sans tarder. De fuir. Je n’ai rien dit. Je n’ai pas protesté. Je n’ai pas pris en main mon rôle de chef. J’ai juste fuit. Comme un couard. Mais si je restais, ils allaient surement me tuer. Et j’avais peur de la mort. De mourir. Je n’avais que 23 ans après tout.

C’est dans la jungle, bien des jours plus tard. J’étais encore avec mon escorte. Depuis le début de cette affaire, je n’ai pas agit une seule fois. C’est là que j’ai commencé vraiment à me demander si j’étais né pour être Empereur au final. J’ai tout remis en question. Et ce qu’il restait de mon peuple me demanda d’agir.

Je le fis. Une décision. Sur le papier ca avait l’air intéressant et potentiellement une bonne idée. Je l’ai annonce sans vraiment réfléchir et même si dans une autre situation, ca m’aurait arraché la gueule de le faire.

Il me fallait récupérer mon Empire. Mais il fallait que je retourne au nord. Faire ce que les Mayas et nous n’avions pas fait. Car nous avions été pris au dépourvu : Trouver le peuple Aztèque et monter une alliance.

Les Aztèques… Vous savez ce qu’on dit d’eux ? Ce qu’on dit aux enfants pas sages ? Qu’ils viendront vous chercher pour vous arracher le cœur encore chaud de ceux qui ne sont pas sages… Assez violent mais c’était une réalité. C’était des sauvages. Il vénérait le Dieu serpent Quetzcoalt. Il sacrifiait des gens pour tout et pour rien.

Mais justement, ils étaient potentiellement mon seul espoir, pour une coalition et pour affronter les envahisseurs. Il n’y avait que Pacha qui m’annonça que c’était clairement une mauvaise idée. Mais je ne l’écoutais pas. Après tout, il fallait prendre des décisions et les décisions qu’on a prise jusqu’à présent n’ont été que des catastrophes.

Après des semaines de voyage laborieux, nous arrivâmes sur les terres Aztèques. Etrangement, ils nous accueillirent avec hospitalité. Nous avons été choyée, gâtée et été mis sur un piedestal.

Mon mauvais côté repris le dessus. J’arrêtais de me méfier. Je me pensais de nouveau au-dessus de tout le monde. Je n’écoutais plus personne. Chassez le naturel, il revient au galop.

On m’offrit aussi autre chose. Une jeune vierge. La plus belle fille de leur peuple. Mais, j’étais bien un sale con parfois sur certains aspects, mais je n’ai pu résoudre à la forcer à quoi que ce soit. Moi-même ne me sentant pas à l’aise de faire ce premier pas. Je me suis posé ce soir là et nous avons discuté. Je ressentais qu’elle semblait désolée tout au long de notre échange. Je ne comprenais pas. Je ne le savais pas mais elle m’avait envouté et j’étais déjà tombé amoureux malgré moi. Melina.

Les jours suivent, et l’ambiance se change étrangement. Je peux la croiser de temps à autre. Un sourire navigant sur mon visage quand je l’observe. Mais j’ai l’impression qu’elle m’évite, qu’elle me fuit. Doucement, j’en oublie mes problèmes. Et pourquoi je veux m’attarder sur mon Empire ? Ici, je pouvais vivre comme un roi sans pour autant avoir les soucis qu’on imposait à un souverain. Et elle était là… Toujours là. Melina.

Mais une nuit, elle est venue pour me réveiller. Je n’ai pas tout compris. Elle m’a demandé de partir. Je ne l’ai pas écouté. Comment pourrais-je la croire ? J’étais si bien. Elle me secoua, et elle m’annonça que les prêtres faisaient tout ca pour gagner les faveurs des Dieux pour la protection de leur propre peuple. Et qu’une fois fait, je serai offert en sacrifice. C’est ce que la grande prêtresse a dit. Un sacrifice divin pour calmer la colère des dieux et empêcher les envahisseurs de détruire leur peuple.

Je me suis braqué mais j’étais terrifié aussi. Je pouvais la croire mais en même temps, vivre dans l’illusion était beaucoup plus plaisant. Et fuir pour aller où ? J’avais plus de chez moi…

Le lendemain l’ambiance était pesante et maintenant je le voyais partout. Ces attentions qui étaient des leurs. Je n’étais pas bien. Pacha le comprit, je lui expliquais la situation. Il m’annonça qu’on devait vraiment partir. J’étais désemparé. Je n’avais plus de solution.

Mais pas sans elle… Mais c’est cette raison qui a fait que je n’ai pas pu fuir ce jour là. L’heure était venue. Et je me suis retrouvé au milieu de cette machination qui allait me tuer littéralement. Drogué et allongé sur l’autel, je ne captais pas tout ce qu’il se passait autour de moi.

Ce jour là, on m’a arraché le cœur, mais j’étais stupéfait de constater que j’étais encore en vie lorsque le prêtre brandissait mon organe à la foule. Mais je sais que c’est cette lame qu’il avait dans l’autre main qui allait en finir avec ma misérable vie. Ce cœur qu’il a présenté au soleil et prêt à être transpercé pour un ultime sacrifice afin d’assurer la protection du Dieu Inti lui-même… Que tout se passa très vite.

Pacha et le peu d’hommes qui lui restaient. Melina qui était près de moi vint à me libérer de mes entraves et elle me demanda de la suivre. Mais mon cœur. J’eus un énorme moment de flottement, en me tenant la poitrine…

Mes souvenirs sont flous. Il y a eu cet affrontement. Ce coeur qui n’a jamais été remis à sa place. Ou avait-il fini ? Comment étais-je encore en vie ? Qui l’avait aujourd’hui ? Je sais que je suis retourné à l’intérieur du temple, Melina me tenant la main fermement et elle me présenta une porte dans celle-ci. Celle qui me conduira ailleurs. Je l’ai traversé.

Et je suis arrivé dans un autre monde. Loin de mon Empire, loin de cette guerre… Loin de mon cœur… C’était étrange car je n’arrivais plus à pleurer. A ressentir quoi que ce soit. C’était étrange de se sentir si vide à l’intérieur. Mais peut être n’était-ce pas plus mal car j’avais enfin les idées claires.