Le coeur qui s'emballe - Peter

Peter tournait en rond comme un lion en cage. Ses cheveux grisonnants pointant de manière éparse sur son crâne ainsi que sa barbe de trois jours. Vêtu de sa traditionnelle robe de chambre, il regardait l’IA faire un énième calcul. Pour cause qu’après trois semaines de recherches intensives pour retrouver Miguel et Miles, il avait réussi à mettre la main sur les deux. Gwen était partie avec son équipe pour ramener Miles chez lui alors que le Parker s’occupait du mexicain. Il avait réussi à le trouver grâce à un couplage ADN ainsi que le sérum qu’il s’injectait pour ses pouvoirs. New-Jersey, terre 199999. Super, la terre du Dr Strange. Il avait entendu son ami en toucher deux mots à ses équipes alors qu’il était en mission avec eux. Assis dans son fauteuil, il sirotait sa tasse de café alors que Jessica vint se poser à ses côtés, son petit garçon emmailloté dans des langes. « T’es au courant qu’il en aura rien à carrer que tu viennes le chercher ? » Peter hocha la tête, le cœur lourd. Évidement que Miguel n’en aurait rien à battre. Depuis qu’ils avaient traversé cette catastrophe ensemble, le quarantenaire était la cible de ses mauvaises humeurs. Il lui avait même dit dernièrement ne plus avoir besoin de lui, ce qui lui avait brisé le cœur. « Alors pourquoi tu fais tout ça ? Ton mariage ? Aller le chercher ? Il ne t’aimera jamais, Peter. Il est incapable de le faire. » Parce que ce n’était pas son cas à lui et qu’il avait fait une promesse à Miguel : il ne l’abandonnerait jamais. « L’amour est souvent fait sans arrière-pensée, balbutia-t-il dans sa barbe. » Et pourtant, il en passait de longues soirées à pleurer sous la douche pour oublier qu’il avait choisi un homme qui ne lui rendrait jamais ce qu’il voulait lui donner. Peter était perdu. Il s’était rendu sur place et avait étudié l’anomalie. Le dôme dans lequel était enfermé Miguel selon la dernière localisation de son bracelet. Une chose magique où les gens pouvaient entrer et ne pouvaient pas ressortir. Il avait conscience qu’il allait devoir s’y infiltrer pour voir les choses de l’intérieur. « Tu comptes lui dire ? » Il tourna la tête vers son amie, qui le fixait au travers de ses lunettes jaunes. « Non. Je le sors de là et je démissionne avant d’aller prendre ma retraite. » Il aurait fait tout ça pour rien. Non, pas pour rien. Pour lui. Jessica se leva. « Il n’en vaut pas la peine. Ta bagarre pour que la spider-society reste sous son commandement, ta quête d’aller le chercher. Pourquoi tu crois que personne ne s’est porté volontaire ? Car on est mieux sans lui. » Il ne pouvait pas la blâmer pour son choix mais Peter avait conscience que ce n’était pas son cas.

Il fourra ses affaires dans un sac, conscient qu’il partirait un long moment avant d’attraper Mayday qui se baladait puis transféra le code source de son IA (reprise sur le code de Miguel mais qu’il avait modifié) sur son bracelet avant de se décider à y aller. Quel pari fou faisait-il encore ? Il n’en avait aucune idée. Peter actionna son bracelet alors que le pont s’ouvrit devant lui pour marcher vers l’inconnu. Sa fille s’amusa comme une folle, son bonnet de spiderman sur les yeux. Alors que lui était en civil. Vêtu d’un jeans, un tee-shirt délavé et sa robe de chambre, il avait de gros cernes sous les yeux et avait perdu du poids avec toute cette histoire. Lorsque la lumière du jour le fit ressortir, il se surprit à se retrouver dans une vision assez idyllique de l’endroit. Alors que le dôme avait des allures cauchemardesques à l’extérieur, il était normal vu de l’intérieur. Peter sortit son carnet pour noter ses observations avant de se décider à prendre les mesures de l’endroit où il se trouvait. Seulement, il ne fit pas gaffe au fait que sa fille décida pour s’échapper. Il se servit de son bracelet modifié pour tester les limites du territoire. Évidemment, il ne pouvait pas sortir mais le code modifié à l’aide d’un algorithme inventé par ses soins lui permettait d’aller à un point A à un point B. Donc, il fit le trajet avant de parler à son IA qu’il avait surnommé… Gwen. Comme sa première petite-amie décédée.

Il finit cependant par se rendre compte après dix bonnes minutes de l’absence de sa progéniture et retourna sur le lieu où il était arrivé avec son bracelet. Lorsqu’il arriva sur place, marmonnant dans sa barbe, il nota la présence de Miguel. En temps normal, il se serait stoppé, l’aurait pris dans ses bras comme il l’avait fait de nombreuses fois auparavant mais il se contenta d’étendre le bras pour tendre une toile et attraper sa fille. « Ok Gwen note ! » Il donna les mensurations de sa prison avant de soupirer. Passant une main sur son visage fatigué, il se tourna vers son ami et l’élu de son cœur. « Oui, oui, je sais t’avais pas besoin de mon aide parce que je suis parfaitement inutile, paraphrasa-t-il pour citer leur dernière entrevue, mais je t’avais promis que je ne te laisserai jamais tomber. » Même si la démission serait effective bientôt. « Je dois être maso pour m’accrocher à un type qui peut pas me sacquer. » Et un éclat de tristesse passa dans son regard saphir. Il fouilla dans son sac. « Tiens, je t’ai fait des empanadas. Je sais que tu préfères celles de la cantine mais désolée, presque tout le monde s’est cassé. » Il y avait trop de vrai là-dedans. « Je vais aussi avoir besoin de ton bracelet pour transférer Gwen, mon IA, et après j’te fous la paix comme tu me l’as si bien demandé. » Dire qu’il était rancunier serait une vérité. Pour preuve qu’il ne lui avait pas accordé un seul regard, un geste tendre depuis qu’il se trouvait devant lui.

Peter est en colère et il a toutes les raisons de l’être. Lui qui était auprès de Miguel depuis l’incident. Il l’avait vu tenir sa fille alors qu’il tentait d’évacuer le plus de monde possible. Mais c’était peine perdue. L’incursion était trop grande et le monde avait disparu. Il avait vu, celui qu’il considérait comme son meilleur ami, plonger dans des abysses où lui-même s’était trouvé. Pete ne parlait jamais de sa dépression à Mimi. Pour quoi faire ? Le mexicain ne s’était jamais intéressé à lui. Il ne lui avait jamais demandé comment il s’était senti à la mort de Gwen, de son père ou encore de Ben ou de May. Tout le monde était mort dans la vie du Spiderman et pourtant, il avait trouvé le courage d’avancer. Il avait tenté de fonder une famille. Mais sans succès. Miguel hantait ses pensées. Son parfum hantait ses étreintes. Et son regard rouge vif hantait ses rêves. Peter était possédé et donc il s’était tourné vers Jessica pour se confier. Mary-Jane lui avait demandé de faire un choix et il était simple. Elle, la femme de sa vie depuis qu’il avait dix-sept ans, la mère de son enfant contre son meilleur ami et l’homme qui le poursuivait comme un diable sur son épaule. Peter aurait dû prendre le temps de réflexion. Faire une liste de pour et de contre. Miguel aurait perdu. Il y a trop de contre dans cette histoire. La maltraitance, la faible estime de soi, ce sentiment de transparence auprès de celui qui était son ami et qu’il désirait à en perdre la raison. Mais Peter avait choisi le cri du cœur. MJ était partie le lendemain avec cette phrase : « J’espère qu’un jour, il t’aimera. » Pete la connaissait la réponse à cette question. Et le mot « jamais » s’inscrivait en italique dans son esprit. Mais il devait venir le chercher et le sauver.

Donc il se tenait à ses côtés dans la ruelle, perdu dans ses pensées. Bien qu’aux yeux de Miguel, Pete était un abruti fini et un clown de service, le spiderman n’avait rien à envier à ses pairs niveau intelligence. Il avait traqué son ami jusqu’ici. Était parvenu à entrer sans faire cramer son bracelet et avec son intelligence artificielle et avait recueilli un maximum. Il sent qu’il veut parler, il sent qu’il essaie de dire quelque chose. Mais il ne lui en laisse pas le temps. Pour la première fois, Peter Parker est en colère. Peter B. Parker, plutôt. Et il le montre. Lui qui refoulait ses sentiments depuis longtemps, explosait comme un volcan entré en éruption. La colère est palpable dans sa voix et il serre les dents tandis que son ami tente de l’approcher. Sauf qu’il recule à chaque fois. Il se dérobe au contact, pourtant très friand. Alors qu’il plaque sa main sur sa bouche, Pete lève les yeux au ciel avant de venir lécher sa main. Puis il croque dedans. Il choisit de se taire cependant, le fixant dans les yeux. De ce regard rouge qui le poursuivait alors que lui est son opposé. « ça dépend ce que tu veux manger. » L’abruti, le retour. Il lui sert un sourire en coin, assez énigmatique. Car Peter était un dragueur né mais jamais, il ne se serait laissé aller à flirter avec Miguel. Il était évident qu’il n’attirait pas son ami de cette manière.

Une fois dans la maison, il l’imite en retirant ses chaussures et en posant sa robe de chambre. Croisant les bras sur sa poitrine, il s’adosse au mur avant de libérer Mayday pour qu’elle vagabonde dans la maison. Son regard océanique scrute Miguel alors qu’un conflit intérieur prend part dans le cœur de l’Américain. Que lui demandait-il exactement ? Il y a tant de probabilités là-dedans. Miguel pourrait lui demander de ne pas le laisser sur le plan physique et de rester meubler sa solitude mais d’une manière platonique. Ou alors, il lui demandait un baiser. N’étant pas clair sur la chose, Peter inspire profondément par le nez. Non, il ne demanderait jamais ça. Ou alors, il est en posture de faiblesse et sous l’emprise du sortilège de la personne qui a pris la ville. Le jeune père se décolle du mur avant de franchir la distance maintenue entre son ami et lui. Il l’accule contre un mur, posant sa main à côté de sa tête pour le sonder. Il pourrait céder et caresser sa joue d’un geste romantique. Il pourrait aussi descendre ses mains sur ce corps musclé qui le faisait fantasmer depuis de longs mois, presque une année. Ses doigts cherchent ceux de Miguel, les effleurent. « Tu me demandes quoi exactement ? » Sa voix n’est qu’un murmure pour eux deux. Alors que des pas au plafond lui font lever les yeux pour voir sa fille passer au-dessus de leurs têtes. « Je pense que j’en ai déjà fait assez en venant te chercher alors qu’on m’a déconseillé de le faire et en… » Il se recule, ne cédant pas à cette pulsion de s’emparer de ses lèvres. « En te choisissant encore quand on me file un ultimatum. » Il lève sa main, dépourvue d’alliance où la marque est encore visible. « C’était MJ ou toi. Et je suis encore là, comme un parfait crétin. Donc pourquoi est-ce que je resterais alors que si ça avait été le cas inverse, tu ne serais jamais venu me chercher ? » Et il avait raison. Jamais Miguel ne se serait abaissé à venir ici.
Et ça lui brisait le cœur.

Peter avait analysé le chemin parcouru aux côtés de Miguel. Ce dernier tenait toujours son bras et il se laissait faire. Il ne comprenait pas pourquoi Miguel se faisait aussi… tactile d’un coup. Ni pourquoi il l’emmenait derechef chez lui mais ce qu’il entendit, faillit le faire piler des pieds nets. Toi. Comment ça, toi ? Est-ce que Miguel parlait de sexe ou alors d’autre chose ? Est-ce qu’il était en colère contre lui ? Peter se posait mille et une questions alors que son logiciel analysait le pavillon dans lequel il venait de poser les pieds. Il retira ses pantoufles et suspendit sa robe de chambre pour se trouver pieds nus et en tee-shirt. Il devait en avoir le cœur net. Qu’est-ce que Miguel entendait-il par là quand il lui demandait de rester ? Etait-ce en tant qu’ami ? Car il en avait passé des soirées à ses côtés où c’était surtout lui qui meublait les silences mais juste dans le but de réconforter le beau mexicain.

Face à lui, il le toise avec les deux saphirs qui lui servent d’yeux. « Et je suis censé rester comment ? » Il incline la tête sur le côté. Dans le fond, cette discussion l’amuse autant qu’elle le perturbe. Lorsqu’il entend les excuses de Miguel, il prend une profonde inspiration. Pete connaissait assez son ami pour savoir qu’il ne s’excusait pas à la légère. Mais ça serait trop simple s’il venait à céder maintenant. Donc, il s’écarte un peu. « Pour quoi ? Tu t’excuses de m’avoir fait passer pour un nul auprès de tout le monde ? Pour un loser ? De m’avoir repoussé cent mille fois au point où je pleurai dans ma baignoire ? De la maltraitance en public ? Ou de ton indifférence envers Mayday ? » De nombreuses fois, il avait tenté de lui faire tenir la petite. Mais Miguel n’était pas réceptif. « Je sais… T’as pas saisi après tout ce temps ? Mais je sais ce que tu as traversé car je l’ai eu aussi. Avec Ben, le père de Gwen, Gwen et May. J’ai même perdu MJ. Et je ne me suis pas fermé au monde pour autant. Je suis peut-être un nul mais au moins… » Il se fige en sentant les mains de Mimi sur ses joues.

Peter plonge dans ses iris incendiaires, lui rappelant de la lave en fusion. L’eau qui rencontre le feu. On ne fera pas plus différent qu’eux deux. Peter était immense et tout mince, là où Miguel était une montagne. L’un était accro à la caféine et l’autre à la bouffe épicée. Il connaissait ses mimiques, il savait ce que ça coûtait à son ami de s’ouvrir de la sorte. Mais Pete est en colère. Donc il vient saisir ses poignets pour ôter ses mains de son visage. « C’est toi mon enfer. » Puis sans crier gare, il fond sur ses lèvres comme une araignée sur sa proie. Bien que l’amorce soit des plus violences, le baiser est doux. Du moins le premier. Il en perd la tête, le pauvre homme. Ne pouvant s’arrêter de l’embrasser. Son souffle se mélange à celui de Miguel à mesure que son corps se réchauffe. Tout son être se met en état d’alerte et ses mains quittent celles du géant pour venir passer sous ses fesses et le soulever comme s’il ne pesait rien. Il plaque son buste contre celui de son ami. Et lui fait sentir la bosse présente dans son pantalon, celle qui caractérisait son excitation.

« Tu arrêtes ça maintenant, ordonne-t-il entre deux baisers, de me rabaisser, de me repousser. » Ses lèvres dérivent sur la mâchoire saillante du mexicain pour y déposer de nombreux baisers. « Si je reste… Je ne dormirai pas sur le canapé, ni dans une chambre d’amis. » Sa bouche continue de descendre dans le cou de l’homme-araignée alors que ses mains malaxent ses fesses dans un geste provocateur. Peter est certes un nul mais il maitrise le badinage. L’odeur de Miguel vient entacher ses sens et il sent qu’il va perdre la tête. Ses lèvres tracent un chemin délicat jusqu’à son oreille. « Et je dors complètement nu. » Provocation à mesure qu’il sourit et vient mordiller son lobe.

Seulement, son sens d’araignée se met en alerte. Et il se recule.

Pete repose la montagne au sol avant d’avoir un sourire en coin. Il amène les bras de son ami pour venir cueillir Mayday qui se laisse tomber d’un coup. Il a l’habitude, elle le fait tout le temps avec lui. Passant sa langue sur ses lèvres rosies par l’étreinte, il passe une main dans ses cheveux. « Je te laisse la coucher. Elle doit faire sa sieste. » Puis, il fait passer son tee-shirt par-dessus son crâne, dévoilant son corps parfaitement dessiné. « Je vais prendre une douche. » Il lui glisse un clin d’œil enjôleur. « A toi de voir si tu veux que j’te prenne sous l’eau chaude. » Il jette son vêtement dans la tête de Miguel avant de faire descendre son pantalon, retirant tout d’un coup. Et de quitter la pièce, nu comme un ver en sifflotant.

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Il fronce les sourcils alors qu’ils sont toujours dans le vestibule. Peter a souvent été trainé dans la boue et souvent par Miguel. Mais pour le coup, ce n’est pas lui qui se comporte comme un parfait imbécile. « Je te demande… » Il passe une main sur ses yeux pour masser ses tempes. « Ce que je serai pour toi, imbécile. » Et c’est lui est supposé être l’abruti de la bande. « Qu’est-ce que tu attends de moi ? » Il inspire tandis que la colère commence à se frayer un chemin dans ses veines. Il n’était même pas certain que Miguel le considère comme son ami à bien y réfléchir. Pete fait claquer sa langue contre son palais de manière sonore. Il faisait défiler dans sa tête tout ce qu’il avait fait pour l’homme qu’il aimait depuis un mois. A savoir le chercher dans quasiment tous les univers, venir voir le dôme, faire des recherches, faire un nouveau bracelet, un code d’IA et de quoi analyser l’intérieur. Ses yeux océaniques scrutent Miguel comme s’il cherchait à voir son âme. « T’as une drôle de façon de lui montrer, de me le montrer. » Sa voix est plus tranchante qu’il n’y paraissait. Et il s’en veut immédiatement. « Tout le monde m’a dit que t’en avais rien à foutre de nous deux, que c’était peine perdue que je quitte ma femme pour toi… » Et il ne savait pas s’il devait leur donner raison ou tort. Miguel était indéchiffrable.

Alors qu’il vient poser ses mains sur ses joues, Peter se dérobe à ce contact pour venir s’emparer de ses lèvres. Si le geste était impulsif, le baiser est plus délicat. Pete prend le temps de savourer la texture de ses lèvres sous les siennes, de passer une main dans sa nuque pour l’approcher un peu plus de lui. Il sent qu’il dérive alors qu’il en donne un second, puis un autre et encore un autre. Tous plus appuyés les uns que les autres. A un moment, il craque et vient franchir la barrière de ses lèvres rendant le tout plus langoureux. Ce qui était un acte doux au départ devient plus sensuel. Et son corps se réveille au contact de Miguel. Il pourrait se dire qu’il en a déjà eu des hommes. Mais non. Il n’y a et n’aura que Miguel. Ses mains passent sous son fessier pour le soulever avec aisance, se collant entre ses jambes, son buste contre celui qui avait en otage son myocarde. Peter se fait tendre et lascif. Chaque baiser déposé est calculé et comme une sorte de préliminaire. « Si tu recommences, j’me casse avec la petite et tu nous reverras jamais. Amoureux de toi ou pas. » Venait-il sérieusement d’avouer ses sentiments ses iris plongées dans celles rougeoyantes de son compagnon ? Fort possible. Peter ferme les yeux sous ses révélations, jurant dans sa tête que ce n’est pas possible d’être aussi con. Le souffle du Spiderman se perd dans le cou de la montagne et il prend plaisir de découvrir chaque centimètre carré de sa peau. « Je te veux. » Sa voix est caverneuse et presque guttural tant le désir parcourt ses veines et se confond avec la colère.

Mais voilà qu’il se recule laissant cette sensation de froid s’emparer de lui. Un éclat de rire franchit la barrière de ses lèvres, Mayday plongeant dans les bras de Miguel comme un boulet de canon. Levant le pouce, il décide de se déshabiller sans pudeur. Le new-yorkais sent le regard de Miguel sur lui et a un sourire en coin. Le fameux sourire en coin de baratineur dont il se servait pour avoir un rab de frites à la cantine. Et là, c’est la sienne qui est dressée. « Tu apprécies ce que tu vois ? » Taquin, il lui glisse un clin d’œil séducteur avant de quitter la pièce. Il ne met pas cent ans à repérer la salle de bain et à se glisser l’eau d’abord fraiche. Ça a tendance à lui remettre les idées en place. Il passe une main dans ses cheveux désormais trempés puis finit par sentir la présence de Miguel dans son dos.

Se tournant, il est encore une fois de plus frappé par sa beauté.

Peter dégage son visage de cette eau qui ruisselle avant de s’approcher du mexicain. Ses mains se posent sur ses épaules alors qu’il le fixe avec intensité. « ça va aller. Je ne te ferai jamais de mal… » Ses lèvres viennent effleurer celles de Miguel avec timidité pour fixer son sous-vêtement en arquant un sourcil. Il se tait, décide de ne faire aucune remarque alors qu’il plonge sa main dans ses boucles brunes. « Et il ne va rien m’arriver. De toute façon, je suis à la retraite. » La décision avait été rendue le matin-même. Ses doigts descendent doucement alors qu’il embrasse son amant avec une douceur manifeste. Non pas qu’il soit timide. Mais il ne veut pas lui faire peur. « Tu es mon premier, Mimi. Tu es même le seul. » Il n’avait eu qu’une femme sur le plan sexuel et il n’aurait qu’un homme. Ses mains se perdent sur son caleçon avant de venir y plonger la main, venant caresser son ardeur du bout de ses doigts. Ses lèvres dérivent, descendent. Tout comme son corps. Si bien qu’il se retrouve à genoux devant Miguel, levant les yeux vers lui alors qu’il défait son dernier rempart. Peter n’hésite pas, il ne le fait jamais. Surtout pas quand il s’agit de faire courir ses lèvres sur la longueur de Miguel. Surtout pas qu’il s’agit de sensibiliser son gland avec sa langue. Il le regarde, ne cille pas. Et attend le fameux moment où il craquera.

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Le cœur de Peter tressaute en écoutant les dires de Miguel. Son petit accent qui le rendait fou, le rougissement de ses joues. Pete vient caresser doucement sa joue avec une main tendre. « Laisse-moi te réparer, Mimi… » Sa voix est caverneuse, presque sombre tout comme son regard. Il ne réfléchit pas, il agit. Ses lèvres sont comme un appel au baiser et il se fait tendre, délicat dans ses baisers qui deviennent de plus en plus appuyés. Son corps réagit, tout son corps s’enflamme pour le beau mexicain qu’il tient à bout de bras tout contre lui. Leur étreinte devient plus sensuelle et Peter se surprend à en vouloir plus. Il n’est pas avare en ce qui concernait le batifolage mais concernant le sexe, c’est une autre histoire. Homme confiant, il vient confirmer ses sentiments alors que les dires de Miguel le laissent sans voix. Lui aussi l’aime ? « Te quiero, murmure-t-il en espagnol. » Un Espagnol maladroit qu’il apprivoise de jour en jour pour comprendre les insultes que Miguel pouvaient lui donner. « Tu m’as tellement manqué… A partir de maintenant, je ne te lâche plus. » Et au diable les autres, leurs ressentiments envers cet homme qui vient de saisir son cœur entre ses mains. Il le sait qu’il est foutu et quelle importance ? Un sourire en coin vient prendre naissance sur son visage à mesure que son excitation grandit. Il gronde à cette révélation que Miguel le désirait également mais se recule pour laisser la petite entre ses bras.

Il pourrait s’y faire à cette vision, de Miguel avec sa fille entre ses bras. Pete défait ses vêtements, son corps redevenu musclé, sa vigueur toujours prête. Il ricane un peu en quittant la pièce pour aller sous la douche. Douche qui ne tarde pas à être trop petite pour eux deux. Il faut dire que son compagnon avait une carrure des plus imposantes. Peter le sait et n’en a pas peur. L’envie coule dans ses veines, ayant pris le pas sur sa colère. Miguel l’aime. Il n’en revient pas mais ne dit rien. Ses gestes se font tendres, assurés. « Oui. Le plan c’était que je te ramène et que je me casse… Jamais je n’aurai imaginé que… » Que tu puisses m’aimer moi, voulut-il ajouter. Ses mains le cajolent, le mettent en confiance à mesure qu’il descend ses lippes sur le corps développé de son amant. Il n’hésite pas pour venir caresser son ardeur du bout de ses lèvres, pour le titiller davantage. Il sourit en l’écoutant jurer en espagnol et un frisson de désir le parcoure. Il prend son temps, pour lui faire prendre conscience qu’il pouvait être tendre. L’affirmation qu’il serait le seul n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Après avoir joué avec les nerfs de Miguel, Peter se redresse.

Plus petit que lui, il vient tout de même le plaquer contre la paroi pour venir reprendre sa bouche en otage. « Je vais te faire l’amour dans cette douche, mi amor. » Son timbre est plus bas, plus érotique. D’une main, il attrape le flacon de gel douche pour venir inspirer, nerveux. Sa main se perd dans la chute de reins de Miguel pour venir le préparer. Son cœur s’affole, bat de plus en plus vite alors que ses mains descendent pour préparer convenablement Miguel. Pour ne pas le blesser et qu’il en tire un certain plaisir, un orgasme même. « Tu me rends fou depuis si longtemps. » Lorsqu’il le sent prêt pour lui, Pete vient le soulever d’une main, guidant sa virilité à son entrée. Puis, il vient l’embrasser avec passion, une certaine lenteur. « Depuis que je me suis tenu à tes côtés… » Il entre doucement en lui, faisant attention. Peter y va petit à petit, se retirant lorsque la chose est délicate pour recommencer sans forcer. « Que j’ai posé ma main sur la tienne, bien avant la naissance de Mayday. » Il avait le souvenir imprimé dans sa rétine. Il continue d’y aller petit à petit. Un gémissement sort de ses lèvres tant la sensation est différente, grisante. « Depuis, tu as hanté toutes mes pensées. Tes mimiques, ton si beau regard rouge, même cette fossette qui apparaît que lorsque tu es en colère. » Il sent qu’il commence à le remplir totalement et sa main vacante se perd contre le carrelage de la douche. « Je n’ai plus été capable de la toucher après ça. Car dès que je fermais les yeux, c’était toi que je voyais. C’est à toi que je pensais quand je me touchai. » Il ose dire des mots osés mais le contexte s’y prête. « C’est toi qui peuplais mes rêves, Miguel. » Son regard vient se perdre dans le sien et il attend, patiemment que son amant s’habitue à la sensation. Leur première fois à tous les deux. « Je suis devenu fou quand tu as disparu. Je t’ai cherché partout. » Sa bouche dérive contre sa mâchoire, commençant doucement ses mouvements avec une infinie tendresse. « Je t’aime Miguel. Je suis prêt à tout te donner… » Le plaisir le grise, il accélère tout doucement. « Une famille, un amant, un ami, un amour. » Ses lèvres parcourent la peau tendre de son cou. Sa main griffe le carrelage, s’enfonce un peu, il sent qu’il craque. « Je suis prêt à tout quitter. Parce que c’est toi que je veux. Cassé ou pas. » Sa bouche se perd contre son oreille à nouveau, ses dents viennent titiller son lobe. « Je suis à toi. Pour toujours. Tu peux faire ce que tu veux de moi. » Et sur ses dires, il cède. Ses mouvements deviennent plus confiants, plus rapides mais sans être brutal. Il redresse le nez, vient le regarder avec une parfaite dévotion. « Je n’aime que toi. Tu es le seul qui compte à mes yeux, Miguel O’Hara. »

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Peter l’écoute lui dire ses sentiments en espagnol et il frissonne. Cette langue dans la bouche de Miguel a toujours eu don de réveiller ses ardeurs. Ça et ses fesses dans son beau costume. Il se perd contre lui, sourit contre ses lèvres quand Miguel vient l’embrasser de son propre chef. Son cœur bat à un rythme dangereux et Peter lui rend avec quasiment toute son âme. Son être tout entier le désire comme il n’a jamais désiré personne, pas même son ex-femme. Il en est certain que Miguel est celui qu’il lui faut, qu’il est celui qui le complète. Ses yeux bleus viennent sonder ceux de son compagnon à mesure que sa main continue de masser tendrement son fessier. Qu’il repose à contrecœur.

La sensation de froid ne dure pas, tous les deux blottis l’un contre l’autre dans la salle de bain. « On a déjà fait équipe ensembles et tu n’arrêtais pas de dire que j’étais un boulet. » Peter vient coller son front contre celui de Mimi, ses mains continuant de descendre le long de ce corps qui lui faisait perdre la tête. « J’ai une fille. Je vais… Nous allons l’élever à deux mais quelqu’un doit rester pour prendre soin d’elle. » Sa main vacante continue de torturer ses cheveux. « Je veux bien te donner trois missions. » Ses lèvres viennent chercher celles de son amant. « Mais je sais que ça va être une torture de bosser à tes côtés sans pouvoir te toucher. » Il a une œillade plus qu’appuyé à mesure qu’il vient mordiller la lèvre inférieure de Miguel. « Même si je comptes pas me priver de te coller une claque sur les fesses si tu me cherches. » Un sourire se fait sentir sur ses lèvres, dévoilant ses dents blanches. Il sait que Miguel n’assumera pas d’être avec lui. Parce que Peter est un imbécile et que ça ferait mauvais genre que le patron de society soit avec un nigaud comme lui. Il ne se recule pas à mesure qu’il vient descendre pour le déshabiller. Peter se fait doux, tendre, patient. Il titille le bout de son érection comme pour lui donner un avant-goût. Sa langue court dessus et il a envie d’aller plus loin mais sait qu’ils ne se retiendront pas tous les deux.

Face à lui, il le sonde de ses yeux océaniques. Passant sa langue sur ses lèvres, il prend le temps de le préparer convenablement. Ses doigts viennent parcourir sa chute de reins, descendre entre ses fesses pour venir y aller délicatement. « Détends-toi, chuchote-t-il. » Sa bouche reste sur celle de Miguel et il sent que son corps le réclame. « T’as pensé à moi quand tu te caressais ? Murmure-t-il de sa voix si rauque. » Ses lèvres ne cessent de venir chercher celles de Miguel et il sent tout son être prêt à le posséder de la manière la plus charnelle qui soit. Peter vient le porter avec facilité, sentant les mains de Miguel sur ses épaules. Il lui sourit tendrement venant entrer en lui avec délicatesse. Il y va centimètre par centimètre, sentant les chairs étroites de son amant autour de lui ce qui lui arrache un premier gémissement. « Tu me hantes depuis deux ans… » C’est long deux ans. Lui qui venait tout juste de se réconcilier avec sa femme et qui avait mis un bébé en route. Les gémissements de son amoureux lui procurent un frisson d’extase alors qu’il entre plus profondément encore. « Non, tu ne meurs pas. » Il gronde ceci et malgré lui, se fait plus brutal pendant quelques secondes. Pete se reprend, conscient qu’il pourrait le blesser. « Alors vivons ensemble, murmure-t-il contre sa bouche. » Ses ongles s’enfoncent un peu dans les fesses de Miguel alors que l’autre main se serre et qu’elle se transforme en poing.

Lorsqu’il sent la morsure des griffes en lui, il gémit franchement. « Putain. » Peter incline la tête et il n’en faut pas plus au beau mexicain pour le mordre. Il sent les dents qui pénètrent sa chair et ça lui procure une décharge électrique. Sa main vient se perdre dans ses cheveux à mesure qu’il perd la tête. Il sent la langue sur sa plaie et grogne. Peter décolle Miguel de la paroi et sans se défaire de lui, il vient le coucher à même le sol de la salle de bain. Il perd toute notion de douceur à mesure que ses coups de reins deviennent de plus en plus frénétiques. A mesure qu’il vient lui aussi mordre Miguel. L’une de ses mains tire les cheveux de son amant à mesure qu’il lèche chaque goutte d’eau perdue sur sa peau ambrée. Il les fait rouler sur le sol, se tenant cette fois-ci, sous Miguel, tenant fermement son bassin à mesure qu’il continue ses mouvements de plus en plus violents. Il fait descendre Miguel en rythme, en accord avec ses ondulations et gémit son prénom de plus en plus fort. Peter se redresse, le fixe de ses grands yeux bleus. Plonge dans le rubis qui caractérise celui qui est désormais son tout. Il vient l’embrasser, langoureusement, passant sa langue sur ses canines. Ses ongles se mettent à le griffer. « Mords-moi encore, fit-il en inclinant la tête sur le côté, je veux jouir en sentant des dents en moi. » Il l’accepte comme il est. Une de ses mains passe sur l'érection de Miguel qu'il commence à caresser, l'autre dans son dos pour le griffer. « Tu m’excites putain. Tout me plaît chez toi. Laisse sortir ton côté animal, Mimi. N’aies pas peur pour moi. »

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Debout, complètement nu dans la salle de bain de Miguel, Peter le sonde alors que ses mains continuent leur ballet sur le corps du mexicain. L’une d’entre elles se redresse pour caresser sa joue alors qu’il se penche pour venir caresser sa joue avec tendresse. « Je sais. Mais tu n’avais pas à porter ça tout seul. J’étais là. Et je serai toujours là, mi amor. » Il a un sourire légèrement plus timide avant de venir doucement poser ses lèvres sur les siennes. Comme une promesse. L’ambiance est érotique, chaude et Peter se fait violence pour lui ouvrir son cœur. Pour lui dire qu’il ne voulait pas laisser Mayday toute seule. Il ne savait pas quelle place aurait MJ dans sa vie mais il était certain qu’elle serait moindre. « Avec les portails qui sont maintenant ouverts, je peux rester à Nueva-York sans crainte de créer une incursion. Après faudra nous supporter aussi. » Il a un sourire en coin assez séducteur tandis que ses doigts se perdent dans ses cheveux et qu’il prend une profonde inspiration. « Tu viendras avec moi ? Demande-t-il dans un chuchotement. Pour régler le divorce ? Je veux qu’elle sache que Mayday a maintenant deux papas… » S’il était prêt à avoir ce rôle bien entendu. S’occuper d’un enfant comme Mayday demande beaucoup de travail car elle était curieuse de tout et apprenait à maîtriser ses pouvoirs. « Oui, trois et après je prends ma retraite. Enfin, je resterai à la base et je serai le geek dans ton fauteuil. A te susurrer des obscénités dans l’oreille. » Il vient mordiller sa lèvre en rigolant avant de venir illustrer ses dires en empoignant ses fesses de ses deux mains, collant son bassin contre le sien. Lorsque Miguel vient mordiller sa lèvre, une étincelle de désir parcoure le regard de Peter. « Me cherche pas, honey. Ou tu vois ta plateforme, celle qui met cent ans à descendre, je risquerai de te faire l’amour là-bas et de te bâillonner pour pas que tu fasses de bruit. » L’image est tentante et il sent que son érection se fait plus vive en ayant les images en tête.

Peter vient le plaquer contre la paroi avant de venir tendrement en lui. Cette nouvelle proximité, cette expérience inédite lui arrache un gémissement profond. Il le sait. Que plus jamais il n’aura quelqu’un d’autre. Que Miguel était maintenant son centre de gravité. Il sait doux, patient et attend qu’il s’habitue à sa présence. Peter vient sourire alors que ses ongles s’enfoncent un peu plus dans les fesses de Mimi. « Gémir seulement ? Je compte bien te le faire hurler… » Il ne peut retenir l’un de ses cris quand il sent la canine sur son oreille. Il adorait cet aspect de la personnalité de Miguel. Celle où son côté araignée prend le dessus. Sans le contrôler, il accélère ses mouvements, se faisant plus vif, plus désireux. Il le regarde de ses grands yeux bleus avant de céder. De devenir plus bestial. Peter le décolle de la paroi pour dans un premier temps venir sur lui avant de le laisser le chevaucher. Lorsqu’il sent les mains de Miguel sur son torse, il gémit de plus belle et s’enfonce plus brutalement en lui. Cette fois-ci, il ne contrôle plus rien. L’étreinte devient érotique, n’étant qu’une mêlée de gémissements et de désir. « Oui, je suis à toi, murmure-t-il les bras de Mimi autour de son cou. »

L’une de ses mains descend sur son membre dressé qu’il vient caresser sans pudeur. Lorsqu’il sent de nouveau la morsure de ses dents dans le creux de son cou, il hurle le prénom de Miguel suivi d’un juron. Il sent son plaisir grimper en flèche et ses mouvements de bassin se font encore plus violents. Ses ongles s’enfoncent dans la chute de reins de son compagnon qui continue de le mordre. Il perd la tête dans ses vagues de plaisir qui déferlent. « Putain, encore. » Le baiser donné est des plus voraces et Peter se surprend à gronder contre ses lèvres. Il laisse sa langue venir caresser celle de Miguel dans un balai des plus érotiques. Ses mains quittent le corps de son adoré pour finir au sol et il se laisser faire. La déclaration lui procure un plaisir des plus intenses et il bascule la tête en arrière. « Je t’aime aussi. Chevauche-moi, Miguel ! Ordonne-t-il. » Et cette danse érotique commence sur un pas de deux. Miguel est au-dessus de Peter qui gémit de plus en plus fort son prénom, qui perd la tête. Sa bouche se perd dans le cou de son amant, descend sur son torse développé. L’une de ses mains reprend son érection alors que les vagues de plaisir se font déferlantes et le clou au sol. Il va jouir, il est tout proche. Donc dans un dernier effort, Peter vient tirer les cheveux de Miguel avec sauvagerie pour venir prendre sa bouche en otage. D’une main, il plaque son torse contre le sien, l’immobilisant par la même occasion. Il s’enfonce alors plus profondément en lui, d’une manière violente. Ressortant presque totalement pour donner de francs coups de bassin. Ayant besoin d’air, il s’écarte et le regarde dans les yeux. « Tu es parfait, susurre-t-il. » Et collant son front contre le sien, il continue ses ondulations. L’une de ses mains toujours entre eux. Il se penche, lubrique, conscient qu’il allait asséner le coup de grâce. « Il me tarde de te sentir en moi, murmure-t-il d’une voix chaude à son oreille. » Avant de venir raffermir sa prise autour de son érection, de mordiller son lobe franchement tout en gémissant son prénom, si proche de cet orgasme qu’il retient pour venir en même temps que lui dans une osmose parfaite.

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Peter caresse doucement la joue de Miguel sans le quitter des yeux. Il craint que tout ceci ne soit qu’un mirage, qu’il soit une hallucination. Si on lui avait dit le matin même qu’il se retrouvait nu contre lui, il aurait sans doute ri tant la chose lui semblait irréelle. Et pourtant… « Reste comme tu es, honey. Je t’alme comme ça. » Sa voix est un timbre plus rauque et plus sensuel à mesure que son corps se réchauffe. Il écoute Miguel, ne se lassera jamais de son petit accent espagnol. Il est fou de lui, de cette langue, de sa présence et même de sa mauvaise humeur. « Souviens-toi de ses paroles quand tu seras en colère contre moi. » Il lui glisse un clin d’œil taquin faisant descendre ses mains. Il sentait que cette relation allait durer. Que Miguel était le bon. « Elle sera heureuse de t’avoir comme papa et moi comme compagnon. » Il ferme un instant les yeux, savourant la sensation de son souffle contre ses lèvres. Miguel est si beau, si désirable. Peter ne tarde pas à combler la distance de leurs corps et de leurs lèvres.

Ses mains savourent son toucher, la chaleur de son derme. Il se laisse aller, se faire doux au départ pour se débarrasser de tout sentiment de pudeur. L’étreinte le laisse sans voix, pantois et il en redemande. Ses coups de bassin augmentent en intensité et il se complait à lui murmurer des mots d’amour. Il veut voir Miguel jouir sous ses mouvements de bassin mais aussi le sentir en lui. Il se demande quelle sensation cela ferait et cela ne fait que le rendre plus dur et le rendre complètement fou.

Allongé au sol, ses doigts explorent son corps. Son torse, sa chute de reins, ses hanches, son sexe. Encore une fois, il n’est pas surpris par la proéminence de son immense compagnon et commence à gémir de plus en plus fort. Leurs hurlements se mêlent pour vomir une symphonie qui est maintenant sa préférée. Il ne se lassera pas des mimiques de son amant pendant l’extase. De la sensation de sa dent sur sa lèvre, des morsures sur son corps qui lui appartient. Peter est sien, cœur, corps et âme. Il n’aime que lui et lui montre en faisant ressortir son côté bestial et dominant. « Putain ! » Il l’excite tellement que les cris se succèdent et que le plaisir augmente. Pete se perd là-dedans et ça lui plait. Il en redemande. Il gémit son prénom de sa voix si rauque.

Lorsque Miguel se cambre, le plaisir déferle en Peter menaçant de l’emporter sur son passage. Miguel a dit ce qu’il fallait. Il veut être en lui. « Je le veux aussi. » Il murmure ses paroles alors que l’orgasme les foudroie tous les deux. Il continue ses mouvements sur le sexe du mexicain pour venir jouir en lui en plaquant ses lèvres sur les siennes dans un baiser vorace. Son regard s’illumine, faisant ressortir le bleu de ses yeux. Et délicatement, il détache ses doigts un à un avant de reprendre sa respiration. Peter murmure contre ses lèvres. « Je t’aime. Je n’aime que toi. » Délicatement, il se retire pour venir coller sa tête sur son épaule. Son cou sanguinolent tout comme sa lèvre, rien ne le dérange. Ses doigts viennent caresser les muscles de sa moitié avant de se lever, les jambes tremblantes.

Pete fait quelque chose d’inédit, il attrape son âme sœur pour l’emmener sous l’eau chaude. Il ne dit rien et vient déposer quelques doux baisers. D’abord sur son épaule, puis il remonte petit à petit pour tracer les contours de sa mâchoire. Ses mains viennent se saisir du gel douche et venir laver Miguel de sa propre semence ainsi que choyer tout le reste de son corps. « Tu es tout pour moi. Je l’ai su dès que je t’ai vu… » Et ça remontait à quelques années. De ce monde qui s’effondrait et de Pete qui se tenait à ses côtés. Il vient plonger dans les iris ambrées de son compagnon avant de lui faire un doux sourire et l’embrasser avec délicatesse. Ses mains viennent se nouer à celles de Mimi pour venir inverser la tendance et se coller lui-même contre le mur. « Tu veux toujours… ? » Il penche la tête sur le côté, ses cheveux si sombres complètement trempés. Son regard parcoure le corps de Miguel avec une convoitise non dissimulée. Sa langue passe dans un mouvement sensuel sur ses lèvres, chassant le sang qui coule toujours de sa lèvre. « Prends-moi Mimi. Comme toi, tu en as envie. » Il vient descendre leurs mains sur son membre de nouveau parfaitement dressé. « Il n’y a que toi qui m’excite. Il n'y aura que toi. » Il en fait la promesse venant de nouveau l’embrasser avant de laisser retomber ses mains, rompant le contact. Il lui laisse les rênes alors que l’eau coule toujours sur leurs deux corps complètement nus.

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Peter rit à sa remarque, enfin comblé. Il regarde Miguel avec une parfaite dévotion, un sentiment de légèreté qui ne le quitte pas. Plus petit que son compagnon, il lève le nez et se sent fondre lorsque le mexicain lui vole plusieurs baisers. « T’es plus mon patron, honey. Tu m’as viré… » Ce qui est vrai. Il le trouvait inutile et n’avait plus besoin de lui. « C’était quoi la phrase ? Je ne peux plus compter sur toi… » Il se rappelle avoir eu le cœur brisé, cœur que Miguel s’évertue à rafistoler sous ses baisers, en venant lécher ses lèvres. Peter siffle, se retient de prendre sa bouche en otage et sent tout son corps se réchauffer. « J’vais finir par te bouffer si tu continues. » Il écarquille un peu les yeux, un sourire en coin sur ses lèvres.

Les voilà qui se perdent dans une étreinte des plus érotiques. Peter est sous Miguel et vient en lui d’une manière lascive. Il n’était pas très friand de sexe pourtant mais son amant lui fait perdre la tête. La chose est tellement différente qu’avec une femme. Plus intense, plus grisante, plus délicieuse. Il se surprend à gémir d’une manière audible, murmurant son prénom, le fait qu’il l’aime et que c’est prenant. Pete n’est pas un dominant mais il se complait à l’être dans les bras de Mimi. Chacune des morsures lui arrache un cri. Il sent les meurtrissures sur son corps et s’en délecte. Il le sent venir en lui et il savoure. Ses grands yeux bleus sont scotchés au regard si noir de son amant et il n’a que cesse de venir chercher ses lèvres, de le toucher. De le caresser à la fois sur sa peau et sur son intimité.

L’orgasme les foudroie tous les deux et Pete vient poser sa tête dans le creux du cou de sa moitié, haletant. Ses doigts parcourent sa peau ambrée, caressent ses muscles et les apprivoisent. Miguel est magnifique. Il a un corps qui appelle aux baisers, au toucher, et à diverses choses. Il a été fou de ne pas faire le premier pas avant. Mais maintenant qu’il le tient entre ses bras. Il n’a plus envie de le lâcher. Lui qui s’était fait bestial pendant l’étreinte redevient doux comme un agneau. Il porte sa main à son cou, sentant les trous dans sa peau. Ceux des diverses morsures avant d’éclater de rire. « Tu m’as pas loupé, ma parole. Heureusement qu’on est plus au QG. Ça aurait été difficile de trouver un mensonge crédible autre que : le boss a décidé de me transformer en empanadas. » Il lui fait son sourire idiot avant de laisser ses doigts se perdre dans ses boucles brunes. Pete se retire avec délicatesse pour ne pas le blesser avant de se relever et s’étirer comme un chat. Puis il attrape Mimi par la main pour l’emmener sous l’eau chaude.

Son corps contre le sien, il tempère ses ardeurs pour venir le choyer, le laver comme il se doit. Les baisers se succèdent de la part de l’un comme l’autre et il gémit en sentant les lèvres de Miguel sur lui. « Serait-on possessif, Monsieur O’Hara ? Demande-t-il contre sa peau. » Un sourire illumine ses traits et il relève le nez pour venir mordre la lèvre inférieure de Miguel. L’eau coulant sur son corps, il regarde la musculature de son compagnon d’un regard incandescent. Il sent les doigts de Miguel sur sa taille, sur sa peau et soupire d’extase et d’appréhension. Son corps se pare d’une délicieuse chair de poule alors qu’il est à son tour, collé contre le mur. Les doigts de Pete descendent sur le torse dessiné de Miguel et viennent se poser sur son sexe qu’il caresse et prépare. Il reste scotché à son regard d’une beauté à couper le souffle. Le baiser donné n’a rien de doux. Il est sensuel, affamé. Il sent la morsure des dents de Mimi sur sa langue et manque de fondre. Pete accélère ses mouvements, le sentant durcir entre ses doigts. Puis, il est arraché à cette étreinte et se retrouve plaqué contre le mur, le torse contre le carrelage frais.

Il hoche la tête, soufflé par ce charisme qui le transperce. Ses doigts viennent s’accrocher au carrelage qui se fendille sous sa poigne. Il laisse Miguel le manipuler, faire cambrer son corps avant d’appuyer un peu plus sur ses mains, brisant son appui. Il incline la tête sur le côté, laissant le loisir à la bouche de son âme sœur de venir lécher son cou et ferme les yeux en sentant son souffle contre sa peau. Les doigts qui bougent en lui et le préparent lui arrachent un gémissement. Il tourne alors la tête, venant rencontrer le regard si rouge de celui qui possède tout ce qu’il est avant de venir plaquer ses lèvres sur les siennes avec une certaine sauvagerie. Son bassin vient se coller à celui de Miguel, enfonçant ses doigts plus profondément en lui, lui arrachant un cri de plaisir. « Je suis à toi, murmure-t-il contre ses lèvres, prends-moi comme tu en as envie. » Sa langue vient passer sur la bouche du mexicain, cette bouche qui n’a que cesse d’appeler ses baisers. « Fais de moi ce qui te plaît. » Il était entièrement à lui. Fébrile de le sentir en lui. Si fébrile que l’une de ses mains passe dans son dos pour venir caresser l’érection massive de son compagnon. Sa tête vient rouler en arrière, se posant sur son épaule, dans un signe de soumission, d’attente et d’abandon.

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Peter vient poser sa main dans le creux des reins de Miguel pour le coller un peu plus à lui. Son regard azuré se perd sur son beau visage et il vient sourire. « Oui, tu es à moi. Mais je ne me considère pas comme ton patron. » Sa bouche dérive sur sa mâchoire, se perd dans le creux de son cou. « Sauf si tu veux que je t’attache au lit avec ma toile. » Il lèche sa peau avant de venir rire contre cette dernière. « Je vais te dévorer. » Il dit ceci avec un certain érotisme. A mesure que oui, il mange bel et bien Miguel. Il l’embrasse sur presque l’entièreté de son corps. Avant de venir les lier avec un désir ardent. Peter est soufflé par la beauté de son homme, par sa passion alors qu’il se retrouve sous lui, en lui. Qu’il le laisse onduler sur lui avec frénésie et se perd dans cet océan de plaisir. Le Parker vient gémir son nom de plus en plus audible, il vient aussi lui dire des mots d’amour. Miguel le rend fou. Complètement fou. Et il se perd dans les baisers et cette étreinte. Et lorsque l’orgasme les foudroie tous les deux. Pete le regarde avec amour, avec dévotion, caressant ses cheveux et son visage. « Je suis ton secret honteux ? » Il rigole, bien évidemment. « Et comment tu expliqueras à tout le monde que Mayday va t’appeler Papa ? » Il rit de sa voix rauque, basse. « En empanadas. T’as vu comment tu m’as bouffé ? » Il passe sa langue sur ses lèvres ensanglantées par pure provocation avant de venir encadrer son visage de ses mains pour l’embrasser.

Sous la douche, il se fait tendre. Ce qui contraste avec la passion dévorante qui l’avait saisi lorsqu’il lui avait fait l’amour. Il le lave, avec douceur. Il embrasse sa peau ambrée avec délectation. Miguel étant la personne la plus précieuse à ses yeux. « Montre-moi. A quel point tu es possessif. » Il murmure ceci contre ses lèvres, laisse sa langue venir agacer celle de Miguel dans un baiser plus lent, plus sensuel tandis qu’il se remet à le caresser. Ses doigts veulent le torturer donc il y va tout doucement. « Dans tes bras, je me sens enfin complet. » Sa main valide se perd sur sa joue et il mordille sa lèvre inférieure avant de le fixer avec une lueur gourmande dans le regard.

Miguel l’embrasse à nouveau et Peter vient grogner en sentant tout le désir qu’il avait pour lui. De nouveau, tout son corps s’éveille et il se retrouve plaquer avec virulence sur le carrelage. Il apprécie la fougue de Miguel. Fouillant ses cheveux, Peter vient répondre sur le même ton à son baiser. Plaqué contre le mur, il savoure la préparation, gémit avant de craquer le carrelage avec sa force. Pete tourne la tête, vient reprendre sa bouche en otage et gémit en sentant les doigts de son amant le retirer. Il sent sa proéminence sur le point de l’empaler et son cœur s’emballe. « Alors baise-moi fort, sans retenue. » Sa main sur le carrelage, celle de Miguel au-dessus, il gémit de douleur en le sentant s’insinuer en lui d’un coup sec. Mais la douleur passe rapidement et il y a ce sentiment qui tort son bas-ventre. C’est tellement étrange. Tellement plus intense qu’avec une femme. Il vient gémir, murmurer son prénom en inclinant la tête en arrière, criant lorsqu’il sent les dents de Miguel entamer de nouveau sa chair. La main vacante de Pete se perd dans les cheveux de son amant venant appuyer sur sa tête pour venir l’enfoncer un peu plus dans sa chair tendre. Pete se met à onduler avec lui, sur la même intensité et sourit face à sa déclaration en espagnol. « Oui, je suis à toi. Et rien qu’à toi. »

Mais il pousse un juron en le sentant se retirer avant de le suivre jusqu’à la chambre. Pas le temps de découvrir la pièce, qu’il se retrouve balancé sur le lit avec Miguel sur lui. Pete le laisse relever sa jambe, revenir en lui. « Putain, oui. » Il cambre son corps, hurle son plaisir en sentant les griffes de son homme dans sa peau. Il l’écoute, sourit vient se redresser pour venir l’embrasser avec intensité. « Je ne te quitterai plus jamais, souffle-t-il contre ses lèvres, tu es tout mon univers. » Il vient alors le repousser, pour le plaquer à son tour sur le lit, l’enfonçant dans le matelas. Pete vient le chevaucher et s’empaler sur son membre dressé avec virulence, descendant d’un coup. Puis, il redresse Miguel et vient lier leurs mains avant de venir le chevaucher avec entrain. « Je t’aime. Plus que ma propre vie. » Il le regarde, avec cette passion dévorante, contrôlant son plaisir. Les vagues qui déferlent en lui, rageuses. Ses mains tirent sur les cheveux de Miguel avec violence pour lui faire incliner la tête. Avant de venir le mordre. Et pour la première fois, entamer sa chair.