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((AU)) Into the Nightmare - (Alicent)
Dim 21 Mai 2023 - 21:35
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Into the Nightmare
Alicent Hightower, 30 ans et fiancée à James March, vit à l’hôtel Cortez. Une bâtisse où le paranormale et le normal se côtoient sans cesse. Un endroit hanté où chaque âme est cruellement tourmentée… Personne n’y échappe ! Cette fois-ci, le maître des lieux en est la victime. Innocente victime collatérale des démons de son conjoint, Alicent risque d’être confronté aux pires immondices de son amant… Des secrets profondément enterrés risquent d’être découverts au travers de ce voyage sordide et inconscient. Entre réalité et illusion, le couple devra survivre à cette nuit d’horreur.
James reposait sur le tapis imbibé d’un liquide visqueux. L’odeur acidulée agressait ses narines. Cette pestilence, il ne la connaissait que trop bien. Prédateur. Ses proies, affligées par l’effroi, déversaient le contenu de leur estomac aux pieds de leur bourreau. Une exaltation à ses yeux. L’odeur même de la peur viscérale. Ce hall, décrépi par le temps et souillé par d’innombrables traces d’horreur, avait été le théâtre d’une barbarie glaçante, dont il ne fut ni le faiseur, ni l’observateur. Ses doigts tiquèrent légèrement sur le tapis annonçant son éveil de la léthargie dont il était victime. Un grognement rauque vibra au fond de sa gorge. Ses paupières, bien qu’excessivement lourdes, clignèrent à plusieurs reprises. De l’imposant lustre, garni de vieilles toiles et de poussières, chuta une goutte, qui s'écrasa sur sa tempe. La froideur indéniable de ce liquide l’ôta définitivement de sa torpeur. Il était là. Seul... L’éclairage était rudimentaire et ne permettait pas à March d’établir une quelconque perception de son environnement. Une deuxième goutte s’écrasa sur sa pommette et perla le long de sa peau créant un sillon humide. L’obscurité régnante apaisait son cœur meurtri par une oppression inhabituelle. Cette terreur le gangrénait peu à peu. Une seule reine régnait sur ce royaume d’effroi : Alicent Hightower. James se rappelait cette douleur lancinante et destructrice qu’il avait ressenti avant de s’éveiller. La perdre… Rien que cette pensée accabla son être d’une profonde désolation. Elle était la flamme qu’éclairait ses ténèbres. La lueur d’une chose nouvelle dans cette âme avilie par les bains de sang et les cadavres mutilés.
« James… » Un lointain murmure brisa ce silence. Indéniablement attiré par cette voix doucereuse qu’il croyait appartenir à Alicent, son corps se redressa vivement. « James. » Cet écho se faisait plus proche que le précédent. La voix différait légèrement. Elle n’était pas pareille… Elle lui rappelait l’horripilante compagnie d’une toxicomane. Sa tignasse hirsute blanchâtre ne tarda pas à faire son apparition. Son éternel regard de chien battu le détaillait. Cigarette entre les lèvres, ses vieilles habitudes n’avaient pas changé. « Très chère, Sally… Tu es la dernière personne que je m'attendais à voir. » Il attendait Alicent... La seule et unique femme qui avait de la valeur à ses yeux. Un certain agaçant teintait sa voix. Cet élément n’échappa pas à la jeune femme. Elle esquissa un sourire et baissa la tête. « Vous êtes toujours aussi charmant. » Ironique. Elle étouffa un rire nerveux. « March… Vos mensonges s'arrêtent ici… » Un cri strident résonna. Aigu, déchirant, étranglé. « Qu’est-ce que tu as fait, pauvre sotte ?! » Gronda-t-il. Ce tueur arborait qu’on interfère dans sa vie privée. Cette petite escapade dans cet endroit et cette apparition inattendue l’irritait au plus haut point. March était un perfectionniste. Tout devait être comme il l’ordonnait et gare à celui ou à celle qui oserait contester cet homme… Sally en avait fait les frais… Il l’avait jeté en pâture au démon qu’elle avait créé. « Elle doit savoir qui vous êtes réellement… James Patrick March. » Le ton de Sally n’était pas coutumier. Rien ne l’était à vrai dire. Rêve ou illusion, difficile à dire... « S’il n’est pas nourri par les autres… Alors, ce sera elle… » Un deuxième cri retendit ! Le même effroi… La même terreur… Pauvre âme… Comme un mauvais rêve, Sally disparut.
Les paroles de la toxicomane parasitaient son cerveau. Elle ? Son insistance sur ce pronom invoquait une réelle importance aux yeux de March. Elizabeth fut un temps reine de ce royaume, mais une conquérante répondant au doux prénom d’Alicent écrasa l’ancienne dirigeante et réquisitionna le trône. Elle était l’antidote aux maux de son cœur. Malheureusement, certaines calamités restaient incurables. Horreurs que James s’efforçait de camoufler aux yeux de sa dulcinée. Mensonge, qui sera mis à mal en cette soirée. Tendu, il passa ses mains sur son visage. Le calme n’était jamais de longueur durée, ici. Un braillement agonisant implorait de l’aide. Sa voix. Plus aucun de doute là-dessus ! Dans la hâte et sans précaution, il se précipita dans sa direction. Ses deux mains puissantes s’abattirent sur les poignées de la porte en boîte à deux battants. L’odeur pestilentielle de la mort enivra ses naseaux. Cette senteur fut accueillie comme une amie de longue date. James en apprécia les parfums subtils. Ses poumons se gorgèrent de cette putréfaction. Elle n’altérait en rien sa quête. Clouées aux murs par les poignets ou les chevilles, ses victimes y reposaient. Entrepreneur égorgé. Curieuse violée puis éventrée. Croyant matraqué. Ici, trônait une fine partie de ses œuvres… Son abomination. Le meurtre était un art. Son art de prédilection... Ses méfaits ne se comptaient plus. Il a été l’un des monstres les plus prolifiques des États-Unis. L’escalade n'a été que crescendo… Pour obtenir un semblant de satiété, March employait les pires mises à mort. Une pulsion qui l’accompagnait encore. Des bruits de pas l’ôtèrent de cette contemplation. Il se hâta et bifurqua sur sa droite à la fin de ce couloir sali par la bestialité d’un seul homme.
Brutalement, il happa cette tornade brune. Ses bras s’enroulèrent avec fermeté autour de son corps. « Shhht… Doucement. » Vainement, il tentait de calmer l’angoisse et la peur qu’il lisait en elle. « Je ne m’attendais pas à sentir autant de fougue en vous, Darling. C’est… Exaltant. » Ses mots ne réussirent pas à l’apaiser. Erratique. Chaotique. Alicent recherchait désespérément la fuite. Incapable d’obtenir son attention, James agrippa fermement sa mâchoire. Une violence peu habituelle avec elle, mais il devait l’ancrer dans la réalité. « Alicent ! ALICENT ! » Sa voix tonna sèchement. Dès qu’il eut son attention, sa prise s’adoucit. Délicatement, la paume de sa main épousa sa joue. Son pouce caressa la commissure de ses lèvres. « C’est moi… Je suis là… Très chère. » Roucoula-t-il. Au bout du couloir, son poursuivant vint interrompre les retrouvailles entre les deux amants. Une forme humanoïde se dévoila à l’unique lumière présente dans ce couloir. Cette chose ne possédait ni yeux, ni bouche. Des pans de peaux recouvraient l’entièreté de son visage. À ses mains trônaient des griffes acérées. Quasiment nu, ses os étaient apparents à cause de sa cachexie. À sa ceinture, l’unique revêtement qu’il porte : un harnais monté d’un godemichet conique. Outil qu’il utilisait pour agresser ses victimes. À cette vue, James reconnut immédiatement le démon de l’addiction, qui erre dans les couloirs de l’Hôtel Cortez. La créature ne bougeait plus… Elle bougeait frénétiquement sa tête de droite à gauche, mais n’avançait pas. Gargouille apeurée, elle n’osait pas défier l’homme devant elle. Son maître détenait un pouvoir en elle. L’animosité présente dans son regard contraignit le démon à baisser la tête dans un gémissement plaintif. Par moments, dans un élan de bestialité incontrôlé, elle tournait la tête en direction d’Alicent dans l'espoir de se repaître d’elle. Abandonnant cette chimère des yeux, son regard retrouva sa douceur d’antan en sa compagnie. « Vous n’avez rien à craindre. Regardez-moi... Vous n'avez rien à craindre. Shht... C'est terminé. » Difficile de concevoir une quelconque protection avec une telle immondice aussi près d’elle, pourtant, elle l'était. James était heureux de la retrouver saine et sauve, qu'il en oubliait l'état déplorable de son environnement... Ses mensonges étaient en danger !
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James reposait sur le tapis imbibé d’un liquide visqueux. L’odeur acidulée agressait ses narines. Cette pestilence, il ne la connaissait que trop bien. Prédateur. Ses proies, affligées par l’effroi, déversaient le contenu de leur estomac aux pieds de leur bourreau. Une exaltation à ses yeux. L’odeur même de la peur viscérale. Ce hall, décrépi par le temps et souillé par d’innombrables traces d’horreur, avait été le théâtre d’une barbarie glaçante, dont il ne fut ni le faiseur, ni l’observateur. Ses doigts tiquèrent légèrement sur le tapis annonçant son éveil de la léthargie dont il était victime. Un grognement rauque vibra au fond de sa gorge. Ses paupières, bien qu’excessivement lourdes, clignèrent à plusieurs reprises. De l’imposant lustre, garni de vieilles toiles et de poussières, chuta une goutte, qui s'écrasa sur sa tempe. La froideur indéniable de ce liquide l’ôta définitivement de sa torpeur. Il était là. Seul... L’éclairage était rudimentaire et ne permettait pas à March d’établir une quelconque perception de son environnement. Une deuxième goutte s’écrasa sur sa pommette et perla le long de sa peau créant un sillon humide. L’obscurité régnante apaisait son cœur meurtri par une oppression inhabituelle. Cette terreur le gangrénait peu à peu. Une seule reine régnait sur ce royaume d’effroi : Alicent Hightower. James se rappelait cette douleur lancinante et destructrice qu’il avait ressenti avant de s’éveiller. La perdre… Rien que cette pensée accabla son être d’une profonde désolation. Elle était la flamme qu’éclairait ses ténèbres. La lueur d’une chose nouvelle dans cette âme avilie par les bains de sang et les cadavres mutilés.
« James… » Un lointain murmure brisa ce silence. Indéniablement attiré par cette voix doucereuse qu’il croyait appartenir à Alicent, son corps se redressa vivement. « James. » Cet écho se faisait plus proche que le précédent. La voix différait légèrement. Elle n’était pas pareille… Elle lui rappelait l’horripilante compagnie d’une toxicomane. Sa tignasse hirsute blanchâtre ne tarda pas à faire son apparition. Son éternel regard de chien battu le détaillait. Cigarette entre les lèvres, ses vieilles habitudes n’avaient pas changé. « Très chère, Sally… Tu es la dernière personne que je m'attendais à voir. » Il attendait Alicent... La seule et unique femme qui avait de la valeur à ses yeux. Un certain agaçant teintait sa voix. Cet élément n’échappa pas à la jeune femme. Elle esquissa un sourire et baissa la tête. « Vous êtes toujours aussi charmant. » Ironique. Elle étouffa un rire nerveux. « March… Vos mensonges s'arrêtent ici… » Un cri strident résonna. Aigu, déchirant, étranglé. « Qu’est-ce que tu as fait, pauvre sotte ?! » Gronda-t-il. Ce tueur arborait qu’on interfère dans sa vie privée. Cette petite escapade dans cet endroit et cette apparition inattendue l’irritait au plus haut point. March était un perfectionniste. Tout devait être comme il l’ordonnait et gare à celui ou à celle qui oserait contester cet homme… Sally en avait fait les frais… Il l’avait jeté en pâture au démon qu’elle avait créé. « Elle doit savoir qui vous êtes réellement… James Patrick March. » Le ton de Sally n’était pas coutumier. Rien ne l’était à vrai dire. Rêve ou illusion, difficile à dire... « S’il n’est pas nourri par les autres… Alors, ce sera elle… » Un deuxième cri retendit ! Le même effroi… La même terreur… Pauvre âme… Comme un mauvais rêve, Sally disparut.
Les paroles de la toxicomane parasitaient son cerveau. Elle ? Son insistance sur ce pronom invoquait une réelle importance aux yeux de March. Elizabeth fut un temps reine de ce royaume, mais une conquérante répondant au doux prénom d’Alicent écrasa l’ancienne dirigeante et réquisitionna le trône. Elle était l’antidote aux maux de son cœur. Malheureusement, certaines calamités restaient incurables. Horreurs que James s’efforçait de camoufler aux yeux de sa dulcinée. Mensonge, qui sera mis à mal en cette soirée. Tendu, il passa ses mains sur son visage. Le calme n’était jamais de longueur durée, ici. Un braillement agonisant implorait de l’aide. Sa voix. Plus aucun de doute là-dessus ! Dans la hâte et sans précaution, il se précipita dans sa direction. Ses deux mains puissantes s’abattirent sur les poignées de la porte en boîte à deux battants. L’odeur pestilentielle de la mort enivra ses naseaux. Cette senteur fut accueillie comme une amie de longue date. James en apprécia les parfums subtils. Ses poumons se gorgèrent de cette putréfaction. Elle n’altérait en rien sa quête. Clouées aux murs par les poignets ou les chevilles, ses victimes y reposaient. Entrepreneur égorgé. Curieuse violée puis éventrée. Croyant matraqué. Ici, trônait une fine partie de ses œuvres… Son abomination. Le meurtre était un art. Son art de prédilection... Ses méfaits ne se comptaient plus. Il a été l’un des monstres les plus prolifiques des États-Unis. L’escalade n'a été que crescendo… Pour obtenir un semblant de satiété, March employait les pires mises à mort. Une pulsion qui l’accompagnait encore. Des bruits de pas l’ôtèrent de cette contemplation. Il se hâta et bifurqua sur sa droite à la fin de ce couloir sali par la bestialité d’un seul homme.
Brutalement, il happa cette tornade brune. Ses bras s’enroulèrent avec fermeté autour de son corps. « Shhht… Doucement. » Vainement, il tentait de calmer l’angoisse et la peur qu’il lisait en elle. « Je ne m’attendais pas à sentir autant de fougue en vous, Darling. C’est… Exaltant. » Ses mots ne réussirent pas à l’apaiser. Erratique. Chaotique. Alicent recherchait désespérément la fuite. Incapable d’obtenir son attention, James agrippa fermement sa mâchoire. Une violence peu habituelle avec elle, mais il devait l’ancrer dans la réalité. « Alicent ! ALICENT ! » Sa voix tonna sèchement. Dès qu’il eut son attention, sa prise s’adoucit. Délicatement, la paume de sa main épousa sa joue. Son pouce caressa la commissure de ses lèvres. « C’est moi… Je suis là… Très chère. » Roucoula-t-il. Au bout du couloir, son poursuivant vint interrompre les retrouvailles entre les deux amants. Une forme humanoïde se dévoila à l’unique lumière présente dans ce couloir. Cette chose ne possédait ni yeux, ni bouche. Des pans de peaux recouvraient l’entièreté de son visage. À ses mains trônaient des griffes acérées. Quasiment nu, ses os étaient apparents à cause de sa cachexie. À sa ceinture, l’unique revêtement qu’il porte : un harnais monté d’un godemichet conique. Outil qu’il utilisait pour agresser ses victimes. À cette vue, James reconnut immédiatement le démon de l’addiction, qui erre dans les couloirs de l’Hôtel Cortez. La créature ne bougeait plus… Elle bougeait frénétiquement sa tête de droite à gauche, mais n’avançait pas. Gargouille apeurée, elle n’osait pas défier l’homme devant elle. Son maître détenait un pouvoir en elle. L’animosité présente dans son regard contraignit le démon à baisser la tête dans un gémissement plaintif. Par moments, dans un élan de bestialité incontrôlé, elle tournait la tête en direction d’Alicent dans l'espoir de se repaître d’elle. Abandonnant cette chimère des yeux, son regard retrouva sa douceur d’antan en sa compagnie. « Vous n’avez rien à craindre. Regardez-moi... Vous n'avez rien à craindre. Shht... C'est terminé. » Difficile de concevoir une quelconque protection avec une telle immondice aussi près d’elle, pourtant, elle l'était. James était heureux de la retrouver saine et sauve, qu'il en oubliait l'état déplorable de son environnement... Ses mensonges étaient en danger !
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