(( alicent )) — .･✧ the queen in chains

Skywalcino
à propos du personnage. personnage original, avec une très légère réécriture lors du passage de la porte. âge. 26 ans. crédits. Inconnu. comment nous as-tu connu ? Par mon kitty, même si c'est mon neuvième compte. toi.

Alicent Hightower nait en 88 AC à Villevieille, fief de sa famille depuis la nuit des temps. Elle est très loin d’être la seule enfin du couple formé par son père, Otto Hightower, plus jeune frère de Lord Hobert Hightower, et sa mère. En revanche, ce qui est plus sûr, c’est qu’elle est très probablement leur seule fille. Elle mène une existence paisible à la Grande Tour auprès de sa famille et est éduquée selon les traditions et mœurs de l’époque. Les Hightower quittent cependant Villevieille en 101 AC lorsque Otto est nommé Main du Roi Jaehaerys Ier Targaryen. Au fil du temps, Alicent (alors âgée de treize ans) se rapproche du roi dont la santé est en déclin. Elle lui sert de compagnon, mais aussi d’aide en lui apportant ses repas, le lavant, l’habillant ou encore en lui faisant la lecture. Alicent était si proche de lui qu’il n’était pas rare que Jaehaerys Ier la confonde avec sa fille, Saera. Il meurt deux ans plus tard des suites de sa maladie alors qu’Alicent était en train de lui faire la lecture, un événement qui la marqua profondément.

Malgré la mort du roi, Alicent et sa famille restent à la Cour puisque son père conserve son rôle de Main auprès du nouveau monarque, Viserys Ier Targaryen. Alicent est d’ailleurs très proche de sa fille, Rhaenyra et passe l’intégralité de son temps avec elle, loin de toutes les conspirations et intrigues à la Cour. Alicent ignore même que des rumeurs courent à son sujet en raison des différends qui opposent son père et le frère cadet du roi, Daemon Targaryen. La querelle entre les deux hommes tient ses origines des supputations faites par des langues malhabiles : selon toute vraisemblance, Alicent ne serait plus vierge puisqu’elle se serait offerte au frère du roi. D’autres vont même plus loin en suggérant que la jeune femme a déjà partagé la couche du roi (en plus de celle de Daemon) alors que sa femme était encore vivante. Ces rumeurs partent de rien, s’enveniment avec peu — elles ne sont là que pour faire du tort à la Main du Roi et ternir la réputation de sa famille. Alicent est détachée de tout cela. Tant que Rhaenyra est à ses côtés, rien d’autre n’importe à ses yeux. D’ailleurs, les deux jeunes femmes se rapprochent d’autant plus et renforcent leur amitié fusionnelle à la mort en couche d’Aemma, la mère de Rhaenyra. Alicent porte le deuil avec elle et ne sait malheureusement que trop bien à quel point la perte d’un parent peut être destructrice — elle a vécu la même chose avec sa propre mère, quelques années plus tôt.

Malheureusement pour Alicent, il n’y a pas qu’avec la douleur de Rhaenyra qu’elle doit composer. Son père, soucieux de s’approcher autant que possible du trône, manipule sa fille pour qu’elle se rapproche du roi Viserys Ier et qu’elle le réconforte dans son deuil. Il espère ainsi que l’attention du monarque se porte sur sa fille, lui qui est pressé par son Conseil Restreint de se remarier le plus rapidement possible puisqu’il n’a pas d’hériter mâle — le Conseil y tient, même si Viserys a affirmé sans détour que Rhaenyra était son héritière. La petite manœuvre d’Otto porta ses fruits, mais cette situation déplait fortement à Alicent. Elle ne veut pas épouser Viserys, car elle sait ce qu’une telle union implique : une vie dont elle ne veut pas, mais surtout une vie sans Rhaenyra. Elle a l’impression de la trahir à cause de ce double jeu qu’elle est obligée de mener. Et même si Alicent a peur, même si elle est tiraillée par les doutes, elle préfère le déshonneur à l’absence de son amie de toujours dans son existence. Ne pouvant trahir la jeune Targaryen, Alicent fait le choix de se confesser auprès d’elle au sujet de sa situation. Puisque Rhaenyra ne veut pas non plus de la vie faite de responsabilité qui l’attend et qu’elle ne veut rien de plus qu’Alicent et sa dragonne dans sa vie, les deux adolescentes partent, du jour au lendemain, sur le dos de Syrax comme si de rien n’était — elles prétextent une balade. Rien d’étrange puisque Rhaenyra a l’habitude de sillonner le ciel. Alicent est terrifiée autant qu’exaltée — cette aventure a un gout dangereux qu’elle ne peut s’empêcher d’apprécier. Que peut-il lui arriver de toute manière ? Tant qu’elle a Rhaenyra avec elle, elle se sent en sécurité et invulnérable.

Sur le chemin de l’exil, elles croisent cependant une étrangeté : un portail. Peureuse comme elle est, Alicent ne souhaite pas particulièrement le traverser. Qu’est-ce qui les attend de l’autre côté ? À cause de l’inclinaison de sa famille pour la magie, elle sait que ce n’est pas un sujet avec lequel il faut plaisanter. Mais, il y a cependant quelque chose qu’elle ne peut pas faire taire en elle et qui domine tout le reste : sa curiosité maladive. Elle finit par se décider et par passer la porte aux côtés de Rhaenyra. Les deux adolescentes débarquent dans un univers diamétralement opposé au leur : La Nouvelle-Orléans et sa surdose de modernité agressent la jeune Alicent. Durant ses premiers mois de vie dans ce nouveau monde, elle refuse tout bonnement de sortir, complètement tétanisée. Il lui fallut bien un an avant de réussir à sortir sans sombrer dans la panique. Pendant cinq ans au total, elle prend ses marques, à son rythme. Elle a même du mal à prendre sa liberté, elle à qui on avait toujours dit quoi faire, quoi manger, comment penser et vivre… Quand elle est en âge, elle s’inscrit à l’université de la ville. Elle fait des rencontres, lie des amitiés, vit comme une jeune de son âge en somme ! Même si certaines choses la rebutent encore, elle prend définitivement gout à cette nouvelle vie. Mais ce n’est pas la seule chose qui faisait son bonheur : la vie avec Rhaenyra apporte son lot de joie et de légèreté. Son extraversion compense son introversion et la pousse à s’ouvrir, à abandonner les carcans dans lesquels Alicent s’est enfermée. Mais surtout, elle s’aperçoit qu’elle n’observe plus son amie comme avant. Papillon dans le ventre, cœur qui palpite quand elles sont ensemble — elle s’éprend d’elle, ayant du mal à reconnaitre ces sentiments comme étant de l’amour dans sa forme la plus pure. Arrivera-t-elle un jour à lui confesser si elle enlève ses œillères sur la nature de ses sentiments ? Qui sait, l’avenir est plein de promesses…