"Salt, pepper, or cyanide?" ~ Morticia A.

Dawn.
à propos du personnage. réécriture d'un personnage original. âge. dans les trois dizaines T.T crédits. moi-même comment nous as-tu connu ? *pointe Gomez du doigt* toi.  

Jetée au coeur d'une rue pavée par la Porte, Morticia trébuche et rencontre le sol, bien qu'elle fasse attention à ce que Cléopâtre ne soit pas touchée. La pauvre chérie a perdu quelques feuilles durant ce... voyage. Elle méritera un burger. Dès qu'elle saura où elle se trouve. Cet endroit est si étrange !
Accueillant la douleur qui raisonne dans son corps après sa chute, Madame Addams se concentre dessus, ce qui parvient à calmer sa respiration. Quelle sensation merveilleuse, au moins celle-ci est-elle familière ! La crainte, la souffrance, c'est si mortellement vivifiant ! Doucement, elle se redresse en regardant autour d'elle. Une grimace désapprobatrice tord ses lèvres rouges lorsqu'elle se rend compte que de la poussière ternit sa merveilleuse robe noire qui sculte son corps en sablier.
La jeune femme tourne sur elle-même afin de faire un tour d'horizon. Elle ignore où elle se trouve, mais elle peut affirmer qu'il ne s'agit pas de son grisonnant et mossade New Jersey ! Tout semble si... eurk tout semble si coloré ! Au milieu de tout cela, Morticia et sa palette monochrome ressemble à une idole sortie tout droit d'un film en noir et blanc. Les formes des objets et des batiments ont changé. Sont moins... cartoonesques. Le soleil est aveuglant et pourrait brunir sa peau ! Quelle horeur ! Elle s'empresse de s'abriter à l'ombre d'un balcon, sa plante toujours sous son bras. Quelques passants la regardent étrangement. Elle les ignore royalement.
Attrapant sa robe d'une main, elle adresse un regard menaçant à l'astre diurne et s'élance. Elle ne peut de toute façon pas rester ici éternellement ! Elle doit trouver des réponses ! A commencer par où elle est et surtout, si cher et passionné époux est quelque par ici aussi... Morticia arpente les rues, hagarde, jusqu'à s'arrêter à une boutique grouillant de personnes vêtues de chemises si colorées qu'elle est à ça de faire une crise d'épilepsie. Quel mauvais goût ! Elle profite cependant du monde pour attraper une pair de lunettes de soleil - la plus sombre qu'elle trouve - et se la flanquer sur les yeux. Merci mon Diable ! Quel soulagement. Elle se retourne à la recherche d'un miroir et sursaute en se découvrant à l'intérieur. La jeune femme abaisse doucement ses lunettes sur son nez et se regarde. S'admire même. La surprise de se découvrir différente de son reflet habituel passé, elle s'étudie. Des yeux noirs, un teint de porcelaine, des lèvres rouges comme le sang. Et son corps ! Bonté non divine ! Elle tourne sur elle-même, appréciant ses courbes. Où qu'elle soit, les reliefs dans ce monde sont... intéressants ! Un rictus satisfait étire sa bouche pupleuse alors qu'elle remonte ses lunettes sur ses yeux avant de reprendre son exploration. Avec ceci cela sera encore mieux ! C'est jaune donc de fort mauvais goût mais les gens ici semblent avoir une appétance particulière pour les couleurs criardes... Allez comprendre ! Qu'à cela ne tienne, au moins cela la protège du soleil !
Armée de son parapluie ombrelle et de ses lunettes de soleil, Madame Morticia Addams détonne autant qu'elle dénote alors qu'elle évolue dans les rues de la Nouvelle Orléans, la classe au corps et le port de tête altier.

- Pardonnez-moi je cherche...

Le passant ne s'arrête même pas et préfère même changer de trottoir. Elle hausse les épaules, pas offusquée le moins du monde. Les gens craignent ce qui est différent. Ce n'est pas nouveau. Aux yeux du monde, elle a conscience de ne pas être normale. Elle ne l'a jamais été. Mais la normalité est une illusion n'est-ce pas ? Ce qui est normal pour l'araignée est chaotique pour la mouche.

Au bout de plusieurs heures à marcher et à avoir été éconduite ou ignorée, Morticia trouve malgré tout son chemin jusqu'au cimetière. Le lieu est si vieux et lugubre ! Enfin un peu de civilisation intéressante ! Toujours digne et irrémédiablement calme, Morticia pose Cléopâtre sur un banc de pierre rongé par le lierre et s'installe à ses côtés. Elle est seule, perdue, sans argent et sans logement. Quel désespoir incroyable... C'est si violent cette appréhension qui lui tord le ventre qu'elle en frissonne froidement.

- Ô Gomez, toutes ces émotions tortueuses que tu me fais ressentir depuis que tu m'as été arraché. Ne me fais pas t'aimer d'avantage je ne suis pas certaine que je pourrais le supporter...