Everyone decides their own versions of the truth. ((Freddie))

PandaCosmique (elle, she, her)
à propos du personnage. Personnage original. âge. . crédits. /comment nous as-tu connu ? J'y suis et je me multiplie toi. r

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Comme vous le savez, chers lecteurs, depuis trois ans, je m'efforce de mettre à jour les affaires les plus sanglantes et sordides dont regorge La Nouvelle-Orléans, je le fais de bon coeur, et avec la volonté ferme de vous avertir autant que de vous divertir. Et durant ces trois ans, jamais je ne me suis exprimée à mon propre sujet. Pourquoi faire une entorse à ce qui est une règle d'or pour moi ? La réponse est bien simple, un fait important a été portée à mon attention qui, force m'est de l'avouer, me concerne tout particulièrement. Je ne saurais en effet vous exposer toute l'histoire sans vous parler de ses protagonistes, et il s'avère que ces protagonistes, je les connais personnellement. Alors puisque les circonstances l'exigent, laissez-moi vous parler de moi.

TattleCrime.com était déjà une institution bien avant ma présence ici, et comme je ne me prive pas de le faire aujourd'hui, mon chemin devait croiser régulièrement celui de la police et du FBI. C'est en m'introduisant sur une scène de crime pendant l'intervention de ces derniers que j'ai rencontré Will Graham pour la première fois. Il ne faisait rien de particulier, restait seulement là, debout, à contempler distraitement la scène... On me le présenta comme un agent spécial. Spécial, c'est le cas de le dire. Will Graham, alors enseignant à l'académie du FBI, n'avait jamais réussi à passer les concours d'entrée car jugé trop instable. Et pour être instable, pensez bien qu'il l'est. J'ai toujours su qu'il était dangereux, un criminel en puissance, je ne m'étais pas trompée. "Ce n'est pas très malin d'énerver un homme dont le métier et de penser à tuer des gens", m'avait-il un jour dit en guise de menace, le ton était donné.

Je l'ai retrouvé plus tard (et à d'autres reprises) après que notre agent instable ait assassiné de dix balles dans le corps l'assassin qui se faisait connaître sous le nom de la pie grièche du Minessota, un dangereux assassin qui prenait pour cible des jeunes filles semblables en tous points à sa propre fille. Autrement nommé Garret Jacob Hobbs.Il était ce jour-là accompagné du docteur Hannibal Lecter, psychiatre chargé de veiller à son équilibre mental, mais qui, j'en ai dorénavant la preuve et la conviction, a surtout encouragé ses démons les plus obscurs. Ensemble, ils ont sauvé la vie de Hobbs. Pauvre Abigail... Quand je pense à elle, je songe parfois qu'il aurait sans doute été préférable pour elle qu'elle meure bel et bien ce jour-là. Vous me trouvez sans doute cruelle, n'est-ce pas ? Mais vous allez comprendre.

J'étais attachée à Abigail, très vite, je l'ai considérée ni plus ni moins que comme une petite soeur. Pour moi, il était normal de chercher à la protéger. Tandis qu'on l'accusait d'avoir été complice des crimes de son père, je lui proposais de l'aider à écrire un livre qui retracerait toute l'affaire et lui permettrait de raconter sa propre version de l'histoire avant que des journalistes moins scrupuleux que moi ne s'en emparent. Malheureusement, l'histoire tournera court pour elle... Peu de temps plus tard, Abigail avait été assassiné par celui-là même qui l'avait sauvée. Du moins, c'est ce que tout le monde a cru.

Mais revenons à nos moutons sanguinaires. Et plus spécifiquement à ce tueur que l'on appelait le tueur de Cheasapeake, et qui a bien vite convoqué toute mon attention, à plus forte raison qu'on le soupçonnera aussi d'être l'assassin d'Abigail. Très vite, les indices se sont accumulés contre Will Graham - et malheureusement, j'admets ne pas être exempte de toute erreur, je l'ai cru coupable aussi (pour ma défense, il avait recraché une de ses oreilles, difficile de faire indice plus flagrant de sa culpabilité). J'ai plaidé contre lui au tribunal, mais notre ami instable a été libéré. Le véritable assassin, ce n'était pas lui, mais Hannibal Lecter, qui en plus d'assassiner ses victimes, avait la charmante habitude de les manger (je n'ai jamais été plus heureuse d'être végétarienne)... Bien vite, cette conviction fit loi au FBI, encore fallait-il le prouver.

Et c'est à cette occasion que je suis morte. Pour de faux, rassurez-vous. Freddie Lounds a la peau dure. Ma mort a été mise en scène afin de faire croire à Lecter que j'avais été assassinée par nulle autre que Will Graham, dont le jeu dangereux ne m'échappait pas vraiment. En faisant mine d'être le complice de Lecter, il se prenait vraiment au jeu. Croyez bien que je suis convaincue qu'il aurait été ravi de m'assassiner pour de vrai, tout comme je doute fort que le meurtre de Randall Tier, qu'il a autrefois fait passer pour de la légitime défense, n'a pas été un meurtre de sang froid. Ainsi donc, le piège se refermait sur Lecter, mais il a pu s'enfuir - avec la complicité de Graham, bien sûr.

Nos deux criminels se sont couru après en Europe pendant un temps, quant à moi, j'ai évidemment couvert toutes les informations que je pouvais sur le sujet, jusqu'à l'emprisonnement d'Hannibal Lecter (selon moi, il aurait été de bon ton qu'il partage sa cellule avec Graham). Si le FBI me déteste, ils adorent néanmoins utiliser mes talents à leur guise quand la situation l'impose. Ainsi ont-ils fait appel à mes service pour tromper le nouveau tueur à sensations du moment : la petite souris, ou le grand dragon rouge, et heurter son égo. Et ça a été efficace.

La fin de toute cette histoire ? Elle se jouera ici, j'en ai peur... Alors que je découvrais aux informations la nouvelle de l'évasion de Lecter, de l'assassinat brutal du grand dragon rouge, et de la disparition de Graham et Lecter, présumés morts, j'ai su que ma vie était en danger. Alors que je quittais Baltimore dans l'espoir de m'enfuir le plus loin possible, je traversais une porte... Je pensais que tout s'arrêterait ici, mais... J'ai découvert récemment qu'Hannibal Lecter est en ville, et y exerce le métier de psychiatre. Je vous tiendrai au courant de toute nouvelle révélation.

En attendant, soyez vigilants. Et n'oubliez pas que notre passé nous rattrape toujours.