(( nikita )) — .･✧ my words are my armor and you're 'bout to meet your karma.

Skywalcino.
à propos du personnage. Personnage inventé. âge. 27 ans. crédits. Pinterest. comment nous as-tu connu ? Grâce à mon kitty. toi. Changement de plan, je ferais Gohan plus tard.

Tout était parti en vrille à la mort de son frère ainé, Billy. Lors d’un parloir, Johnny avait dit à Nikita de ne pas faire de vague que cela ferait plus de mal à Cristal qu’autre chose. Billy était mort d’une overdose d’héroïne et il fallait l’accepter. Il expliquait à sa fille qu’elle n’avait pas le choix de faire avec sa peine et de commencer à faire son deuil. Johnny comprenait parfaitement la colère de sa fille et ce sentiment d’injustice qu’elle ressentait parce qu’il était aussi écorché vif qu’elle de nature. Mais, lui aussi, il fallait le ménager, au même titre que Cristal et les deux autres frères de Nikita, Maxime et Nino. « Prends soin de ta mère, Nicky, moi j’peux pas d’où j’suis. » lui avait-il demandé, faisant un effort surhumain pour ne pas fondre à nouveau en larmes. La douleur était trop intense, même pour lui qui avait déjà tant vécu. Nikita lui promit de s’occuper de Cristal tout en pressant sa main dans un élan tendre avant de partir. Elle ne pouvait cependant pas promettre de ne plus se mêler de cette histoire. Parce que quelque chose n’allait pas. Son instinct lui disait que cette mort aussi soudaine qu’étrange cachait quelque chose de plus gros.

En dépit de leurs neuf ans d’écart, Nikita et son frère jumeau, Nino, ont toujours été particulièrement proches de leur frère ainé, Billy. Dès leur naissance, il avait constamment observé les deux petits derniers avec une certaine curiosité à contrario de son cadet, Maxime, qui s’était toujours tenu à l’écart d’eux d’une manière ou d’une autre. En l’absence de Johnny, incarcéré depuis 2033, Billy n’avait pas pu s’empêcher de prendre inconsciemment sa place au sein du foyer. Du moins, en sa qualité de frère ainé, il tentait du mieux qu’il pouvait de combler les failles affectives de la famille. Il avait agi selon l’image qu’il se faisait d’un père, des souvenirs en commun avec Johnny et surtout de sorte à le rendre fier du fond de sa cellule. Avec Maxime et Billy, Johnny avait été un père maladroit, mais un bon père très aimant. Et c’était quelque chose que Nikita avait toujours admiré au travers de Billy. Même si sa mère continuait les activités terroristes du clan sans Johnny à ses côtés, garantissant un avenir précaire à ses enfants, Nikita pouvait dire sans crainte qu’elle avait eu une enfance particulièrement heureuse avec elle, Billy et ses deux autres frères. Elle n’avait jamais manqué de rien ni souffert de quelconque carence. Cristal laissait à sa fille la liberté de devenir ce qu’elle voulait, au même titre que ses fils, sans la moindre frustration. Oh, il y avait des limites à ne pas dépasser bien sûr, mais la petite famille vivait en harmonie, même si l’absence de Johnny était pesante. Il ne manquait plus que lui pour que le tableau soit parfait.

La petite famille était aussi épaulée par un allié de taille — Athena Salzman et son époux. Nikita ignorait les pourquoi du comment de cette alliance qui prenait racine il y a des années de ça. Toutefois, les Salzman-Corleone avaient été dans son entourage d’aussi loin qu’elle s’en souvienne. Si les enfants Rockfort, ou même Cristal, avaient besoin de quelque chose financièrement parlant, c’était eux qu’il fallait voir et qui donnaient gracieusement. Avec le recul, ce partenariat était un peu étrange. Mais Nikita n’allait pas cracher dessus, car c’est grâce à ça qu’elle a pu faire du patinage artistique, aller en sport étude, se qualifier pour les championnats nationaux puis… tout arrêter du jour au lendemain, à vingt ans. Dépendre des Salzman-Corleone, les voir étaler tous leurs frics, être dépendant d’eux d’une certaine façon, c’était quelque chose qui allait contre ses idéaux de liberté. Bref, elle n’était pas la fille de Johnny et Cristal pour rien. Et comme eux, dans cette reconquête de soi et de liberté, elle partit dans des extrêmes. Se prostituer, travailler dans le domaine du sexe avait été un choix délibéré de sa part et même l’acte le plus féministe qu’elle pouvait faire, selon ses propres dire (un point cependant critiquable, mais Nikita s’en fichait pas mal de l’avis des autres) parce qu’elle se réappropriait son corps, sa vie en la menant comme elle l’entendait, loin des carcans stricts et rigides du patinage, loin de l’influence d’Athena et de son époux. Bien évidemment elle eut des hauts et des bas parce que ce métier restait particulièrement violent, mais Nikita menait sa barque.

Que s’était-il passé, alors, pour que tout dégringole ? « J’ai quelque chose à vous dire. » Maxime n’avait démontré aucune empathie ni finesse quand il annonça à sa mère, Nino et Nikita que Billy était décédé. « Tu mens. » avait pesté Nikita. « Tu mens ! Tu mens ! TU MENS ! » Elle avait hurlé, pleuré, s’était débattue quand Nino avait tenté de la contenir alors qu’elle avait voulu s’en prendre à Maxime. Le pire avait été de l’annoncer à Johnny. La mort de Billy à trente-cinq ans avait été si soudaine et surtout un choc qui dépassait le cadre de leur famille parce qu’il était le leader d’un groupe de rock particulièrement populaire. Il fallait donc gérer son propre deuil, mais aussi celui des fans et de tout ce qu’il y avait autour. Nikita avait même hésité à se rendre à son enterrement. Non, son frère, son repère ne pouvait pas être mort, ça n’était pas possible. Oui, il avait déjà pris de la drogue comme ça en sortie de concert, ça lui était déjà arrivé, mais une overdose ? Elle était tellement en colère contre cette mort injuste. Elle avait besoin de réponse. Ça la rendait folle. Elle n’avait pas supporté non plus le détachement de Maxime face à tout ceci. Il était si froid, voire méprisant et condescendant. Il avait toujours été à part d’eux de toute manière… Mais c’était pire depuis qu’il travaillait pour les Corleone, pire depuis qu’il avait épousé leur fille, Themis. Pire depuis qu’il y avait des rumeurs qui courraient à son sujet : il prendra la place de Michael en temps voulu. « Réagis, putain ! Ton frère est mort ! » lui avait-elle hurlé, pleine de colère et de larmes le jour de l’enterrement. « Sois digne, tu veux ? T’embarrasses tout le monde. » lui avait-il lancé, impassible. Nikita était loin de se douter, pour l’heure, que Maxime était l’assassin de leur frère.

Ils s’étaient disputés, gravement. Maxime n’avait pas supporté et il s’était emporté. Il s’était bagarré avec Billy et l’avait étranglé comme s’il n’était rien. Juste un ennemi à abattre. Forcément, faire partie de la mafia, être dans sa position avec son niveau de relation… On pouvait dissimuler tout et n’importe quoi en un claquement de doigts.

Dans sa quête de la vérité, Nikita demanda les conclusions du rapport d’autopsie auprès du magistrat compétent. Elle savait qu’elle y avait le droit. On le lui refusa. Peu importe le nombre de fois qu’elle le demandait, on le lui refusa sous des prétextes parfaitement bien ficelés. Ça aurait stoppé n’importe qui. Pas elle. Elle flairait le truc pas net. Le rapport d’autopsie avait été bien évidemment trafiqué. « C’est lui qui vous muselle hein ? C’est ça ? C’est lui qui est derrière tout ça hein ? Combien il vous paie pour que vous fermiez les yeux sur ses magouilles de merde hein ?! COMBIEN ?! » L’équipe de sécurité avait été obligée de l’escorter sans aucune diplomatie vers la sortie puisque les menaces de plainte de la part du magistrat pour outrage n’avaient pas eu d’effet sur Nikita et sa rage. Par lui, elle entendait son frère, Maxime. Il avait tellement de puissance, tellement de contacts, tellement un pouvoir de nuisance extraordinaire que cela ne pouvait être que lui. « Parce que tu crois vraiment que ta parole de pute vaut quelque chose face à la mienne et celle de mes avocats, Nicky ? Mais va, agite-toi, ça m’amuse. » C’était ce qu’il lui avait balancé le jour où elle l’avait confronté et accusé clairement. Au-delà d’avoir particulièrement blessé sa sœur avec la violence de ses propos injurieux, Maxime avait jeté de l’huile sur le feu qui bouillonnait en elle. « T’es putain de mort, espèce de connard de merde. T’es PUTAIN DE MORT ! » Ça avait amusé Maxime. Il aurait pourtant dû la prendre au sérieux. Parce que Nicky parlait rarement dans le vent.

PASSAGE DE LA PORTE. Ça lui avait pris comme une envie de pisser. Nikita n’avait pas de preuve concrète contre Maxime, simplement un faisceau d’indices concordants et une intuition pugnace. Il savait mener son jeu, pensa-t-elle chaque fois que cette histoire l’obsédait. Alors, puisqu’elle savait que justice ne serait jamais rendue légalement, sans en parler à qui que ce soit, elle comptait le faire plus officieusement. Qui s’inquièterait de la mort d’un homme d’honneur qui avait tout un tas d’ennemis ? Personne. La seule chose qui la freinait était de faire un peu plus de mal à ses parents en leur arrachant un autre de leur fils moins d’un an après la mort de leur ainé. Maxime n’était pas une grosse perte vue comment il les avait ignorés et reniés pendant des années, admettait-elle, pour se convaincre. De toute manière, elle avait déjà décidé depuis longtemps : elle allait lui faire la peau. Nikita était comme ses parents : incapable de se raisonner.

Elle avait attendu qu’il termine sa journée de travail dans le parking où il garait sa voiture. Bien évidemment elle s’était assurée qu’il était seul avant de lui tirer dessus. Mais Maxime avait esquivé juste à temps en se cachant derrière un véhicule. Puis il sortit son arme à son tour, échangea des coups de feu avec sa sœur. Elle le toucha à l’épaule, sans que cela ne l’arrête pour autant. De son côté, bien que blessée au bras et à la cuisse à cause d’un éclat de balle, elle avait profité du moment où il courra vers sa voiture pour lui sauter dessus. S’en suivit une bagarre où aucun des deux ne retint ses coups, où Maxime tenta d’étrangler sa sœur. Il fallait qu’il se débarrasse d’elle. Parce qu’elle faisait trop de bruit, parce qu’elle devenait trop dangereuse. Allez savoir comment, Nikita réussit à se dégager de son emprise. Tandis qu’elle reprenait son souffle, son frère en profita pour prendre la fuite. Il n’en restait pas moins talonné par sa sœur, déterminée, qui avait grimpé sur la moto cross qu’elle avait volé. Puis Maxime passa la porte qui s’était ouverte sur son chemin. Nikita aussi. Mais les portes sont bien facétieuses… Elles les ont téléportés certes dans le même passé de La Nouvelle-Orléans, mais à des endroits totalement différents. Pas grave, Nikita le traquera jusqu’à ce que mort s’ensuive. Peut-être même obtiendra-t-elle l’aide d’alliés inattendus… Elle vengera Billy, quoiqu’il en coute.