De gré ou de force | Paloma

De gré ou de force

Paloma est une femme exceptionnelle au sens où aucune autre ne l’avait à ce point obsédée. Depuis le jour même de leur rencontre, il ne s’est pas écoulé un instant sans qu’il se trouve profondément troublé par sa pensée, sans que l’image de son charmant sourire et de ses formes voluptueuses ne s’imposent très naturellement à son esprit… C’est une obsession, constante, et quand bien même il a conscience de qui elle est et de ce que sa présence pourrait avoir de contrariante dans la poursuite de ses projets les plus dangereux et les plus machiavéliques, il ne peut s’empêcher de la vouloir dans son sillage, envers et contre tout, en dépit de ses doutes et de ses résistances de cette dernière qui ne lui rend, il est vrai, pas la tâche facile.

Difficile d’en comprendre les raisons, pourtant, tant leur idylle – qui n’avouait certes pas son nom mais que Paul refuserait quoi qu’il en soit de considérer autrement que comme telle – avait commencé sous les meilleures auspices que l’on puisse envisager. Malgré ses réserves, il a été d’entrée de jeu évident que Paloma était tout sauf insensible à son charme, chose que, bien sûr, Paul avait largement encouragée et entretenue… Pour lui-même, pour flatter son égo, pour le plaisir de se laisser apprécier d’une femme aussi charmante, mais aussi et surtout parce que le charme opère dans les deux sens. Paloma le subjugue à un point obsessionnelle. Il a besoin, terriblement besoin, qu’elle soit à lui. Et elle l’a été. Dans un premier temps. Un premier temps naturellement trop fugace et qui n’était pas restée sans conséquences, puisque depuis cette première fois au cours de laquelle tous deux s’étaient abandonnés l’un à l’autre le temps d’une chaude étreinte… Paloma était partie au beau milieu de la nuit. Qu’il puisse considérer ce moment d’échange passionnel comme un instant dont il faudrait avoir honte est… eh bien, une humiliation, une gifle en plein visage. Un affront qui se paiera. Paul n’est pas habitué à ce qu’on lui dise non… et pour cause… Paul a toujours obtenu tout ce qu’il désirait… Et pour cause… il suffisait qu’il claque des doigts, et sa fortune et son charisme faisait le reste… et quiconque lui opposait de la résistance se voyait privée de ses capacités de raisonnement s’il le fallait. Mrs Peele, dans son autre vie, pouvait en attester, c’est une certitude.

Paul ne prend pas le départ de Paloma comme un échec, ni comme le fait qu’il devrait laisser cette dernière tranquille. Non, ce n’est pas de cette manière qu’il le perçoit, bien au contraire. Il décide bien au contraire d’y voir une invitation à insister. Paloma s’est abandonnée à ce moment. On ne peut simuler des gémissements comme le sien, ni des caresses à ce point désespérées, alors qu’elle s’agrippait à son corps comme à une bouée de sauvetage. Paul sait. Il sait que ce qui s’est passé entre eux a été merveilleux et unique. Il sait que leurs destins sont liés… Il sait, et il entend le faire savoir à celle qui, pour le moment, refuse catégoriquement de faire face à ce qui n’est rien d’autre que son destin. La morale n’a que faire de leur attirance mutuelle. Elle en abandonnera la moindre au profit de la destinée commune qui est la leur. Il insistera, il ne lâchera pas prise… jusqu’à arriver à ses fins.

Alors il lui a fait transmettre un bouquet de roses rouges, accompagnée d’une invitation à partager un dîner avec lui, « en tout bien tout honneur », a-t-il précisé… mais il n’a rien de tel à l’esprit. Par « en tout bien tout honneur », il faudrait probablement plutôt entendre les mots « de gré ou de force », car c’est le cas. Cette nuit, au cours de laquelle il entend bien la posséder dans tous les sens du terme. Il l’attend, le dîner est prêt. Il a fait appel au meilleur traiteur (oui, c’est pas Hannibal, il cuisine pas lui-même, bouh), et le meilleur vin rouge est en train de décanter… avec une surprise toute particulière dans le verre de Paloma. Quand elle vient se présenter à sa porte, il l’accueille avec son sourire le plus avenant, le plus tendre et convivial.

« Paloma. » Il l’observe sans convoitise… en apparence du moins. Son esprit la déshabille, mais son regard n’en laisse rien paraître. « Je vous remercie d’avoir accepté mon invitation, j’aurais profondément regretté de ne plus vous revoir. » Il lui laisse le temps de retirer son manteau, et de le suivre jusqu’au salon. « Votre amitié m’est précieuse, Paloma… Plus que tout le reste. » Il se saisit de la bouteille préalablement ouverte et de deux verres. « Permettez-moi de vous proposer un verre. »

(c) DΛNDELION

de gré ou de force

(nsfw + tw)

Somewhere in the end of all this hate, yhere's a light ahead that shines into this grave that's in the end of all this pain. In the night ahead there's a light upon this. Somewhere in the end we're all insane to think a light ahead can save us from this. Grave that's in the end of all this pain in the night ahead there's a light up on this. (( HOUSE ON A HILL ✧ THE PRETTY RECKLESS )) ft. @Paul Beresford

Ils ont couché ensemble trois semaines plus tôt. Paloma a depuis refusé de donner suite à ses invitations. Elle regrette ce geste malheureux, pris dans un moment de désespoir. Paloma se sentait terriblement seule. Elle était en proie avec ses désirs pour Paul, tout en étant consciente que ses activités professionnelles étaient fortement contre-indiquées dans cette histoire d’amour naissante. Elle devant donc mettre un terme à leur amitié, tout en ayant conscience que leur relation n’avait jamais véritablement eu les atours d’une amitié saine et désintéressée. Il y a toujours eu cette étrange ambiguïté amoureuse et sexuelle entre eux, — une ambiguïté dont Paul ne s’est jamais caché. Paloma refuse donc depuis les invitations de Paul Beresford en craignant que ce ne soit que des appâts. Paloma s’impose depuis une fermeté exemplaire avec le galleriste Paul Beresford. Sauf ce soir. C’est un soir au cours duquel elle lui a accordé un ultime rendez-vous « amical ». Paul a longuement insisté et Paloma lui a cédé. Elle espère juste que cette invitation ne dissimule pas de coup fourré. Paloma, habillée sans trop de séduction, d’une robe-pull beige, avec des collants noirs et une paire de bottes en cuir à talon aiguille, arrive sur le pas de sa porte d’appartement new-orléandaise. « Paul. » le salue-t-elle avec un petit sourire en coin, timide. Sa présence est électrisante, tant son charisme en impose où qu’il se trouve. Il lui faut dégager des trésors de self-control pour ne pas craquer et l’embrasser. « Me voilà devant vous, en tout bien tout honneur, comme vous m’avez suggéré, Paul. » Paloma lui adresse un clin d’œil appuyé. La jeune femme veut le taquiner un peu, afin de faire renaître les cendres de leur amitié. Paloma espère qu’il comprendra. Elle veut lui montrer que tout est oublié, et qu’elle se sent fin prête à reprendre leur amitié telle qu’ils l’ont laissée, en mettant de côté cet excusable moment de perdition sexuelle entre eux.

Paloma lui tend son manteau, — un imperméable beige à carreaux — puis se fraye un chemin jusqu’au salon de Beresford. Tout lui semble naturel et familier, vu le nombre de fois où ils ont partagé un verre de vin dans cet appartement. Elle croit connaître cet appartement sur le bout des doigts, mais en ignore les pièces les plus maîtresses. Tel que le fameux laboratoire secret de Beresford. Loin de se méfier des intentions diaboliques de Beresford à son égard, — pour une espionne, c’est un comble, mais ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? — Paloma s’installe sur le canapé et croise les jambes. Lorsque Beresford revient avec un vin préalablement décanté et deux verres en cristal, la jeune femme acquiesce. « Oui. Merci. » Paloma l’observe alors remplir son verre, tout en réfléchissant à ses récentes confessions. Le comportement de Paul la touche énormément. Paloma aussi tient plus que tout à leur relation d’avant. « Notre amitié compte infiniment pour moi, Paul… Vous savez ? Je suis heureuse que vous puissiez comprendre et accepter malgré tout ce que je ne pourrais jamais vous donner. » Paloma se laisse également aller à quelques confidences. « Comprenez que ce n’est pas contre vous. Vous êtes un homme très charmant et intéressant. Vous me plaisez, si je puis me permettre. Je ne peux juste pas m’engager dans une relation amoureuse, ou même occasionnelle… Je ne le veux pas. C’est un choix personnel. J’ai un style de vie très compliqué. Je voyage très souvent. Je déménage beaucoup. C’est la première fois que je reste aussi longtemps dans une ville, pour vous dire toute la vérité. Nous risquerions un jour d’avoir une relation longue distance. Ça ne pourrait jamais fonctionner entre nous. Vous avez votre propre galerie, votre clientèle. Vous êtes bien établi à la Nouvelle-Orléans. Je serais égoïste si je ne vous donnais pas mes raisons de refuser que les choses… évoluent plus intimement entre nous. » Paloma se permet même de prendre la main dans la sienne, dans geste qui se veut tendre et affectueux. « Ce n’est pas contre vous. Croyez-moi. Vous êtes… merveilleux. N’importe quelle femme au monde serait heureuse et plus que flattée d’être l’objet de toutes vos attentions… » Paloma se pince les lèvres, embarrassée par ses refus et ses envies. « Je ne suis pas disponible… Mon style vie… ne le sera jamais. Et vous ne méritez pas ça. Vous méritez quelqu’un qui sera suffisamment présent, qui prendra soin de l’homme charmant que vous êtes, qui s’installera avec vous, qui emménagera et qui se mariera peut-être avec vous. Vous méritez d’avoir une famille formidable avec des enfants, et c’est ce que je vous souhaite. » Paloma baisse les yeux un instant pour se donner le courage de terminer sa phrase. « Ça ne peut juste pas être moi. » Pour incompatibilités d’emplois du temps. Paloma est une espionne. Ça le mettrait en danger. « J’ai renoncé il y a bien longtemps à la possibilité d’avoir une vie amoureuse et familiale… C’est un sacrifice dont j’étais très consciente au moment de me lancer dans… mes activités. » Paloma préfère éviter de rentrer dans ce sujet. Elle s’interdit également de le mettre dans la confidence. « Croyez-moi, si je le pouvais, je le voudrais. Je le ferais. Je ferais tout avec vous. » Sa voix tremble. « Ce que j’ai ressenti… lorsque nous étions tous les deux, aussi intimement, c’était merveilleux… Je n’avais jamais ressenti cette connexion avec personne d’autre. » Paloma refoule un sanglot. C’est un sacrifice que de le rejeter. De rejeter son amour naissant, ses attentes. « Je vous souhaite tout le bonheur du monde, Paul Beresford. » conclut Paloma en ne lâchant toujours pas sa main. « Vous trouverez la femme de votre vie, celle qui conviendra à toutes vos espérances. Il y en aura une autre. Je ne suis pas la seule jolie fille de toute la Nouvelle-Orléans. » plaisante-t-elle en essuyant une larme au coin de son œil gauche, du coin de l’index.

« Excusez-moi. Je… » Elle montre ses yeux humides d’un geste de la main, confuse. « Je ne sais pas ce qui m’a pris. » L’émotion. « Parlons d’autre chose. Notre amitié est tout ce que je peux vous offrir, et je la chérirais. J’espère que vous aussi. Vous êtes suffisamment âgé pour comprendre. » Ce n’est pas un reproche. C’est au contraire un compliment. Elle apprécie l’expérience qu’il possède, dû à son âge avancé. « Je vous remercie pour votre sagesse, votre patience… Vous et moi, nous sommes sur la même longueur d’onde. Notre amitié est tout ce que nous devons garder de notre relation. Je suis très heureuse de discuter avec vous de tout ça, nous clarifions la situation comme des adultes responsables. Demain, nous rirons de tout ça. » Peut-être pas. Paloma détourne le regard, encore troublée par ses confessions. Elle voulait aider spoil à tourner la page, mais cela lui a fait plus de mal que de bien d’évoquer toutes les raisons pour lesquelles elle ne sera jamais complètement heureuse. L’espionnage lui offre de l’adrénaline, mais il est vrai qu’il lui manque quelque chose. Paloma ne pourra jamais avoir une vie normale, comme toutes les autres femmes de son âge. C’était le prix à payer. Certains espions prennent quand même la décision de fonder une famille, mais ils finissent un jour ou l’autre par se faire rattraper par leurs détracteurs et mettent leurs proches en grand danger. (comme ce cher M. White) Peut-être lorsqu’elle prendra sa retraite ? Et encore… Paloma aura toujours des ennemis partout dans le monde. « Comment vont les affaires à la galerie, Paul ? » demande-t-elle en voulant changer poliment de sujet et clore le débat de leur… incartade.

FICHE PAR SWAN ET CRACKGIF PAR SPICY PUMPKIN.

Best believe I'm still bejeweled. When I walk in the room, I can still make the whole place shimmer, and when I meet the band. They ask, "Do you have a man?". I could still say, "I don't remember". Familiarity breeds contempt. Don't put mе in the basement. Whеn I want the penthouse of your heart, diamonds in my eyes.