Evey Hammond

Clio (elle / her).
à propos du personnage. Personnage original. âge.     . crédits.   . comment nous as-tu connu ? J'y suis je bouge pas   . toi. Je vous aime      

C'est à l'aube du 5 novembre que je l'ai rencontré. C'est à l'aube du 5 novembre que ma vie a changé. J'avais trompé le couvre-feu pour... partir à la recherche d'un client. Vendre mon corps n'était pas la chose la plus déshonorante que j'aurais pu faire dans l'espoir de gagner mon pain. Malheureusement, il a fallu que le premier homme que je décide d'aborder soit un membre du Doigt - la police londonienne... Cet homme n'avait pas que l'intention de m'arrêter... J'ignore ce qui me serait arrivé s'il n'avait pas fait irruption. Il est intervenu avant que le pire n'advienne. Un homme vêtu d'un masque à l'effigie de Guy Fawkes, un homme qui s'est présenté à moi sous le nom de V. Juste V. Un révolutionnaire déterminé à changer la face du monde, à bouleverser notre gouvernement dans ses fondations. Depuis les toits de Londres, alors que minuit sonne, il m'offre d'assister à l'explosion pure et simple du parlement... A la fois fascinée et terrifiée, je ne comprenais pas encore qu'en faisant de moi le témoin de ses crimes, il allait lier sa vie à la mienne pour toujours. Je ne connaissais ni son nom ni son visage... mais j'en savais déjà trop. Il m'a emmenée dans sa galerie des ombres, sa cachette, son refuge... il ne m'en laisserait sortir, m'affirme-t-il, que lorsque sa tâche serait achevée.

Je m'appelle Evey Hammond. Une orpheline sans histoire. Ma mère est décédée durant la guerre nucléaire de 1980, quant à mon père, écrivain et révolutionnaire, ses pamphlets lui ont valu une exécution en bonne et due forme... Je n'ai connu de la politique du dictateur et chancelier Adam Susan que ses aspects les plus douloureux et les plus sombres. J'étais capable de comprendre la cause de V... je cautionnais plus difficilement, en revanche, ses méthodes.

V a pris soin de moi, il ne s'est jamais montré violent, il m'accordait tout en dehors de ma liberté... mais j'avais terriblement besoin de cette liberté. Parce que je n'avais que lui, je me suis confié sur moi, ma vie, les épreuves que j'ai traversées, ma famille. Il s'attachait à moi. Je m'attachais à lui. Mais je devais tout de même partir, je devais retrouver ma vie, qu'importe que cette vie ne soit faite de rien. Je décide de proposer à V de l'assister dans ses actions terroristes, dans l'intention non affichée de trouver une échappatoire. Cette dernière m'est accordée quand V fait de moi un appât destiné à distraire Anthony James Lilliimann évêque pédophile notoire... grâce à ma complicité, V parvient à l'assassiner. Face à l'horreur de cette scène, je suis plus que jamais résignée à m'enfuir.

Je me retrouve abandonnée à la rue, seule... C'est Gordon Deitrich, lui-même impliqué dans le crime organisé, qui me recueille. Il prend soin de moi, il m'aide et me rassure, si bien que je lui confie ma confiance, en même temps que mon corps... Je me sens étrangement en sécurité auprès de lui. Quelque part, il me fait penser à V. Malheureusement, ce moment d'accalmie ne dure pas. Gordon est assassiné... Accusée de complicité, je me retrouve en prison. On me fait subir les pires tortures dans l'espoir d'obtenir de ma part des informations au sujet de V, mais je me refuse à dire quoi que ce soit... La solitude et la douleur sont insoutenable alors... la seule chose qui me permet de tenir le coup, c'est une lettre, une lettre transmise depuis la cellule voisine de la mienne. Une lettre de Valérie, dans laquelle elle raconte son histoire, elle qui s'est retrouvée emprisonnée au nom du seul motif d'aimer les femmes... Je me suis raccrochée à la compagnie abstraite de Valérie tout au long de mon incarcération, jusqu'à prononcer les mots qui me sauveraient à plus d'un titre, et dans des proportions que je n'envisageais pas. Je préférais mourir que de dire quoi que ce soit. Je le pensais. J'ai prononcé ces mots avec calme et conviction. Et c'est alors qu'il m'a libérée.

C'est alors que je comprends tout. Tout ceci, l'emprisonnement, et cette insoutenable torture... tout ça n'était qu'un exercice destiné à me faire voir le monde à travers ses yeux. L'expérience que j'ai endurée est celle qu'il a lui-même vécu il y a bien des années. Cette révélation me rend d'abord folle de rage... Mais je finis par comprendre. Valérie a bien existé, mais cette lettre, c'était à V qu'elle avait été destinée. V avait été enfermé dans le camp de concentration de Larkhill, où il avait dû faire face aux expériences les plus abominables. Aujourd'hui, il cherche à obtenir vengeance auprès de tous ceux qui l'ont autrefois brisé.

Un à un, il a procédé à l'exécution de tous ceux qui avaient contribué au projet Larkhill, mais ses plans de vengeance touchent finalement à leurs fins. Abattu par plusieurs balles adressées par la Police londonienne, V meurt dans mes bras. Mais ses idéaux, eux, ne sont pas morts avec lui. il a initié un mouvement de révolte tel qu'il ne pouvait être contenu. Il était devenu un symbole, un martyre. Mais pour moi, il était surtout un homme. Un homme que j'ai profondément aimé.

C'est un 5 novembre, que j'ai pleuré sa mort. C'est un 5 novembre que j'ai séché mes larmes, découvrant tout à coup une ville inconnue, après avoir traversé une porte. Si étrange, si différente de tout ce que j'avais jamais connu, et en même temps similaires. Ici, je me suis fait une place, petit à petit, portée par une volonté de fer que je n'aurais jamais possédée sans lui.