(( monsieur de rapièr )) — .･✧ he who wins the day must buy the drinks. it's traditional.

Skywalcino.
à propos du personnage. Réécriture d'un personnage original. âge. 27 ans. crédits. Me, myself and I. comment nous as-tu connu ? Grâce à mon kitty. toi. @Aconia Beckett, ne cesse jamais de me corrompre s'il te plait.  

Les mots et passages en italique dans les dialogues sont dit en français par Christophe-Julien. (CJ)

Ce qu’il vous racontera au sujet de son enfance et de son passé, n’en croyez pas un mot. CJ avait vite compris que, dans ce monde, plus vous brouillez les pistes, mieux c’est, surtout lorsqu’on embrasse une carrière de pirate. Il faut être prêt à tous laisser derrière soi dans ce genre d’existence, plus encore quand sur son nom, on veut bâtir une légende. Plus les choses sont brumeuses, plus le mystère s’épaissit et plus le mythe prend forme. Un grand nombre supputent que CJ avait toujours eu les pieds sur un bateau. Il était apparu comme ça, du jour au lendemain, fier comme un gardon sur son navire, Le Requin. Le jeune homme ne payait pas de mine avec ses airs de poupons, mais il avait su s’imposer au point de devenir le plus jeune capitaine d’un bateau pirate en son temps. La seule chose qui le trahit sur ses origines, c’était son accent français à couper au couteau (qui disparut progressivement avec le temps au point d’être subtil) ainsi que les quelques jurons et mots français qu’il lâche de temps à autre. CJ avait beau enchainer les pillages sanglants et les succès, beaucoup peinaient encore à le prendre au sérieux. Il avait trop l’allure d’un gosse de riche qui voulait faire mumuse avec une épée et qui se prenait pour un pirate. Difficile d’asseoir une certaine crédibilité avec ça ! Les derniers doutes, CJ les entérina lors d’un gros coup au large des côtes espagnoles.

Un beau jour, l’équipage du Requin captura un navire britannique, le Lindesfarne. À bord, CJ tomba sur un employé de la East India Trading Company bien présomptueux, Cutler Beckett. Comme bien d’autres avant lui, Beckett se moqua du capitaine De Rapièr, notamment de ses vêtements pour être plus précis. N’y avait-il pas encore plus vieux ? avait-il lancé avec dédain. En réponse, CJ lui avait adressé un sourire bien carnassier avant d’autoriser son équipage à maltraiter et humilier ce pauvre Beckett de toutes les manières possibles et inimaginables. CJ lui-même avait participé au lynchage, mais ce qu’il avait préféré, c’était observer ce beau spectacle, adossé contre son mât en mangeant une pomme. Il n’était pas non plus avare en recommandations et conseils plus sadiques les uns que les autres à l’adresse de son équipage pour que l’humiliation et la torture soient les plus parfaites. On ne se moquait pas de lui. Pas même un peu. Jamais. CJ tira le plus profit de cette humiliation en bonne et due forme lorsque le père de Beckett refusa de payer la rançon. C’était si jouissif pour CJ de voir Cutler ramper à ses pieds, de le supplier d’écrire à Lord Penwallow pour payer la rançon. CJ fit durer le plaisir en lui répondant qu’il allait y réfléchir et qu’en attendant, il devait se tenir à carreau s’il ne voulait pas subir son courroux une nouvelle fois. Il le fit patienter une bonne semaine avant d’accéder enfin à sa requête. Son dû récupéré, CJ abandonna son plus grand ennemi au large.

Ayant pris du galon au sein des pirates, CJ et son équipage enchainèrent les pillages et captures de vaisseau, renforçant leur réputation et leur légende. Pendant un moment, le jeune capitaine se mit même en tête de trouver le trésor de Cortès qui vaudra bien des soucis à Barbossa et son équipage des décennies plus tard. Il abandonna bien vite les recherches en ne sachant pas où se trouve le trésor et échangea son navire pour des raisons obscures contre La Vipère. Leur violence monta encore d’un cran quand ils firent la rencontre d’un autre groupe de pirates dirigé par Boris « Borya » Palachnik qui est, au passage, le seul homme craint par CJ. Leurs deux équipages ne formèrent plus qu’un et ensemble, ils continuèrent de terroriser autant la terre que la mer en ne laissant aucun survivant à leur pillage. Lorsque l’équipage fit une escale à Shipwreck Cove, CJ rencontra le fameux Jack Sparrow, tout jeunot à cette époque, avec lequel il devint très amis. C’était même lui qui lui apprit à se battre convenablement avec une épée. Les deux pirates s’entendaient si bien que le capitaine proposa à son cadet de rejoindre son équipage. Malheureusement, leur virée à Shipwreck Cove tourna court. Pour la faire courte, un témoin avait reconnu l’équipage de CJ (et surtout Borya) et les dénonça pour les nombreux pillages. Borya s’étant fait capturer, ils dénoncent sept membres de son équipage, dont CJ, pour éviter les tortures. Le groupe dénoncé par le chef pirate est condamné à mort par pendaison. Au moment où notre petit Français aperçut des troupes débarquer dans sa chambre quelques heures plus tard, alors qu’il était en pleine discussion philosophique avec une prostituée, il s’habilla à la hâte, croisa le fer et parvint à leur échapper in extremis.

PREMIER PASSAGE DE LA PORTE Seul à bord de son navire, CJ pensait avoir échappé au pire. Malheureusement, les hommes de loi n’étaient pas les seuls qu’il avait aux fesses. Beckett n’avait pas oublié l’humiliation et tenait à ce que le pirate sanguinaire soit capturé. CJ avait bien vu qu’un bateau était sur ses traces, mais jamais il n’aurait pensé qu’il allait lui tendre une embuscade. Il avait bien cru qu’il n’y échapperait pas. Grièvement blessé à bord de son bateau, il profita d’une brèche pour naviguer à vive allure. Il avait visiblement les cieux à ses côtés : un éclat, le soleil qui l’aveuglait… Il venait de passer une porte qui s’était ouverte au milieu de l’océan. Son refuge, il le trouva auprès du Pays Imaginaire. Il n’était pas tant déstabilisé au départ puisqu’il faisait partie de ceux qui croyaient aux mystères de l’univers — la magie et tout ce qui était en rapport avec le mysticisme n’étaient pas une hérésie à ses yeux. Le phénomène des portes le fascinait, lui qui voulait courir le monde sans relâche pour toujours plus d’aventures. Puis, pour être totalement transparent, son souci premier était de trouver de quoi se soigner. Une fois chose faite, il passa deux ans ici à piller absolument tout et n’importe quoi comme il l’avait toujours fait, sans se douter que dans son univers, deux décennies s’étaient écoulées. L’envie de se venger de Beckett ne l’avait pas non plus quitté, au contraire : elle était devenue plus coriace. Ses deux années lui avaient également servi à réparer son bateau. Dès qu’il était sur pied, CJ emprunta à nouveau les portes pour retourner chez lui. Ce n’était pas un adieu formulé au Pays Imaginaire. Il reviendra, pour sûr, une fois sa vengeance effectuée.

DEUXIEME PASSAGE DE LA PORTE De retour sur la mer des Caraïbes, les choses avaient bien changé. CJ comprit que vingt ans avaient passé quand il posa une première fois le pied à terre. L’aurait-on oublié ? Pour être tout à fait franc, ça l’arrangeait pas mal s’il voulait agir dans l’ombre, en toute discrétion. Il remonta un équipage, effectua quelques pillages et conduisit quelques recherches pour retrouver la trace de Beckett. Le pirate tomba sur mieux : Beckett avait eu une fille. S’il se demandait quel genre de femmes pouvaient se reproduire avec un type pareil, CJ songea rapidement à s’emparer de la fille. C’était plus impactant de la tuer elle et de lui envoyer ses restes dans un joli coffre plutôt que de le tuer lui. Avec qui s’amuserait-il après, sinon ? L’enlèvement se montait et remporta un franc succès — Aconit Beckett fut emmenée sur La Vipère avant que le bateau ne disparaisse au large. « J’espère que vous n’aviez pas dans l’idée de mourir rapidement, madame. » lui avait-il lancé en guise de présentation, manquant, au passage, de la couper avec sa lame qu’il avait glissée sous son cou lorsqu’on lui avait présenté la jeune femme comme un trésor de guerre.

Ça aurait dû être facile pourtant de la torturer pendant des jours, de laisser son équipage lui passer dessus (lui aussi) et de lui infliger les pires sévices. Pourtant… Rien de tout ceci n’eut lieu. Étrange pour quelqu’un qui avait la violence et le vice en guise d’amusement quotidien. Mais voilà, le pirate était tombé dans son propre piège. L’amour s’était installé doucement, mais sûrement dans son cœur froid et barbare. Aconia ne ressemblait à aucune des femmes qu’il avait connues jusqu’ici. Elle avait du cran, une langue acerbe et surtout assez de courage pour ne point se démonter devant lui. Leurs conversations étaient également un vent d’air frais — quel plaisir d’échanger avec quelqu’un qui avait du bagage. Un moyen également pour acquérir Aconit à sa cause. Les pirates étaient perçus comme des bandits, mais qui étaient les vrais malfrats entre eux et les bourgeois qui volaient aux plus pauvres sous couvert de taxe et autres impôts pour toujours plus se rouler dans la richesse ? La discrétion de ses sentiments fut mise en péril le jour où il jeta l’un de ses hommes par-dessus bord après lui avoir tranché la gorge. La cause ? Des mains trop baladeuses sur leur otage. Aconia était à lui. Pour lui. Ça dura trois ans ainsi avant qu’ils ne se confessent l’un à l’autre. « Je vous aime, madame. » lui avait-il soufflé avec tout son charme français qui l’habitait.

TROISIÈME PASSAGE DE LA PORTE Leurs trois années d’impunités criminelles au milieu de leur conte de fée prirent malheureusement fin lors d’un assaut essuyé par leur navire. La moitié de leur équipage avait été décimé et CJ et Aconia n’étaient pas en meilleur état. Elle suggère une retraite. Lui n’est pas nécessairement pour puisqu’il ne voulait pas céder à une telle lâcheté. Ils n’eurent malheureusement pas le choix. Mais fuir où ? L’idée lui vint avec une facilité déconcertante. La porte. Il la traversa avec Aconia aussi simplement que la première fois. Quelle joie de retrouver le Pays Imaginaire ! Ils passèrent deux années idylliques là-bas. CJ lui-même n’aurait jamais cru une telle chose possible. Ça avait été plutôt déconcertant et terrifiant pour lui d’aimer autant quelqu’un au point d’envisager secrètement de l’épouser.

Mais voilà. L’idée resta une idée. Parce que CJ remarquait bien qu’Aconia périclitait, qu’elle était ailleurs. Avait-il mal pris le fait qu’elle veuille revoir sa mère et l’emmener ici ? Oui. Pourquoi faire ? Ne lui était-il pas suffisant ? Aconia avait beau avancer tous les meilleurs arguments du monde, c’était un non catégorique de la part de CJ. « Ta mère est assez grande et toi aussi, ma belle, pour trainer encore dans ses jupons. » lui avait-il claqué, sec, froid. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas posé sur elle un œil noir de colère. Malheureusement pour lui, il avait sonné le glas de leur relation en étant si rigide et fermé. En effet, Aconia partit seule à bord de La Vipère. CJ découvrit cet abandon (et le vol de son bateau) le lendemain matin, le cœur brisé.

QUATRIÈME PASSAGE DE LA PORTE Il entendait bien retrouver sa dulcinée pour des explications et lui faire payer le vol de son bateau qui était absolument inadmissible. Est-ce bien des manières de le remercier ainsi pour des années d’amour et pour l’avoir épargné ? Traitresse ! Aussi effroyable que son père ! La colère était bien mauvaise conseillère, surtout lorsqu’elle effaçait les moments heureux passés en sa compagnie. Le cœur douloureux, le pirate voyait sa compagne comme une vipère, jusqu’au moment où il se confrontera à elle. Ah ça ! Son bateau portait bien son nom maintenant avec une capitaine pareille ! Déterminé, CJ trouva assez rapidement un autre bateau (qu’il avait volé) et retraversa la porte qu’il avait déjà empruntée maintes fois — une véritable promenade de santé à ce stade. De retour sur la mer des Caraïbes, il avait désormais deux ennemis : Beckett père et Beckett fille. La vengeance était une nouvelle fois la seule chose qui le maintenait à flot. Foutus Beckett !