(( albus )) — .･✧ the unbearable weight of their names.

Skywalcino.
à propos du personnage. Réécriture d'un personnage original (très légère). âge. 27 ans. crédits. cayden5135 & moi-même. comment nous as-tu connu ? Grâce à mon kitty ! toi. Le Scorbus est canon, argue with the wall.

Le quai de la voie 9 3/4 était plein à craquer. Ce ballet incessant, James Sirius en avait l’habitude, mais pas son jeune frère Albus qui s’apprêtait à faire sa première rentrée à Poudlard. Si son ainé était plutôt détendu et désinvolte pour sa troisième année, Albus était particulièrement anxieux et les regards posés sur sa famille n’arrangèrent pas sa situation. Sa sœur, réfugiée contre leur mère, semblait partager le même état d’esprit. Lily Luna avait de la chance ! Elle ne sera pleinement terrassée par cette angoisse que dans deux ans.

Onze heures approchaient. Le train soufflait pour avertir les possibles retardataires. James Sirius était déjà dans un wagon après des au revoir rapides avec ses parents. Albus se pressait contre son père : il n’avait aucune envie d’y aller. Il sentit également une sorte d’ambiance étrange lorsque sa mère, Hermione, regarda d’un air préoccupé Ginny Weasley un peu plus loin. Elle emmenait également ses enfants et un simple salut de loin cordial était échangé entre les deux familles. Ron. C’était le fardeau qui pesait entre eux. Il aurait dû être là, lui aussi. Mais il était mort, il y a quelques années, lors de Seconde Guerre sorcière. Et personne ne parlait de lui. Comme s’il n’avait jamais existé. « Papa, je veux pas y aller. » souffla Albus à Harry pour interrompre cet instant passablement gênant. Harry s’agenouilla, rassura son fils jusqu’à ce que ce dernier murmure, plus angoissé encore et si bas que sa voix fut recouverte par un énième coup de sifflet du train : « Et si je finis à Serpentard… ? » Harry n’avait pas eu besoin d’entendre son cadet pour savoir ce qui lui passait par la tête — lui aussi avait eu cette même angoisse au même âge et si Hermione ne l’avait pas rattrapé au vol après la guerre, il aurait également fait partie de cette longue liste de gens peu recommandables justifiant la place de son fils chez les Serpents. Harry réduit au silence les craintes de son fils en lui rappelant que l’homme le plus brave qu’il n’ait jamais connu (et dont Albus possède le prénom en guise de second) avait appartenu à cette maison et que les Serpentard étaient, de fait, pas aussi mauvais que la rumeur le prétendait. Le départ était difficile sur le quai malgré cette conversation, mais après avoir serré chaudement ses parents et sa sœur, Albus s’empressa de monter dans le train pour Poudlard qui avait donné son dernier coup de sifflet.

À bord du Poudlard Express, Albus fit une rencontre décisive pour le restant de sa petite vie. Alors qu’il cherchait une place pour s’installer, il tomba sur Scorpius Malefoy, le fils des tristement célèbres Drago Malefoy et Pansy Parkinson. Visiblement, le blondinet était aussi seul que lui. En dépit de la relation qu’ont entretenue leurs parents durant leurs études, mais aussi au cours de la guerre, Albus décida de faire le trajet avec lui. Il était surpris d’être confronté à un garçon aussi introverti que lui, mais surtout, qui partageait les mêmes souffrances ainsi que le lourd fardeau d’être le « fils de » dans un monde magique d’après guerre. Scorpius était même plutôt sympa. Puis il avait des bonbons. Voilà une amitié de scellée.

Albus avait bien eu besoin de cette amitié en tout cas en arrivant à Poudlard. C’était la même rengaine qu’à Londres : tout le monde le dévisageait et d’autres ne se gênaient pas pour se moquer ou l’intimider. Scorpius subissait moins, enfin c’est l’impression qu’Albus en avait : personne n’avait envie de se frotter à lui en raison de l’odieuse rumeur qui courrait à son sujet — était-il oui ou non l’enfant de Voldemort ? Albus trouvait ça ridicule, mais il eut d’autres chats à fouetter quand le Choixpeau lui annonçait qu’il était désormais un élève de Serpentard.

Attendez… quoi ?
Un Serpentard ?
C’est pas possible.

Albus sentit une bouffée d’angoisse le tirailler lorsqu’il rejoignit la table des Serpentard. Les gens autour de lui formaient un brouhaha difforme et incessant. Quoi ? Le fils de Harry Potter et de Hermione Granger à Serpentard ? Et pas à Gryffondor comme eux ? Même le corps professoral paraissait intrigué. Personne ne remettait cependant en question les décisions du Choixpeau. Il y avait forcément une raison. « La honte. Je vais les décevoir. » pensa Albus en boucle, même au moment de s’asseoir, jusqu’à ce que Scorpius ne le secoue de joie, trop heureux de retrouver son ami dans la même maison que lui. Pourtant, même si Albus avait Scorpius en guise de réconfort, ses trois premières années à Poudlard furent particulièrement pénibles : il était constamment harcelé, jugé, mis à l’écart à cause de ses parents et surtout parce qu’il n’égalait pas leur talent. Chez lui aussi, cela devenait de plus compliqué : si Hermione tentait du mieux qu’elle le pouvait de contenir les accès de colère de son fils et ses élans rebelles, les choses étaient particulièrement plus difficile avec Harry. Aucun des deux ne mettait de l’eau dans son vin, étiolant nettement leur relation. Harry ne cherchait pas à comprendre Albus, tout comme Albus ne cherchait pas à comprendre Harry qui rejetait la faute sur Scorpius. Le père était persuadé que son fils filait un mauvais coton à cause de Malefoy et ordonna à plusieurs reprises à son fils d’arrêter leur amitié. Albus refusa. La relation père-fils s’embrassa. Dès que l’un faisait un pas, l’autre le prenait mal. C’était sans fin et Hermione était particulièrement épuisée par cette situation. La seule personne avait laquelle tout allait pour le mieux, c’était Scorpius. L’amitié entre les deux garçons était plus que soudée et se solidifia nettement lorsque Albus répondit présent auprès de lui à la mort de Pansy. C’était hors de question pour lui de laisser tomber son meilleur ami dans une épreuve aussi difficile.

Ce n’était qu’aux prémices de sa quatrième année que les choses tournèrent mal. Durant l’été, Albus surprit une conversation entre Harry et Amos Diggory, le père de Cedric Diggory décédé tragiquement en 1994 au cours du Tournoi des Trois Sorciers. Ayant entendu une rumeur au sujet d’un retourneur de temps confisqué par le Ministère, Amos supplia Harry de s’en servir pour retourner dans le passé et sauver son fils. Harry refusa en niant l’existence de l’objet. Il ajouta que même si le Ministère était en possession d’un tel artefact, il était hors de question de manipuler le passé. Albus était particulièrement outré par le refus de son père d’aider ce pauvre homme. C’était aussi à ce moment-là qu’Albus fit la rencontre de Delphini qui se présenta comme la nièce d’Amos travaillant pour la maison de retraite pour sorcier où se trouvait son oncle. Elle invita Albus à revenir autant qu’il voulait, chose qu’il prit au pied de la lettre.

Au lendemain d’une dispute particulièrement violente entre Albus et Harry qui enterra définitivement leur relation, Albus prit le train pour Poudlard en cette quatrième année. Albus était toujours particulièrement en colère contre lui et il était toujours aussi déterminé à l’idée de rendre service à Amos Diggory par bonté de coeur, mais aussi pour emmerder son père. Après avoir eu la confirmation qu’un retourneur de temps était bel et bien consigné au ministère (n’allez pas répéter à Harry et Hermione qu’il a surpris une conversation entre eux à ce sujet), Albus parvint à convaincre Scorpius dans le train de le suivre dans cette aventure. Ils réussirent à s’échapper et à se rendre dans la maison de retraite où travail Delphini et où Amos réside. Albus leur soumit son plan : voler l’objet au ministère. Si Delphini et Amos y consentirent volontiers, cette dernière prépara une potion de polynectar pour qu’ils s’y rendent sous les apparences de Harry, Hermione et l’assistant de Hermione en toute sécurité. Étant le fils de la Ministre de la Magie, Albus n’aura aucun mal pour se repérer dans les lieux. Après avoir résolu les pièges mis en place par Hermione, le trio s’empare du retourneur de temps.

Albus et Scorpius effectuèrent plusieurs voyages dans le temps qui s’avèrent être tous des échecs à cause des réalités alternatives qu’ils avaient créées en conséquence de leurs actions. Par exemple, au cours du premier voyage, Cedric était toujours mort, tandis que dans le second, il survit, mais devint un mangemort dans un état contrôlé par Voldemort. Dans l’une des réalités, Albus n’existait même pas ! Bref, c’était la catastrophe. Fort heureusement, ils arrivèrent à restaurer les lignes du temps originelles, mais une personne se montra de plus en plus intrigante, voire menaçante au cours de ces voyages : Delphini. Albus ne le remarqua pas, car il commença à développer une certaine fascination à son égard. Seul Scorpius semblait porter un regard plus critique sur elle et à ressentir de la méfiance envers la jeune femme, surtout après avoir reconnu l’un de ses tatouages : un augurey. Celui-ci était présent dans la chronologie où Albus n’existait pas et où Voldemort avait pris la tête du monde magique — ce phénix irlandais était le symbole de son régime. Les soupçons de Scorpius se confirmèrent lorsque Delphini leur expliqua que Euphémia Rowle fut sa nourrice. Scorpius fit les liens tout seul dans sa tête : les Rowles étaient une famille de mangemorts tristement célèbre. Alors qu’Albus s’apprêtait à détruire le retourneur de temps comme convenu, Delphini s’empara des baguettes des deux jeunes hommes et les brisa. Elle révèle en plus sa véritable identité : Delphini Jedusor. Étant la fille cachée de Voldemort et de Bellatrix, celle-ci avoua aux garçons qu’elle n’avait nullement l’intention de ramener Cedric à la vie, mais plutôt son père. La jeune femme força les garçons à l’accompagner dans le passé, lors de la troisième épreuve du tournoi.

Albus et Scorpius tentèrent de se rebeller et d’empêcher Delphini de mettre ses plans à exécution, mais les choses tournèrent mal pour eux. Alors qu’ils avaient réussi à récupérer le retourneur de temps dans le labyrinthe, Delphini s’en empara à nouveau et décida de retourner encore plus loin dans le temps : le 30 octobre 1981, à Godric’s Hollow. La veille de la mort des grands-parents d’Albus. Pensant que Delphini voulait tuer elle-même Harry, Albus se servit d’un artefact du passé pour envoyer un message dans le futur : il utilisa de la couverture dans laquelle Harry avait été emmitouflé le soir du meurtre et il la modifia pour qu’elle soit altérée dans le futur. Albus savait que son père l’avait encore en sa possession comme il avait voulu lui offrir avant leur dispute explosive. Alors que Harry et Hermione s’inquiétaient de la disparition de leur fils, tout comme Drago au sujet du sien, Harry reçut le message de son fils et le comprit. Le trio fila vers Godric’s Hollow, en 1981, à l’aide d’un retourneur de temps plus perfectionné. Ils arrivèrent à arrêter Delphini, notamment grâce à Harry qui se fit passer pour Voldemort. De retour dans le présent, la jeune fille fut envoyée illico à Azkaban.

PASSAGE DE LA PORTE. Retrouver une vie normale fut plutôt difficile pour Albus. Toutefois, cette histoire lui avait fait comprendre, ainsi qu’à son père, que le passé avait trop de poids sur leur vie et qu’il était peut-être temps de le lasser enfin où il était : derrière eux. Père et fils y allaient à tâtons, leur relation était encore fragile, mais elle s’améliorait de jour en jour. Il n’y avait pas que dans sa vie personnelle que les choses allaient mieux : Albus s’améliorait à l’école. Il obtint ses buses de justesse, mais au moins, il les avait et passa jusqu’en septième année ! Son amitié avec Scorpius s’était renforcée, approfondie, enrichie, au point que le jeune homme ne voyait plus son meilleur ami de la même façon… Peut-être était-il un peu plus qu’un ami… En tout cas, à l’aube de ses dix-sept ans et de sa rentrée en septième année, il n’avait toujours pas eu le courage de lui révéler ses sentiments naissants. Et si ça gâchait tout ? Il n’aura pas particulièrement l’occasion de le faire en cours d’année, en tout cas. En effet, alors qu’Albus entra dans la Salle sur Demande pour s’entrainer, ce n’était pas sur le même Poudlard qu’il tomba à la sortie, deux heures plus tard. Tout était plus sinistre. Vieillot. D’un autre temps. Albus comprend rapidement. Il n’était plus chez lui. Mais dans le passé. Fais chier ! Il fallait qu’il retrouve Scorpius. Et vite ! Il ne s’en sortira pas sans lui. Pour tout un tas de raisons. Puis… Il ne faisait rien sans lui. Pitié, faites qu’il soit là lui aussi !