Laurie Strode • Chaque fois que quelqu'un a peur, le Boogeyman gagne

marielou, smarties (she/her)
à propos du personnage. personnage original âge. 27 ans crédits. moi-même comment nous as-tu connu ? par la porte un matin    toi. répondre ici, autant que tu veux, c'est ton heure de gloire.

J’aurais pu. Oui vraiment, j’aurais pu avoir une vie ordinaire. Aller au bal de fin d’années, rencontrer mon mari, avoir des enfants et vivre heureuse jusqu’à la fin de ma vie. Mais les gars, ça c’est rien de plus qu’un conte de fée. A l’âge de dix sept ans, la veille d’Halloween, j’ai vu le Croque-Mitaine. Jusque là, j’avais une vie heureuse, j’aimais mes parents plus que tout, je m’en sortais bien à l’école et j’avais deux meilleures amies que j’aimais au delà de tout et qui m’acceptait telle que j’étais.

A cette époque, à dix-sept ans, j’étais loin d’être très ouverte comme adolescente. J’étais plutôt timide mais très gentille avec les autres. Introvertie, ça ne m’a empêchée de devenir la meilleure amie d’Annie Brackett et Lynda Van Der Klok. Contrairement à elles, je ne partageais aucunement leur personnalités ouvertes, j’étais plutôt la tendance à avoir le nez dans les bouquins et à préférer baby-sitter plutôt que d’aller en soirée. Bon bien sûr, je me doutais clairement que les garçons venaient plus facilement vers mes amies que moi mais je m’y accommodais. Je dois avouer que les garçons me faisaient un peu peur à l’époque…

Tout a changé le 31 octobre, en 1978. Alors que j’étais en cours de littérature, c’est la première fois que je l’ai vu. Lui. Le Croque-Mitaine. De l’autre côté de la route, il me fixait. Après les cours, rentrant en compagnie de Lynda et Annie, je me rends rapidement compte que comme une ombre, il continue de nous suivre. Arrivée chez moi, je comprends rapidement en regardant par la fenêtre que je n’ai pas rêvée. Il était encore là, dans le jardin voisin, à me fixer. Et le pire, c’est que la parano ne pouvait clairement pas s’arranger vu que Lynda m’a clairement dit qu’un gars la suivait.

Bref, après tout ça, je m’étais préparé pour aller chez les Doyle vu que je devais baby-sitter Tommy. Annie me récupérant, on apprends rapidement que quelqu’un a brisé les vitres du Nichol’s Hardware Store pour y voler des couteaux, masques et autres moyens de tuerie mais ça bien sûr, je le comprendrais bien plus tard. Sur le chemin, je fais comprendre à Annie qu’un garçon ne m’est pas indifférent. Un certain Bennett Tramer et bien sûr, Annie l’appelle sans mon approbation pour lui dire que je voulais aller avec lui au bal de fin d’année. Complètement embarrassée, je fais comprendre à Annie que c’est pas cool et que je voulais qu’elle le rappelle pour lui dire que ce n’était qu’une blague mais vous vous doutez bien qu’elle ne la pas fait.

Annie finie par me déposer chez les Doyle avant d’aller chez les Wallace pour baby-sitter Lindsay. Ayant acheter une citrouille, je la creuse avec Tommy avant de lire des comics avec lui pour finir par regarder un film d’épouvante. Après un appel d’Annie, j’accepte de garder Lindsey Wallace avec nous pour qu’elle puisse retrouver Paul Freedman, son petit ami. Bien sûr, je n’ai accepté qu’à la condition qu’Annie appelle Bennett pour annuler le rendez-vous.

Un peu plus tard dans la soirée, laissant Tommy et Lindsey dormir, je me rends chez les Wallace pour demander à Annie si tout va bien, ignorant bien sûr que Michael Myers les a tous tués. Je trouve leurs corps, stratégiquement posés dans toute la maison. Michael finit par m’attaquer avant que je ne réussisse à m’échapper après qu’il m’ait taillé le bras avec son couteau. Sous la peur, je tombe en arrière et dégringole dans les escaliers, me bousillant la cheville au passage. L’adrénaline sans doute mais je réussie à retourner dans la maison des Doyle après avoir hurlé pour que Tommy m’ouvre.

Fermant la porte à clé, ça n’empêche pas Michael d’entrer et de m’attaquer à nouveau. Il fallait à tout pris que je protège les enfants. Je réussie à me dégager de son emprise et attrape une aiguille à tricoter avant de l’enfoncer dans son cou avant de fuir en courant dans les escaliers. Bien sûr, Michael s’est relevé et m’a suivie à l’étage et dans la chambre avant de trouver ma cachette. Je m’étais cachée dans la penderie. Il tente de m’atteindre avec son couteau et je réussie à le blesser avec un cintre, le faisant lâcher son couteau.

Le frappant avec à l’estomac, il s’écroule. Cela me laisse le temps de faire sortir les enfants et de leur ordonner de courir hors de la maison. Ignorant que Michael venait de se relever, il m’attaque à nouveau. Réussissant à me défendre, je le démasque et voit son visage pour la première fois. C’est à ce moment que son psychiatre, Samuel Loomis apparaît dans la maison et tire sur Michael. Il le poursuit dans la chambre, tire cinq fois avant de le faire chuter par le balcon. Apeurée, paniquée ou même tous ce que vous voulez, je savais pertinemment que ma vie ne serait plus jamais la même.

« Dites moi, c’était le Croque-Mitaine ? » « oui ma chère enfant, c’était lui… »

Comprenant par le regard de Loomis quand il est revenu du balcon, je me suis remise à pleurer, comprenant que ce n’était pas terminé.

2018.

40 ans. Pendant quarante ans, mon Croque-Mitaine m’a poursuivi dans mes cauchemars. Il était enfermé dans son asile et ne me rendant pas compte de ce qu’il se produisait, je me suis moi-même enfermée dans ma prison. Une maison aux abords d’Haddonfield, mutliplement protégée. Évoluant dans la crainte de son retour, j’ai appris à lutter, à tirer pour atteindre ma cible, à tout faire pour pouvoir tuer Michael le jour où il sortirait.

J’ai été mariée. Deux fois. J’ai eu une fille. Karen. Bien sûr, comme je vivais avec ce traumatisme de ce que j’avais vécue à l’âge de dix sept ans, j’ai élevée ma fille pour qu’elle sache se défendre, qu’elle puisse échapper à Michael Myers, qu’elle puisse se défendre seule. J’ai aimé ma fille à la seconde où elle est venue au monde. Mais quand elle avait douze ans, l’Etat à décidé de me retirer la garde de ma fille. Je l’ai perdue cette fois là. Elle a grandie élevée par d’autres, tandis que je me renfermais dans cette prison que je me suis forgée de toute pièce.

Les jours passant, je suis devenue grand-mère. La grand-mère d’Allyson. Je n’ai jamais eu de très bons rapports avec mon gendre mais peu m’en importait. Je ne vivais que dans l’idée que Michael finirait par sortir et que je devrais le tuer. Bien sûr, mon agoraphobie m’a toujours posé problème, surtout vis à vis de Karen et sa famille.

Je ne m’étais pas trompée. Effectivement, Michael a fini par réussir à s’enfuir et le 31 octobre 2018, il a à nouveau détruit notre petite ville d’Haddonfield. Les meurtres ont commencés et Michael a fini par arriver jusque chez moi. J’ai lutté contre lui et même si j’ai pris un coup de couteau dans l’estomac violent, j’ai réussi à lutter contre lui, aidée par ma fille et ma petite fille. On a réussi à l’enfermer dans ma cave avant que je ne puisse mettre le feu à ma maison.

En arrivant à l’hôpital, j’ai été prise en charge de justesse et ils m’ont soignée avant que je ne reprenne conscience dans ma chambre d’hôpital. J’ai bien vite appris que Michael était toujours vivant et que Tommy, Lindsey et les autres habitants d’Haddonfield voulait mettre un terme à l’existence de Michael sans se douter qu’ils ne pourraient réussir. Moi j’étais coincée dans ma chambre d’hôpital, aux côtés de Hawkins. J’ai vu notre ville être détruite par Michael, les habitants devenir dangereux les uns pour les autres. Puis il y a eu la mort de Marion, de Tommy, de pleins d’autres et il y a eu la mort qui n’aurait jamais dû y avoir, ma fille Karen. Il avait osé tué ma fille.

4 ans plus tard.

Quatre ans. Quatre années sans ma fille. Je me suis fais aider, je voulais aller bien, vivre dans l’amour et arrêter de vivre sans cesse dans la peur. Michael était porté disparu et la vie continuait. Je gardais dans l’esprit qu’il pourrait revenir d’un moment à l’autre mais je devais faire ce qu’il faut pour être avec Allyson, pour lui permettre d’aller bien. Quand Michael reviendrait, je m’étais jurée d’en finir avec lui, une bonne fois pour toutes. Oui. J’allais venger la mort de ma fille.

A côté de ça, Allyson qui tombe amoureuse d’un tueur. Un mini-Michael Myers, en voyant son regard, je l’ai compris. Il était aussi dangereux qu’elle et je devais tout faire pour la protéger de lui. Alors que les choses s’enveniment entre moi et Allyson, Michael fait son grand retour et alors qu’Allyson est absente et que son petit ami s’est mis un coup de couteau dans la nuque, Michael m’attaque une nouvelle fois mais j’allais l’avoir, j’allais le tuer, une bonne fois pour toute. Je pourrais enfin vivre quand il aurait expirer son dernier souffle. J’allais finir d’écrire mon livre et enfin être heureuse.

Me battant contre Michael, je passe outre les douleurs ou encore les bleus, les blessures multiples…Je réussie à prendre l’avantage sur Michael et le bloque en lui plantant un couteau dans la main, avant de lui faire tomber le frigo sur ses jambes. Alors que je réussis à planter sa seconde main, je le démasque, m’empare d’un couteau à viande et lui entaille la gorge, le laissant se vider de son sang. Le Croque-Mitaine allait mourir pour de bon.

Mais sa main qui se retire d’un couteau, ses doigts qui se serrent autour de ma nuque alors qu’il a déjà tenté de me broyer la carotide avec son pied. Tous les souvenirs de mon passé qui me reviennent en pleine tête. Alors que je sens l'air qui me manque de plus en plus. Me débattant, il me lâche et je tombe dans une brèche. Une porte. Apparue comme par magie au milieu de ma cuisine.

Je me retrouve en plein milieu de la Nouvelle-Orléans, physiquement rajeunie de quelques années, complètement perdue alors que je sens encore la poigne des doigts du Croque-Mitaine sur ma nuque...