(( jacob )) — .･✧ there's only one like you.

Skywalcino.
à propos du personnage. Scénario de la merveilleuse @Queenie Goldstein que j'aime tant. âge. 26 ans plus pour très longtemps. crédits. répondre ici. comment nous as-tu connu ? Par mon kitty d'amour. toi. Vous voulez du paing ?

[Il était tard. La Voie lactée avait jeté sa parure d’étoiles sur le ciel d’encre. La lune était pleine, vibrante, donnant un éclat tout particulier aux bijoux qui constellaient la voute céleste. Jacob Kowalski était dans sa chambre, assis à son bureau d’appoint. Il défiait du regard depuis cinq bonnes minutes le carnet qu’il avait acheté plus tôt dans la journée. Qu’allait-il pouvoir en faire ? Ce n’était peut-être pas une si bonne idée finalement de l’avoir acheté — telle était sa pensée quand il posait son regard sur sa plume. Il poussait un profond soupir en levant les yeux au ciel. Il fallait se jeter à l’eau. Encore quelques secondes d’hésitation et il accouchait enfin de quelques phrases joliment calligraphiées sur le papier.]



On m’a dit qu’écrire faisait du bien. Surtout quand on voulait expier certaines douleurs. Je me rends compte que je n’ai jamais pris le temps de me poser comme ça, à une table, pour réfléchir sur moi et ma vie. J’ai toujours fait en sorte d’être actif parce que je voulais combler ce vide et ne pas trop penser à ce qui m’était arrivé. Rien que d’avoir écrit cette date me donne le vertige. Un recul dans le temps ? Je ne devrais pas être tellement dépaysé pourtant, comme cette époque ressemble grandement à la mienne, mais j’ai encore bien du mal à réaliser que je suis dans le passé, à une date antérieure à ma naissance. J’ai du mal à m’adapter aussi parce que je suis dans le monde sorcier, en Angleterre ! Pas un moldu aux kilomètres à la ronde. J’ai même dû mentir pour obtenir cette chambre dans une auberge de Pré-Au-Lard (merci le panneau à l’entrée du village pour cette information précieuse). Je sais pourtant que ma situation est plus que précaire, parce que l’époque est complètement délétère — j’ai cru comprendre que certains sorciers étaient chassés, voire ostracisé pour la nature de leur sang, attendez de voir qu’ils découvrent la nature du mien… Visiblement, j’ai quitté un chaos pour en rejoindre un autre. Je pensais trouver une certaine sérénité en traversant cette porte qui s’était présentée à moi en sortant du Père-Lachaise. C’est tout le contraire… Me voilà dans le monde des sorciers où tout me fait penser à… [Un trait bardait le papier, sa main avait brièvement dérapé au moment d’écrire le prénom de Queenie — preuve que Jacob était encore déstabilisé et ému à la simple évocation de son nom. Il faut dire que l’histoire était encore très fraîche.]


Bref… vaut mieux commencer par le début, sinon je sens que je vais me perdre et pour une introspection, ce n’est pas vraiment la meilleure chose à faire. [Des gouttes frêles et superficielles avaient taché le parchemin. Jacob s’était allé à quelques larmes qu’il avait vite ravalées.] Mon enfance était heureuse, même si on n’avait pas grand-chose. J’ai eu des parents aimants, un grand frère adorable (bon, il y eut quelques bagarres entre lui et moi, mais rien de plus banal que des disputes dans une fratrie.) Il me manque tous les trois. Surtout ma mère. Elle avait cette fâcheuse tendance à me surprotéger comme j’étais son petit dernier, mais je ne lui en veux pas. J’espère que, de là où elle est, elle sait qu’elle a été une mère formidable pour mon frère et moi. J’ai ensuite combattu durant la Première Guerre mondiale en France. Une horreur. Je sais que je ne m’en suis toujours pas remis, car il m’arrive encore de faire de violents cauchemars à ce sujet. Plus d’une fois, j’ai cru que j’allais mourir. J’ai vu des choses que… même à mon pire ennemi je ne le souhaiterai pas. On ne savait même pas pourquoi on avait été déployés, ni même pour quoi on se battait. Il fallait éliminer l’ennemi, c’était la seule consigne claire dans ce marasme. On était tous jeunes, inexpérimentés. J’ai vu beaucoup de mes amis mourir… C’est… vraiment… Bref. Ne parlons pas de ça non plus. Ce n’est pas la période de ma vie dont je suis le plus fier. Je préfère l’oublier et ne pas y penser. La guerre m’a assez démoli comme ça. [Jacob reposait son stylo à plume pour marquer une pause. La guerre était une blessure qui ne se refermerait jamais pour lui en raison des traumatismes qu’elle a créés en lui, mais surtout parce qu’il a perdu son grand frère au combat. Il jetait un coup d’œil au ciel. Petit, sa mère avait eu l’habitude de lui raconter que les âmes se nichaient dans le cœur des étoiles lorsque le corps physique mourait pour veiller sur les êtres restés sur Terre. Jacob n’était pas particulièrement croyant, mais il cherchait inconsciemment son frère pour se rassurer et se conforter dans l’idée qu’il veillait sur lui d’une façon ou d’une autre. Il avait perdu bien plus qu’un frère dans cette guerre, mais aussi son meilleur ami, son confident, son partner in crime. Tout un pan de sa vie, de son enfance, s’était effondré et avait disparu avec lui. Il prenait une profonde inspiration avant de trouver le courage nécessaire pour continuer à écrire.] Je suis resté en France six ans (j’ai mis un certain temps à comprendre que la guerre était finie, les informations ne circulent pas aussi rapidement que dans le monde magique, c’était plutôt le chaos), j’ai un peu voyagé, surtout en Pologne pour voir de la famille. J’en ai profité pour récupérer quelques recettes familiales chez ma grand-mère, puis je suis revenu aux États-Unis en 1924. J’ai trouvé un petit boulot ensuite dans une usine quelconque, je me suis fiancé à Mildred qui m’a ensuite quitté en 1926 parce que je n’ai pas obtenu de prêt à la banque pour ouvrir la boulangerie de mes rêves.

Si sur le coup, j’avais été déçu, avec le recul, je m’aperçois que ce refus et les fiançailles rompues ne sont qu’un détail dans l’aventure qui s’était offerte à moi. J’avais rencontré ce type étrange à la banque — Newt Scamander. Il était très distrait et n’écoutait pas vraiment ce que je lui disais. Je ne lui en ai pas tenu rigueur sur le coup parce que 1) ça arrive, 2) il ne me connaissait pas, donc il n’était en rien obligé de m’écouter. Il cherchait en réalité une créature magique qui s’appelle un « niffleur », mais à l’époque j’étais loin de me douter de ça. Je l’ai revu après mon rendez-vous raté avec le banquier et… c’est là que la pagaille avait commencé. Il y eut d’abord cet œuf sur le point d’éclore, Newt qui m’attira avec un objet étrange et après en un éclair (???) nous nous étions retrouvés à un autre endroit de la banque ! Une bestiole inconnue sortit alors de l’œuf et… très franchement, j’étais pas mal désarçonné par tout ça. Pas le temps de réfléchir à quoique ce soit puisque ce type m’embarquait avec lui dans ses problèmes et nous partions à la recherche du niffleur qui se trouvait dans les coffres de la banque qu’il avait dévalisés. Effaré, je vis Newt secouer la bestiole dans tous les sens et faire tomber une quantité astronomique de pièces et de billets de son ventre. Comment une aussi petite créature pouvait-elle avoir tout ça dans sa poche ventrale ?! En parallèle, puisque nous étions dans le coffre de la banque, le personnel fut alerté, mais nous parvînmes à nous échapper avec Newt grâce à la même technique qu’il avait utilisée pour nous déplacer rapidement tout à l’heure — le transplanage. En dehors de la banque, complètement paniqué, je cherchai à m’enfuir, mais le type voulut me… lancer un sort pour me faire oublier tout ça ? J’avais profité d’une seconde d’inattention de sa part pour fuir avec ma valise sous le bras.

Sauf que ce n’était pas ma valise : dans la précipitation, j’avais pris la sienne ! Une bestiole affreuse, un Murlap, en était sortie et m’avait attaqué ! Elle m’avait salement mordue au cou et après ça, je ne me souviens pas de grand-chose… Tout ce que je sais, c’est que dès que j’avais repris connaissance, je l’avais vu, elle. J’avais atterri dans l’appartement des sœurs Goldstein et si Newt semblait avoir un très bref intérêt pour Tina, moi, je n’avais d’yeux que pour Queenie, sa sœur cadette. Avec le recul, je peux dire que j’étais tombé instantanément amoureux d’elle. Pas simplement à cause de son physique, mais pour tout ce qu’elle dégageait — cette douceur, cette gentillesse et tendresse infinie. Puis elle était d’une délicatesse et d’une telle attention… Incroyable qu’elle ne fût déjà pas mariée d’ailleurs à ce moment-là et qu’une femme telle que Queenie eût posé ses yeux sur moi. La seule chose qui me dérangeait, c’était sa faculté à lire dans les pensées des autres — je ne pouvais, de fait, pas m’extasier tranquillement et en secret sur elle. Elle lisait en moi comme dans un livre ouvert, c’est le cas de le dire ! [Jacob souriait en y repensant, le cœur palpitant d’émotion au point de remplir son ventre de papillons. Son histoire avec Queenie fut courte avec une fin tragique, mais tout n’était pas à jeter. Queenie avait marqué sa vie de façon indélébile. Jamais elle ne quitterait son cœur et son esprit, peu importe ce qu’il se passerait entre eux. Ce moment d’émotion passé, il reprit le fil de son histoire.] C’était aussi ce soir-là que j’avais su ce qu’il y avait dans la valise de Newt : une ménagerie gigantesque ! Le monde des sorciers était décidément plein de surprises pour un non-maj’ comme moi, mais mon dieu que c’était beau ! J’en avais pris plein les yeux et dire que j’étais fasciné était un parfait euphémisme ! Newt était un véritable passionné, fin connaisseur dans son domaine. C’était toujours plaisant de l’entendre parler de ses créatures d’ailleurs, car il savait transmettre son amour pour elles à travers ses récits. Il me confia également que plusieurs de ses créatures s’étaient échappées dans New York et qu’il fallait absolument les retrouver d’une part pour éviter aux non-maj’ comme moi de tomber sur ces bêtes, mais aussi pour ne pas risquer la prison puisqu’un décret ministériel interdisait la détention de créature magique aux États-Unis. Non sans mal, on parvint à les retrouver… mais certaines avaient fait des dégâts tels, comme l’Éruptif, que la police magique fut alertée. Tina, auror de son état, nous emmena alors avec Newt au quartier général du MACUSA pour alerter ses supérieurs de la situation. À l’issue de la réunion, en plus d’avoir scandalisé plusieurs sorciers par ma simple présence en ma qualité de non-maj «, Tina, Newt et moi finissions en cellule. Désormais enfermés et incapables de faire quoique ce soit, le magizoologiste profita d’une conversation pour nous parler avec Tina de la créature à l’origine d’un bon nombre de dégâts et meurtres en ville — un obscurus. Rien que le nom me foutait les jetons alors quand Newt expliquait dans les détails ce que c’était… je priais tous les Dieux pour ne jamais me retrouver face à une telle chose. Finalement, on réussit tous à sortir grâce à Queenie qui nous transporta bien à l’abri des regards des agents du MACUSA dans la valise de Newt. Bon, il y eut d’autres péripéties après ça qui m’avaient permis de me rapprocher de Queenie, mais ce n’est peut-être pas bien pertinent de les détailler. Du moins… je ne vois pas en quoi ça m’aiderait à me libérer de mes tourments de raconter que j’avais aidé Newt, Tina et Queenie à capturer la Demiguise en récupérant un cafard. [C’était surtout un bon moyen de diversion pour Jacob afin de ne pas s’attarder dans les détails de sa relation avec Queenie et de leurs amours naissantes. C’était encore trop douloureux et trop frais pour qu’il réussisse à retirer ses œillères et confronte la vraie nature de ce mal qui le ronge.]

Plus tard, il y eut cette bataille de sorciers entre le MACUSA, Newt Scamander et Gellert Grindelwald, qui était apparemment le plus grand mage noir de mon temps. Gellert fut capturé à l’issue de cette bataille à laquelle je n’assistai pas puisque j’arrivai au dernier moment. Puis… après y avoir échappé tout au long de cette aventure, je finis par être oublietté. Ce qui s’est passé ensuite est assez vague. Je me souviens de cette valise remplie de coquilles d’œuf en argent pur qui me permit de réaliser mon rêve et d’ouvrir ma boulangerie qui fonctionnait fantastiquement bien. Ce n’est qu’en mars 1927 que je retrouvais quelques bribes de souvenirs lorsque Queenie me rendit visite à la boulangerie. Qui d’autres qu’elle de toute manière pour réussir à raviver ma mémoire ? Elle avait mon cœur, me possédait tout entier — elle était le souvenir le plus heureux et marquant que j’eus durant cette aventure. La magie, les créatures étranges… ce n’était rien comparé à ce qu’elle avait suscité en moi.

À tout lecteur ou toute lectrice qui tomberait sur ces quelques lignes (je ne vois pas pourquoi, mais on ne sait jamais, il y a tellement de gens curieux sur cette terre) — pardonnez-moi si mon récit est assez décousu, pas très poussif, superficiel ou plein de trous : j’ai été oublietté alors mes souvenirs de cette année 1926 sont incomplets et reviennent peu à peu. En trois ans, je n’ai pas eu le temps de tout récupérer encore. (Tant mieux peut-être ? Je ne sais pas.)

Bon… Là, on rentre dans un sujet dont je n’aime pas bien parler, mais bon… je ne peux pas vraiment reculer maintenant que je suis sur ma lancée. Queenie voulait se marier avec moi, rester avec moi tout court en réalité. Mais notre union était interdite aux États-Unis à cause d’une série de lois du MACUSA. Je ne voulais pas qu’elle ait de problème à cause de moi, qu’elle aille en prison ou pire qu’elle soit oubliettée pour une quelconque raison. Je la rejetais, pas parce que j’en avais envie, mais parce que je l’aimais passionnément et que je pensais que c’était la meilleure des décisions pour nous deux. Je sais qu’elle ne comprenait pas mes réticences, elle brandissait même la carte progressiste de Londres pour qu’on se marie là-bas et qu’on y vive librement, mais je ne voulais pas vivre comme un rat en fuyant constamment. J’ai fait ça parce que je l’aimais. De tout mon cœur. J’espère… j’espère vraiment qu’elle comprendra un jour. Peu importe où elle se trouve aujourd’hui. Bon… ça ne l’avait pas empêché de m’ensorceler et de me trainer à Londres, mais le sort fut vite levé par Newt quand il comprit le subterfuge de Queenie lors d’une visite qu’on lui avait rendue. On s’était disputé ensuite avec Queenie, mais… c’est surtout ma faute parce que je l’avais incroyablement blessé en la traitant de folle (enfin… je ne l’ai pas dit à voix haute, juste dans ma tête, mais comme c’est une legilimens… ça revient au même). Dès l’instant où je l’avais pensé, je m’en étais énormément voulu, mais c’était trop tard pour me racheter. Elle transplana et moi je me retrouvai tout seul comme un imbécile. Je n’étais pas à plaindre, je l’avais cherché. En retournant dans l’appartement de Newt, on était deux âmes en peine. Préférant me concentrer sur son histoire (enfin… pouvait-on appeler ça une histoire ?) avec Tina, on comprit tous les deux grâce à un faisceau d’indices qu’on devait se rendre à Paris pour la retrouver ainsi que Queenie, sûrement, puisque les deux sœurs étaient inséparables.

Quant au reste de l’histoire… j’avoue que je m’en fiche un peu et m’en souviens à peine puisque j’étais trop préoccupé par l’idée de retrouver Queenie et m’excuser. C’étaient plus les histoires de Newt et ces trucs de sorciers commençaient sérieusement à me taper sur le système, car c’était à cause de ça que je ne pouvais pas me marier avec la femme que j’aimais. Alors, je le suivais simplement dans Paris à la recherche de Tina. On finit par la retrouver, mais sans Queenie pour mon plus grand désarroi et ma plus grande déception. Toujours très extérieur à la situation, grâce à un concours de circonstances, on finit chez Nicolas Flamel (oui, oui LE Nicolas Flamel, l’alchimiste né en 1418.) Il avait une sale tête, mais le type paraissait encore bien en forme pour quelqu’un âgé d’à peine 509 ans. (Je suis vraiment plus à une bizarrerie près hein…) J’avais fait un peu connaissance avec lui et même s’il était très étrange, il n’en restait pas moins un homme fort sympathique. Notre conversation fut cependant interrompue par sa boule de cristal qui s’agita. Un vent de surexcitation traversait la pièce, surtout moi quand je vis Queenie au mausolée de la famille Lestrange. Désireux de la retrouver enfin, je partis sous les chapeaux de roue sans aucune considération pour la mise en garde de Nicolas Flamel qui m’avait chaudement recommandé de ne pas me rendre au cimetière du Père-Lachaise. J’aurais dû l’écouter. Et je regrette amèrement de ne pas l’avoir fait. Parce que durant toute cette histoire, je ne savais pas que Queenie était tombée dans les griffes des sbires de Grindelwald et qu’ils avaient entrepris leur travail de propagande sur elle. Je m’en voulais de l’avoir traitée de folle, car sinon rien de tout cela ne se serait produit. Je n’avais même pas pu la protéger des paroles de ces fous. Je l’avais tout simplement abandonné. Quand je l’avais rejoint, c’était effrayant de voir à quel point elle était fascinée par le discours de Grindelwald, prononcé lors de son rassemblement secret, qui n’était que de la poudre aux yeux selon moi. Il n’était qu’un miroir aux alouettes, montrant que ce qu’il voulait bien montrer à des personnes avides de changements comme Queenie qui ne rêvait que de vivre son histoire en toute liberté avec moi. J’aspirais au même rêve qu’elle. Mais pas dans ses conditions. D’autant que j’étais bouleversé et traumatisé par les révélations de Grindelwald : une seconde guerre mondiale allait terrasser aussi bien le monde moldu que sorcier. Je ne voulais pas repartir au front. Surtout pas. Je ne voulais pas revivre ce cauchemar, cette terreur. Il en était hors de question ! J’ai essayé, vraiment, de toutes mes forces, de la retenir, de lui ouvrir les yeux sur la réalité que promettait Grindelwald… [Cette fois-ci, Jacob se laissait aller à sa tristesse et à sa colère. De nombreuses larmes constellaient le papier et son écriture était bien plus décousue et chaotique, reflet de cette rage qui l’avalait. Il s’en voulait tant d’avoir laissé Queenie partir, de ne pas l’avoir rejoint. Il s’en mordait les doigts encore aujourd’hui, même dans ce monde, parce qu’il était encore follement amoureux d’elle et qu’il était totalement perdu sans sa sorcière bien-aimée. Il sauta plusieurs lignes et il reprit très brièvement, synonyme de son trouble] En fuyant du cimetière sans elle, mais accompagné de Newt et de son frère, je suis tombé sur une porte au milieu du chaos. Je savais qu’elle n’était pas comme les autres, parce que vous en voyez souvent des portes de caveaux desquels s’échappait de la lumière, vous ? J’ai joué les curieux et me voilà ici. Je me fiche de savoir le pourquoi du comment j’ai débarqué dans ce monde, tout ce que je veux c’est revoir Queenie, savoir si elle va bien et surtout, m’excuser.

[Fragilisé par les larmes, le papier se déchirait lorsqu’il apposa son point final d’un coup sec. Jacob fermait brutalement le cahier, jetait presque la plume avec violence contre le coin de sa table, avant de quitter sa chambre précipitamment pour prendre un bol d’air frais dans le jardin de l'auberge afin d’avoir les idées claires. Écrire n’était pas salvateur. Cela l’avait juste plongé un peu plus dans sa peine et son désarroi. Queenie lui manquait cruellement. Il avait envie de hurler — hurler contre Grindelwald et sa propagande, hurler contre le fait qu’il soit un non-maj’ et qu’il n’avait pas pu ramener Queenie à lui grâce à un sort quelconque, hurler contre lui-même pour avoir fait ce petit faux pas qui provoqua la chute de son couple avec la femme qu’il aimait. Par manque d’envie, il n’écrira donc pas dans son carnet qu’un combat s’engagea ensuite entre les Aurors et les sbires de Grindelwald ainsi que Gellert lui-même, avant qu’il ne passe la porte. Il n’était pas sûr d’arriver un jour à s’adapter à cette nouvelle vie de sursis. À peine quelques semaines qu’il était ici et Jacob recherchait inlassablement sa Queenie et son amour dans le regard de chaque femme croisée. Il espérait qu’elle soit là, qu’elle ait également fait le voyage même si une partie de lui espérait que non pour tout un tas de raisons évidentes — Grindelwald entre autres. Combien de fois avait-il rêvé de la voir passer les portes d’une quelconque boutique de Pré-Au-Lard ou celles de l’auberge dans laquelle il résidait présentement ? Un trop grand nombre de fois qui agrandissait un peu plus chaque jour cette immense cicatrice en lui.]