Avec toi, mes intentions seront toujours mauvaises | James & Sirius

Black ! L'interpella Sylvia, l'une de ses manageurs en charge du shift du soir au bar. Sirius soupira et lui envoya un sourire sarcastique.

C'est toujours un plaisir de répondre à tes ordre Sylvia, lui dit-il en se rapprochant. C'était toujours Sirius, mais ça devenait généralement Black quand le ton était moins amical. Sirius était plutôt sur de n'avoir rien fait de mal puisqu'il venait de commencer son service, donc Sylvia devait surement avoir du travail ingrat à lui refiler : Sirius était le bon copain qui pouvait gérer ce que les autres n'aimaient pas alors il était plus facile de lui refiler ce genre de taches. Il s'accouda au bar, envoya son torchon sur ses épaules et garda son sourire amusé puisqu'il savait ce qui lui attendait.

Quel charmant parasite va-tu me confier ma chère ?

Ca pouvait aller du gentil mais un peu trop bavard jusqu'au type déplacé voire dangereux qui insistait un peu trop auprès des femmes seules : Sirius devait se charger de les canaliser et au final, puisqu'il était souriant et de bonne compagnie on ne se rendait même pas compte que l'établissement cherchait juste à les calmer et les éviter. Sylvia leva les yeux au ciel.

Sirius, se rappela-t-elle pour se corriger, sous-entendant une excuse qu'elle n'assumerait pas vraiment. Je te donnerai une plus longue pause plus tard, mais j'apprécierai que tu ne la prennes pas pendant que tu t'occupes de ta prochaine table. Une équipe de sportifs va débarquer et t'as tout intérêt à ce qu'elle ne me foute pas le bordel.

Sylvia et les clichés, c'était une véritable histoire d'amour. Parfois Sirius se disait que ce devrait être drôle de voir le monde avec ses yeux : le monde n'était qu'un tableau simpliste de personnages pour enfant qui représentaient tous un trait de caractére. Aujourd'hui dans le conte de Sylvia, Sirius découvrait de nouveaux protagonistes : les sportifs.

Vas-y, éclaire-moi, comment sont ces "sportifs" ? S'amusa Sirius.

Ecoute, je sais pas ce qu'ils font comme sport, surement du foot ou du rugby, donc on va encore se coltiner un groupe d'alcoolique bruyants qui vont ennuyer toute la salle, tu les sers, tu les canalise et tu fais pas de vague, cracha-t-elle de mauvaise humeur avant d'aller donner ses directives à un autre de ses collègues.

Sirius, toujours l'air amusé, parti prendre le livre des réservations pour assembler les tables et les nettoyer. Comme serveur, Sirius était de ceux à qui les clients proposaient de boire un shot avec eux, appelaient par le prénom ou tutoyaient. Nul doute que dans les yeux de Sylvia qui caricaturaient tout le monde à une émotion, Sirius ne devait pas être bien éloigné de ce que pouvaient être des sportifs pour elle. Cependant, lorsque l'équipe arriva, Sirius se dit immédiatement que la soirée allait sans doute se passer exactement comme dans les craintes de sa manageur. Ou pire.

Parce que parmi eux se trouvait un visage que Sirius n'aurait jamais cru revoir.

Cornedrue ? Prononça-t-il sous un frisson d'excitation.