Memories ∣ ft. Sirius
Nous étions samedi soir et après avoir passé une après midi à la bibliothèque, je suis retourné chez moi pour passer sous la douche et pouvoir me rendre dans un bar, histoire de boire un coup et d’oublier un peu. D’oublier cette maudite porte, d’oublier que je ne suis plus chez moi. D’oublier que je ne pourrais plus jamais rentrer chez moi. Après m’être préparée, je me rends donc au bar et m’installe à une table de libre. Il y avait de la bonne musique et foule, le bar semblait vraiment bien fonctionné. Alors que le serveur arrive vers moi, je lève le regard et croise le sien. Je le reconnaitrais entre mille.
Même si bien sûr la dernière fois que je l’ai vu, il était bien plus âgé, Sirius Black se trouvait là, devant moi. Passant une mèche derrière mon oreille, je finis par prendre la parole.
« Bonjour Monsieur Black. » énonçais-je alors avec un sourire.
Memories
Sirius avait appris des choses sur son monde, maintenant qu'il n'y était plus, qui l'avaient assez choqué. De ce qu'il avait compris, même s'il n'avait pas eu les détails de quelle aurait été son destin dans ces événements, il était passé au travers d'une porte à la veille d'un des plus grands conflits du monde sorcier inité sur un conflit entre les adeptes des sangs purs et leurs détracteurs. Sirius n'avait pas tout compris, mais apparement son futur aurait pu être bien moins agréable que l'avait été son passé (et pourtant le passé avait eu aussi son lot d'aigreurs).
Même sans détails, ça l'avait touché et perturbé d'apprendre ce petit résumé. Au delà du fait qu'il ne l'aurait jamais anticipé (alors qu'avec une étude sociale et politique elle aurait pu, comme les Guerres Mondiales des moldus), il n'avait pas juste été surpris mais presque concerné : lui même avait quitté sa famille parce qu'elle partageait ces valeurs qu'il jugeait horrible, celles qui mettait les sangs-purs et parfois même incestueux au-dessus du métissage ou tout autre type de descendance ne correspondant pas à un sorcier issu de deux sorciers. Il avait trouvé sa famille horrible pour ça, l'avait provoqué pour ça, l'avait rejeté pour ça, mais jamais il n'aurait pu croire que des gens comme ceux de son arbre généalogique aurait pu causer une guerre. Et si les Black avaient été impliqués ?
Sirius, encore jeune et volontairement insouciant, n'y pensait pas beaucoup. Simplement, s'il y pensait aujourd'hui c'était qu'il était peu entouré de sorciers de son monde et que s'il rencontrait du monde familier, Sirius les reconnaîtrait d'abord. Autrement, même s'il n'avait pas eu le contexte de la guerre des sorciers, il se disait quand même qu'il pouvait se méfier : si le conflit s'était transporté jusqu'ici, s'il était une cible pour avoir fuit sa famille, pour avoir eu des relations avec des hommes contraires à toues les unions nécessaires à la pureté d'un sorcier... s'il rencontrait des inconnus qui savaient qui il était, il pouvait se dire qu'on venait l'attaquer.
Alors ce "monsieur black" que cette femme à l'étrange expression lui gratifia ne lui plut pas du tout. Il garda une contenance cependant, prétendant ne pas s'en inquiéter, restant le serveur digne qu'il était pour sa cliente. Bonjour... on se connait ? Dit-il avec un sourire aimable ne trahissant pas sa méfiance.
Si Sirius savait qu'elle venait de son monde alors qu'il ne la connaissait pas, c'est parce que généralement les inconnus apprenaient son faux nom, celui de l'identité qu'il avait eu en arrivant ici. Hors, il ne s'appelait pas Black par ici. Elle venait donc bien du monde des sorciers, et Sirius ne reconnaissait rien chez elle, ni son visage, ni son regard. Il se mit alors évidemment à craindre une menace.
Il porta discrètement la main à sa poche arrière qui cachait habilement sa baguette magique. Il ne pouvait pas s'en servir dans cette partie de la ville, mais si la sorcière était arrivée il y a peu, peut-être qu'elle ne savait pas que la magie ne circulait pas et qu'elle pourrait le croire s'il la menaçait. Toutefois, avant de dévoiler sa baguette et de prononcer quelconque menaces, il attendit sa réponse, s'assurant d'abord de la situation.
Je lève le regard vers Sirius et lui souris avant de reprendre finalement la parole, histoire de briser le silence entre nous et surtout de l’empêcher de tenter d’utiliser sa magie contre moi même si concrètement, ça n’aurait eu aucun impact étant donné l’absence de magie dans de nombreux lieux de la Nouvelle-Orléans comme celui où l’on se trouve.
« Je m’appelle Minerva McGonagall et je vous ai enseigné l’incroyable magie de la Métamorphose. » énonçais-je avec un sourire, amusée de la situation « J’ai rajeunie en me retrouvant ici mais je suis bien la même Minerva que dans notre monde. » expliquais-je alors.