Tout commence avec le soleil… De ce soleil tomba une larme et arrivée sur terre, elle fit naître une fleur, une fleur aux pétales d’or qui détenait un pouvoir que beaucoup aurait souhaité avoir. Un pouvoir qui consistait à donner la jeunesse éternelle, de guérir les maladies et les blessures, pour cela, il suffisait de chanter « Fleur aux pétales d’or, répands ta magie, inverse le temps, rends-moi ce qu’il m’a pris. Guéris les blessures, éloigne la pluie, ce destin impur, rends-moi ce qu’il m’a pris, ce qu’il m’a pris. » et puis pouf, vous rajeunissez. Peu de temps après la floraison de la fleur magique, un royaume pris forme gouverné par un roi et une reine -donc mes parents- aimés de tous.
Hélas, ma mère prête à me donner la vie était très malade alors le roi mon père donna l’ordre de fouiller tout le royaume à la recherche d’un remède miracle et donc d’une fleur d’or aux immenses pouvoirs. Ils ont fini par la trouver et la magie de la fleur d’or à sauver ma mère et de cette fleur je détiens ma chevelure dorée. Pour fêter ma naissance, mes parents lancèrent une lanterne dans le ciel. Vous allez me dire, tout cela c’est merveilleux mais tu ne vas pas t’arrêter là si ? Eh bien, sachez que mon histoire a pris une tournure imprévue.
Mère Gothel entra dans la chambre de mes parents durant la nuit et chanta. Mes cheveux s’illuminèrent mais devinrent bruns lorsqu’elle coupa mes cheveux et c’est ainsi qu’elle décida de m’enlever pour garder sa fleur de soleil à l’abri.
J’ai grandie dans la tour, piégée pendant toute ma vie entre quatre murs. J’étais seule, bercée d’illusions et des mensonges que me racontait maman. Puis Pascal est arrivé et il est devenu mon meilleur ami. Je partageais tout avec lui. Ah oui, peut être que je dois le préciser mais Pascal est un caméléon. Mes journées pendant dix huit ans étaient toutes les mêmes. Le ménage, la cuisine, des bougies, du sport, de la peinture. L’entièreté de ma tour était peinte de toutes mes oeuvres mais je m’en contentait même si j’avoue que chaque nuit de mon anniversaire, je levais les yeux vers le ciel pour voir les lanternes.
Le jour des mes dix huit ans, c’était ma décision. Je voulais demander à maman de m’emmener voir les lumières. J’avais après tout dix huit ans. Mais sans que je ne comprenne pourquoi, elle me fit rapidement comprendre qu’elle ne m’emmènerait jamais voir les lanternes, que je n’avais pas le droit de sortir de la tour, contre vent et marées, elle serait capable de me garder ici pour toujours. Après tout, peut-être qu’elle avait raison, peut-être que le monde était mauvais pour moi et que j’étais en sécurité ici. Oui c’est sans doute pour cela mais je dois avouer que mon coeur avait une légère faille suite à sa méchanceté à mon égard.
Une Poêle à frire, c’est une parfaite arme ! C’est l’objet dont je me suis servie pour assommer Flynn alors qu’il venait de s’aventurer dans ma tour. Mais quand j’ai vu son regard, j’ai soudainement compris qu’il ne semblait pas si monstrueux que me l’avait dit maman. Et s’il était mon moyen de sortie de cette tour ? Et si grâce à lui, je pouvais voir les lanternes dans le ciel ? Trouvant sa sacoche et ce qu’elle contenait, j’eu une idée. Il semblait beaucoup tenir à sa sacoche. Alors ce serait sa sacoche contre ma liberté. Il refusa au début mais finis par accepter ma requête.
Armée de ma poêle à frire et Pascal sur l’épaule, je m’élance hors de la tour avant de poser les pieds sur l’herbe humide. Je goûtais pour la première fois à la liberté après dix huit ans de prison. Au fond de moi, quelque chose me disait que ce n’était pas une bonne idée mais en même temps, j’en avais rêvé toute ma vie. C’est ainsi que débuta notre aventure. Je connue de nombreuses choses comme le bar du canard boiteux et rencontra les « amis » de Flynn. Puis après qu’on ait fuit et qu’on ait pu être sauvés grâce à mes cheveux, je fis découvrir à Flynn mon secret.
Je revis maman qui semblait furieuse contre moi mais je goûtais à la liberté et je refusais de repartir avec elle. Je n’étais plus une petite fille et je voulais vivre ma vie. Oui, je voulais vivre ma vie et elle ne pouvais pas m’en empêcher mais elle avait ouvert une question dans ma tête. Et si ce qu’elle disait était vrai ? Et s’il ne m’accompagnait que pour récupérer la couronne ? Je m’en moquais, je voulais voir les lanternes mais je ne m’avouais pas encore qu’il ne m’était pas indifférent. Nous arrivâmes le lendemain au village et je finis finalement par goûter à tout ça.
Tous ces gens si gentils, toutes ces si bonnes choses, tout ça…tout ça était si loin de ce qu’avait pu me dire maman. Pourquoi m’avait-elle mentie sur tout ça ? Pourquoi ? Mon regard vint se poser sur la mosaïque qui représentait la princesse disparue alors encore bébé mais je ne compris pas sur le coup qu’il s’agissait de moi. Plusieurs danses plus tard et la nuit tombée, nous nous rendîmes sur le fleuve et je pu lancer ma propre lanterne et regarder les lanternes s’envoler dans le ciel.
Ce fut la plus belle chose au monde.
Flynn avait amené le bateau contre la rive et était parti dans l’obscurité et je l’attendais seule. Deux hommes vinrent vers moi et ne semblaient pas gentils. Mère vint à mon secours et je me rendis compte que Flynn m’avait trompée, il était parti sans moi. Je fondis en larmes dans les bras de mère avant de retourner chez nous avec elle. Peu de temps plus tard, assise sur le lit, mère termina de me retirer la dernière fleur de ma chevelure dorée et me laissa seule dans la chambre.
Tombant sur le lit, je me saisis du petit drapeau violet et l’ouvre avant de regarder le soleil doré au centre et le replis avant de le serrer contre mon coeur. Je ne pouvais pas croire que Flynn ait pu me laisser pour la couronne. Lorsque je rouvre les yeux, je me rends soudainement compte que toutes mes peintures cachent un soleil. Mon regard croise ma dernière peinture et c’est comme un électrochoc. Tout me revient. Les souvenirs d’un petit bébé. Je comprends qui je suis vraiment.
« Je suis la Princesse Disparue ! » hurlais-je à ma « mère ».
Désormais, je savais ce qu’il me restait à faire et je comprenais à quel point elle était malveillante. Elle n’en voulait qu’à ma chevelure et à mon pouvoir. Malveillante était un faible mot concernant Gothel, je me souviens de cette porte qui est apparue, je me souviens de Gothel hurlant alors que je courais vers cette porte...puis je me suis retrouvée ici, à la Nouvelle-Orléans.
Se retrouver dans une ville, seule. Dans une époque bien éloignée de celle où je suis née avec une chevelure de 21 mètres de long, comment dire...la chose fut assez complexe. Finalement, j'ai trouvé un moyen, tresser chaque jour ma chevelure pour pouvoir me déplacer plus librement. Apprendre à vivre dans cette époque petit à petit, me renseigner pour apprendre le métier de coiffeuse, trouver un logement et essayer de trouver mes marques, une à une en espérant que Flynn ne soit pas loin mais que Gothel jamais ne revienne.